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90 CONFÉRENCES AU MUSÉE GUIMET EN 1914.

avec ses plaines vertes, ses marécages boisés, ses
innombrables villages, ses temples et ses étangs
sacrés. Et de même, les races qui, bien avant que
fussent conçus le Mahâbhârata et le Râmâyana,
s'installèrent sur ces hauts plateaux, se distinguent
sensiblement des Aryas de la plaine.

On se plaît à les désigner, ces Etrusques de l'Inde,
comme un peuple ouralo-altaïque, au type mélanien,,
presque négroïde, fortement mélangé à des races
autochtones. Rien de précis sur leur origine. Mais
nous pouvons supposer qu'après de sanglants com-
bats, ils cédèrent aux envahisseurs les forêts et les
champs fertiles qu'ils occupaient jadis. Les souvenirs
lointains, mais toujours vivants, de ces luttes achar-
nées se reflètent dans les vastes épopées de l'Inde
et dans le grand dualisme religieux qui la divise
encore de nos jours.

Il serait inexact de prétendre que le culte de Çiva
et celui de Vishnu rassemblent et résument à eux
deux toutes les croyances brahmaniques de l'Inde.
Toutefois il est incontestable que le meilleur moyen
de pénétrer sa pensée religieuse, et surtout quand
il s'agit d'investigations littéraires et artistiques, est
d'établir la distinction entre Çivaïsme et Vishnaïsme.
Cette tâche n'est pas facile. Plus on analyse ces deux
divinités, plus on s'aperçoit qu'en réalité il n'existe
 
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