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La chronique des arts et de la curiosité — 1913

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Nr. 4 (25 Janvier)
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https://doi.org/10.11588/diglit.19770#0035
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N° 4. - 1913. BUREAUX : 106, BOULEVARD SAINT-GERMAIN (6«) 25 Janvier.

LA

CHRONIQUE DES ARTS

ET DE LA CURIOSITÉ

SUPPLÉMENT A LA GAZETTE DES BEAUX-ARTS

PARAISSANT LE SAMEDI MATIN

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l'Union postale)......... 15 fr.

Le ITilirLéro O fr. 25

PROPOS DU JOUR

It&rÀtè e monde des arts, qui ne se mêle
jrïjjr^ï) pas volontiers aux jeux de la po-
liti.que, n'a pas vu sans intérêt
v jpasrrl* la première magistrature de l'Etat
confiée il un homme pour qui il n'est pas in-
connu. Le nouveau président de la Républi-
que a débuté dans le gouvernement comme
ministre de 1'Iustruction publique et des
Bîaux Arts. Et, dep lis cette époque, il n'a
cessé de marquer à toutes les manifestations
de la vie artistique beaucoup de curiosité et
•d'intelligente sympathie. Les circonstances
l'ont plus d'une fois amené à écrire ou à
discourir sur les choses et les hommes appar-
tenant au monde des lettres et des arts. Le
Conseil supérieur des Musées l'a appelé à lui.
Différentes sociétés d'amateurs et de bi-
bliophiles le comptent parmi leurs membres.
La culture d'un « honnête homme », dans
une démocratie, n'est pas différente de ce
qu'elle devait être dans le passé, et les ar-
tistes ont une légitime satisfaction de songer
qu'ils ne forment pas aux yeux du chef de
l'E'at un peuple lointain, simple objet de
bienveillance officielle.

A ce contentement tout sentimental il
est permis d'ajouter quelques considérations
plus pratiques. La vie artistique, sans doute,
se déroule sans avoir de grands rapports avec
les événements politiques. Elle n'en est pas
cependant indépendante, et l'histoire, sans
remonter bien haut, offre plus d'un exemple
de ces relations. Les événements ne s'accom-
plissent pas tout seuls par l'effet du destin ;
il y faut l'action des hommes, et il n'est pas
indifférent dans certains cas que les hommes
aient du goût. Combien de fois ne nous est-il
pas arrivé de regretter que les Pouvoirs pu-
blics sacrifient trop volontiers les affaires

artistiques, ou qu'on laisse avec négligence
se prolonger sans mesure le règlement de
certaines questions touchant les musées na-
tionaux ou les monuments historiques? Le
public conçoit la confuse espérance que les
arts seront l'objet d'une nouvelle attention,
et, sans vouloir se mêler plus que de raison
à la vie parlementaire, il croit qu'il lui est
permis de se réjouir discrètement.

NOUVELLES

**# Le Journal Officiel du 27 janvier a pu-
blié une longue liste de nominations d'offi-
ciers de l'Instruction pub:ique et d'officiers
d'Académie, dans laquelle nous avons eu le
plaisir de trouver les noms de quelques-uns
de nos collaborateurs : MM. Paul Girardot,
le dévoué gérant delà Gnielt- d?s Be^ux-Arls
et de cette Chroniqw. et M. Georges Toudouze,
promus officiers de l'Instruction publique;
M. Jean Laran, bibliothécaire à la Biblio-
thèque Nationale, nommé officier d'Académie.
Nous les en félicitons bien cordialement.

**# Mme Boursin vient de faire don au
Louvre d'un magnifique ameublement de
salon qu'elle avait projeté de lui léguer seu-
lement après sa mort. Il se compose de deux
grands canapés et dix fauteuils en bois doré
signés de Ph. Poirié, et recouverts en tapis-
serie d'après des modèles de Boucher, et il
avait passé successivement dans les collec-
tions du baron Double, Gûnzbourg et
Chauchard. Cet ensemble sera exposé en
février dans la deuxième salle du mobilier.

*** L'Académie française vient de faire
placer dans la salle de ses séances le petit
monument que lui a légué Me Edmond
Rousse. Ce monument consacre le souvenir
de la donation de Chantilly faite à l'Institut
par le duc d'Aumale et pour laquelle Edmond
Rousse lui avait fourni sa collaboration au
point de vue juridique. Il consiste en un mé-
daillon avec monture et ornements en argent
 
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