Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

La chronique des arts et de la curiosité — 1920

DOI Heft:
Nr. 11 (15 Juin)
DOI Seite / Zitierlink: 
https://doi.org/10.11588/diglit.25680#0118

DWork-Logo
Überblick
loading ...
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
94

LA CHRONIQUE DES ARTS

bien grand et fort son Coucher de soleil à Plouma-
nach), les dessins à la plume, sont de tout autre
envergure : ils sont du plus extrême intérêt.

J. Mayor

Académie française

Séance du 10 juin

Prix. — L’Académie a partagé le prix Charles
Blanc (2.400 francs) entre MM. Adolphe Boschot
(1.400 francs) pour son livre Une vie romantique :
Hector Berlioz, Auguste Marguillier, secrétaire de la
Gazette des Beaux-Arts (500 francs) pour son livre
La Destruction des monuments sur le front occidental
dont il a été parlé ici (1), et Raymond Ritter (500
francs) pour son livre sur Le Château de Pau.

--<«o—S«38S>€-—-

Académie des Beaux-Arts

Séance du 29 mai

Prix. — L’Académie a décerné les prix suivants :

Le prix Lambert (1.600 francs, artistes ou veuves
d’artistes), est partagé entre Mmo Lazerges, Léveillé,
Stoltz et Marty.

Le prix Maillé-Latour-Landry (1.200 francs) destiné
à un artiste dont le talent mérite d’être encouragé,
est partagé entre MM. Luriol, peintre, d’Ambrosio,
sculpteur, Noël Gallon, musicien.

Le prix Ardoin (1.600 francs, jeunes filles qui se
destinent à la carrière des arts), est partagé entre
Mlles Loriol, Le Gampion, Lespiat, Leduy de Bourgade
(peintres), d’Ambrosio (sculpteur).

Le prix veuve Berchère (7U0 francs), destiné à une
jeune fille, élève du Conservatoire, pour le perfec-
tionnement de son éducation musicale vocale, et à
une jeune fille, élève du même étabiissement, se
destinant à l’art dramatique, est partagé entre
Mlles Ferval et Prince.

Séance du 5 juin

Prix. — L’Académie accorde le prix Rossini
(3.000 fr., cantate sur Les voix de la mer) à M. André
Laporte, mort au champ d’honneur le 2 avril 1918.

Candidatures. — Sont candidats au siège laissé
vacant dans la section de sculpture par le décès de
M. Marqueste : MM. Jean Boucher, Ernest Dubois,
Gasq, Hippolyte Lefèvre, Octobre, Segoffin etSicard.

CORRESPONDANCE DE VIENNE

Une exposition des tapisseries de l’ancienne mai-
son impériale d’Autriche vient de s’ouvrir à Vienne,
et durera jusqu’à fin juillet. Elle est installée dans les
somptueux appartements du Belvédère, ancienne
résidence du prince Eugène de Savoie.

Plus de cent tapisseries sont mises sous les yeux
du public ; ce n’est sans doute pas toute la collec-
tion, puisqu’il y a neuf cents pièces entreposées
dans les magasins de. Schoenbrunn, mais ce sont les
plus belles et les plus importantes ; comme on ne
les montrait guère qu’aux grandes cérémonies de la
cour, elles sont restées totalement inconnues tant du
public que des connaisseurs. La collection comprend
surtout des chefs-d’œuvre tissés pendant les xvr.et

xvnc siècles dans les Flandres et en France. Parmi
ces merveilles nous citerons surtout la série des
Triomphes de Pétrarque, œuvre précieuse et rare,
d’un sentiment encore tout gothique, et les nom-
breuses tapisseries de Bruxelles de la Renaissance,
à fond d’or d’un éclat incomparable, du style le plus
noble dans les histoires de l’Ancien Testament, et le
plus charmant dans les scènes mythologiques. Mais
ce qu’il y axle vraiment unique, ce sont les tapisseries
fabriquées, dit-on, pour Diane de Poitiers à Fontai-
nebleau, sur les cartons du Primatice et qui por-
tent les armes du roi et celles de la célèbre favorite;
c’est une des plus magnifiques tentures du xvie siècle.
Le xvne siècle est amplement représenté par des ta-
pisseries d’après de grands maîtres tels que Rubens,
Jordaens (La leçon d’équitation de Louis XIII est par-
ticulièrement curieuse), Romanelli et Le Brun. On
montre pareillement quelques spécimens du xvine
siècle, surtout une série de Gobelins d’après Bou-
cher ,à fond rose, qui sont parmi les spécimens les
plus remarquables de l’art décoratif de cette épo-
que. Toutes les tapisseries et jusqu’aux plus anciennes,
sont dans un surprenant état de conservation ; leur
éclat est resplendissant, comme si elles étaient
tissées d’hier.

Un catalogue raisonné et critique, orné d’un grand
moinbre de gravures, sera publié à l’occasion de
cette exposition.

REVUE DES REVUES

Revue des Deux Mondes (1er juin). — L’Art
religieux et les Salons, par M. Robert de la Sizeranne.

Le Bulletin de la Vie artistique (1er mai). —
Le conservateur des musées de Lille, M. E. Théodore,
publie dans ce numéro d’intéressantes notes et pho-
tographies relatives à ces musées depuis le mois
d’août 1914, qui constituent de précieux documents
pour l’histoire de ces collections durant la guerre

-—;ss>»—-

BIBLIOGRAPHIE

P. Milliet. — Une famille de républicains fou-

riéristes. — Paris, Giard et Brière, 1915-16.

2, vol. in-4°, 408 et 272 pages.

P. Milliet, mort récemment, s’était fait connaître
comme artiste, comme archéologue, comme mécène;
c’était surtout une nature originale et généreuse,
d’un enthousiasme communicatif et d’un idéalisme
qui lui avait joué quelques mauvais tours. Le livre
où il retrace à bâtons rompus et à grand renfort
d’extraits de correspondances dé famille, la vie de
son père — disciple de Fourier et proscrit du coup
d’État — et ses propres souvenirs renferme bon
nombre de petites anecdotes qui intéressent les
artistes célèbres coudoyés par Milliet. Elève de Gleyre,
il était à Rome, en 1872, chargé par Charles Blanc
d’une copie d’après Melozzo. II y apprit par hasard
qu’il avait été condamné par contumace pour une
participation, assez inoffensive et qu’il croyait
oubliée, à la Commune de 1871. Pris de scrupule, il
voulut à toute force avertir le directeur des Beaux-
Arts et rendre la commande ; l’insistance de sa
famille et la discrétion peut-être voulue de Ch. Blanc

(1) V. Chronique-des Arts, 1919, p. 189.
 
Annotationen