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La chronique des arts et de la curiosité — 1920

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Nr. 5 (15 Mars)
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https://doi.org/10.11588/diglit.25680#0044
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N° f>. _ 1090.

BUREAUX: 106, BD SAINT-GERMAIN (6«)

ïïl'1'’S,

LA

CHRONIQUE DES ARTS

ET DE LA CURIOSITÉ

SUPPLÉMENT A LA GAZETTE DES BEAUX-ARTS
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PROPOS DU JOUR

y a véritablement un mauvais sort
sur les affiches des emprunts. Con-
fiée parfois à de bons artistes cepen-
dant, pourquoi la généralité de ces
images reste-t-elle médiocre, et comme gênée,
d’inspiration courte, d’exécution banale? 11 vaut
la peine d’en rechercher les raisons, car c’est là
un problème d’art public, qui touche aussi aux
rapports de l’art et de l’État.

11 est vraisemblable qu’un sentiment préconçu
paralyse l’initiative des artistes ; qu’ils le tirent
d’eux-mêmes ou qu’ils obéissent à un mot d’or-
dre, ils croient devoir s’en tenir au matériel allé-
gorique le plus désuet ou aux sujets patrioti-
ques les plus quelconques. Originalité et fantai-
sie sont proscrites : il n’y pas à le nier puisque
des dessinateurs, qui en seraient capables, sem-
blent se garder d’en faire la démonstration. Il
est donc à supposer que l’on se croit obligé au
genre solennel ou simplet, parce qu’on parti-
cipe à un acte public; être ennuyeux ou vul-
gaire en pareille concurrence semole naturel.
Si les choses se passent ainsi, il ne faut pas hési-
ter à réprouver, cette théorie. L’emprunt, mani-
festation de finance et de commerce de la plus
sérieuse portée, doit recourir aux meilleurs pro-
cédés des affaires ; il n’y a pas à en avoir honte
puisqu’aussi bien le résultat seul importe.

Conçoit-on lasomme que représentent aujour-
d’hui ces multiples placards ? Ce n’est point ici
le lieu de rechercher si cette variété et ce grand
nombre, si cette débauche inouïe de papier qui
s’étale jusque sur l’Arc de triomple (!) seront
opérants. Nous le souhaitons ardemment, cer-
tes, mais il nous paraît, en toute franchise, que
le même résultat pouvait être atteint avec un
moindre nombre d’images, très sérieusement
faites seulement, et surtout faites comme doi-
vent l’être des affiches dignes de ce nom, pour
attirer violemment le regard et le retenir.

Quand nous disons « sérieusement faites »,
ce n’est pas l’austérité de la composition, voire
une insignifiance de tout repos que nous visons,
ce sont les qualités techniques. L’affiche médio-

crement dessinée, mais éclatante et aguicheuse,
s’incrustant dans les mémoires, incitant de
force à l’acte sollicité, cette affiche sera tou-
jours bonne. 11 est à constater que celle de
technique mauvaise n’est jamais réussie à aucun
point de vue.

L’erreur générale des affiches des banques,
c’est le fond blanc. Faut-il, parce qu’il s’agit
d'un emprunt d’Etat, qu’on s’en tienne au blanc
des placards officiels ? Le prescrit-on aux artis-
tes ? Espérons qu’il en est ainsi... pour leur
décharge.

En somme, le commissariat à l’Emprunt
devrait exercer un contrôle sur cette trop vaste
production. Après tout, le but à atteindre ue la
comporte peut-être pas ; et on lui saurait gré de
préserver nos murailles —qu’il faudra nettoyer
et à quel prix ! — de ce piteux décor.

NOUVELLES

,4cfes officiels.

*** Par décret en date du 29 février rendu sur
la proposition du ministre des Affaires étran-
gères, ont été nommés chevaliers de la Légion
d’honneur :

MM. Lachmau (Harry), Frieseke (Frédérick
Karl), lvnight (Astor-Louis), artisles peintres,
citoyens américains.

Musées.

Le Musée des Beaux-Arts de Strasbourg,
rouvert en avril 1919 au château de Kohan,
sous la direction de M. IL Ilaug, vient de s’en-
richir de dons importants : citons entre autres
le Contrat de mariage de Le Nain, un portrait
d’homme de Philippe de Champaigne, offerts
par M. Ernest May, et le Portrait d’un numismate
du peintre allemand Jean Kupetzky, tableau
offert par la baronne Gérard de Wattevide.

Le produit des entrées du semestre d’été 1919
a été affecté à la reconstitution du musée Lé-
cuyer, de Saint-Quentin.

Mrae Langweil vient de faire don au même
musée de Strasbourg des plus belles pièces de sa
collection d’estampes japonaises.

La ville de Lourdes vient d’affecter lé châ-
teau qui la domine à la création d’un musée
 
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