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La chronique des arts et de la curiosité — 1910

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Nr. 16 (16 Avril)
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https://doi.org/10.11588/diglit.19767#0131
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*N° 16. - 1910. BUREAUX : 106, BOULEVARD SAINT-GERMAIN (6e) 16 Avril.

LA

CHRONIQUE DES ARTS

ET DE LA CURIOSITÉ

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PROPOS DU JOUR

l faut retenir, comme un exemple
bon à méditer, la nouvelle qui
nous est arrivée de Belgique. Sur
l’initiative du ministre des Scien-
ces et des Arts une exposition, destinée à
honorer et à faire mieux connaître l’art belge
du xvne siècle, va être organisée cette année
même à Bruxelles. Quel enseignement pour
la France, et aussi quel rappel ! Alors que
tant d’efforts sont tentés en tous sens pour la
glorification de nos artistes, il semble que le
xvue siècle soit la victime d’une négligence
volontaire et prolongée. On a multiplié les
expositions du xvme ; on a célébré les Pri-
mitifs ; on a constitué des séries rétrospec-
tives du xixe siècle. Mais en faveur de nos
maîtres du xvne siècle, nous attendons encore
une manifestation.

C’est plus qu’un oubli : c’est une injustice.
Les littérateurs, plus équitables ou plus heu-
reux que les artistes, ne cessent de rajeunir
le culte des écrivains classiques ; le théâtre
et les conférences continuent d’apprendre
aux générations nouvelles et de rappeler aux
anciennes ce que Racine, Molière, Fénelon
ont apporté à la civilisation du grand siècle
et ce que nous leur devons encore. L’histoire
de l’art n’aurait pas de moins illustres titres
à faire valoir, si l’on tentait de faire revivre
la gloire d’un Claude Lorrain ou d’un Pous-
sin. Et l’on s’étonne que pareille entreprise
soit si lente à se faire espérer.

A rappeler aussi ce qu’a été l’art du temps
de Louis XIV, nous ne gagnerions pas seule-
ment de restaurer la vérité historique, nous
donnerions aussi à la critique européenne
une raison irréfutable de modifier le juge-
ment qu’elle porte avec tant de complaisance

sur la nature de l’art français. On s’acharne
en tous pays à exalter les maîtres du xvme
siècle et à vanter le charme, la grâce, la fri-
volité de leurs œuvres, comme si l’amabilité
et le badinage étaient les conditions néces-
saires, les caractères essentiels de notre art.
C’est une manière d’admirer, et c’est aussi
une manière de rabaisser. Une exposition de
nos peintres et de nos sculpteurs du xvn0
siècle redirait à souhait quelle fut la gran-
deur et la force de notre art à une époque où
notre civilisation s’est imposée à tant de
disciples étrangers. Nous ne nous lasserons
pas de la réclamer.

NOUVELLES

*** Dimanche dernier 10 avril, à l’occasion
du centenaire de la naissance d’Hégésippe
Moreau, un buste du poète, œuvre de Mme
Coutan-Montorgueil, a été inauguré sur sa
tombe au cimetière Montparnasse.

*** Dans sa séance du 31 mars, la Chambre
des Députés a voté le projet de loi qui auto-
rise le Gouvernement à acquérir l’hôtel Bi-
ron et ses dépendances, dans la limite d’un
engagement de dépenses de 0,500.000 francs.

*** Par décret du Président de la Républi-
que en date du 27 mars, M. Paul Delefortrie,
architecte à Amiens, a été nommé chevalier
de la Légion d’honneur, à l’occasion de l’inau-
guration du Musée océanographique de Mo-
naco, dont il a dressé les pians.

»** M. Homolle, directeur des musées na-
tionaux, devant tout prochainement cesser
d’habiter le Louvre, ses appartements seront
transformés par M. Charles Girault en salles
d’exposition. Les collections Grandidier y
seront installées, laissant ainsi la place à
 
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