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La chronique des arts et de la curiosité — 1912

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Nr. 8 (24 Février)
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https://doi.org/10.11588/diglit.19769#0067
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N» 8. - 1912. BUREAUX : 106, BOULEVARD SAINT-GERMAIN (6e)

24 Février.

LA

CHRONIQUE DES ARTS

ET DE LA CURIOSITÉ

SUPPLÉMENT A LA GAZETTE DES BEAUX-ARTS

PARAISSANT LE SAMEDI MATIN

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I_,e ITTaméro : O fr. 25

PROPOS DU JOUR

a Chronique a signalé il y a quel-
ques mois le projet qui menaçait
le Carrousel. Malgré toutes les
protestations, on voulait tenter
dans les bosquets qui sont placés derrière
le monument de Gambetta quelque chose de
nouveau. Déjà l'assemblée de statues dispa-
rates qui se tient dans l'un des jardins avait
paru singulière. Mais cette hardiesse était peu
de chose à côté de celle que la précédente ad-
ministration des arts a préparée.

Son projet consistait à réunir les deux char-
mants jardins qu'entourent des grilles, et de
mettre au centre de ce bosquet agrandi un
miroir d'eau. On se souvient que, d'après un
premier plan, ce miroir d'eau devait être
placé sur le vaste emplacement qui s'étend
des guichets du quai à ceux de la rue de
Rivoli. On a renoncé à cette fantaisie, mais
non au miroir qui, rapetissé, trouverait un
emploi au milieu des jardins réunis. La moin-
dre conséquence de cette invention inutile
a été de faire disparaître la grille d'un des
bosquets et de la remplacer par une balus-
trade de pierre, dont le besoin ne se faisait
pas sentir.

S'il est trop tard pour empêcher l'entière
réalisation du projet d'antan, nous supplions
les administrateurs, aujourd'hui mieux aver-
tis, d'épargner un mal encore évitable, et de
ne point sacrifier les arbres. Personne ne sait
comment ils s'harmoniseront avec le décor
qu'on veut improviser. Puissent-ils ne pas
être les innocentes victimes de ce qui fut une
prétendue innovation artistique, et demeurer
là où nous sommes accoutumés de les voir,
là où ils ont, pour l'aspect de l'ensemble ar-
chitectural, une raison d'être véritable I

NOUVELLES

*** Le musée du Louvre vient de s'enrichir
d'un don particulièrement précieux.M. Adrien
Dollfus, Mme Thorens et Mmo de Laroy vien-
nent de lui donner, en souvenir de leur père,
M. Jean Dollfus, un haut-relief en terre cuite,
fait en 1873, par Garpeaux, et qui servit de
modèle au groupe de Flore qui décore le pa-
villon des Tuileries. Cette œuvre prendra
place — quand l'arrêté ministériel l'autori-
sant aura été signé —dans la salle Carpeaux,
où se trouve déjà le marbre de ce même groupe
exécuté par l'illustre artiste.

*** M. Lucien Clément, avocat à la cour
d'appel, mort récemment à Paris, a légué tous
ses biens à la caisse des Musées nationaux, à
charge par celle-ci de quelques legs particu-
liers. Bibliophile et amateur d'art, M. Clé-
ment, en dehors de sa fortune, dont le chiffre
n'a pas encore été évalué, laisse au Louvre
quelques objets d'art de valeur et sa biblio-
thèque.

La commission des monuments préhis-
toriques, réunie au sous-secrétariat des
Beaux-Arts, sous la présidence de M. Paul
Dislère, président de section honoraire au
Conseil d'Etat, a pris connaissance des rap-
ports présentés par M. Peyrony, correspon-
dant pour la Dordogne, sur les fouilles effec-
tuées en 1911, aux environs des Eyzies, pour
le compte de l'Etat. Ces fouilles ont été
particulièrement fructueuses en objets d'art,
dont les principaux ont été présentés à la
commission et seront déposés au musée do
Saint-Germain. On peut signaler, notam-
ment, un grand nombre de bâtons de com-
mandement décorés de têtes d'animaux plus
ou moins stylisées et une stèle de soixante-
quinze centimètres de hauteur qui porte trois
sculptures de rennes.

*** Le comte du Hamel de Breuil vient de
faire don au musée du Barreau d'un portrait
de Dupin aîné en robe de procureur général
et un portrait de Charles-André Dupin, père
 
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