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Cahier, Charles; Martin, Arthur
Mélanges d'archéologie, d'histoire et de littérature (Band 1,1): Collection de mémoires sur l'orfévrerie ... : 1 — Paris, 1849

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https://doi.org/10.11588/diglit.33560#0025
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CHASSE D'AIX-LA-CHAPELLE,

m'était indispensable, de la généreuse bienveillance de M. le prévôt Glaessen, devenu depuis
évêque suffragant de Cologne ; et je dus à la complaisance désintéressée de M. le custode
Widenhaupt toutes les facilités désirables. Pour peu que l'accueil des archéologues et des
artistes soutienne nos efforts, nous publierons dans ces Mélanges, indépendamment de beau-
coup d'autres monuments tirés d'ailleurs, les bronzes carlovingiens, la couronne de lumières
de Frédéric, l'ambonde S. Henri, la table d'or, les ivoires, l'orfèvrerie des douzième, treizième,
quatorzième et quinzième siècles, en particulier la grande châsse de Charlemagne. Ayant eu
la faveur unique de la voir s'ouvrir sous nos yeux et de toucher de nos mains, non sans un
religieux frémissement, les restes augustes du héros et du saint, nous pourrons reproduire en
couleur l'étoffe de soie donnée par l'impératrice Béatrix pour envelopper l'auguste dépouille.
Mais pour commencer cette collection nous avons choisi de préférence la châsse de Notre-
Dame, appelée aussi la châsse des grandes reliques.
11.
LA CHASSE DE NOTRE-DAME. — LES GRANDES RELIQUES.
La châsse de Notre-Dame est sans contredit le monument le plus important du Trésor
d'Aix. C'est aux reliques qu'elle renferme que la chapelle carlovingienne doit, sinon son
origine, au moins sa renommée et le concours persévérant des peuples. Quant au travail de
l'artiste, on peut remarquer, en jetant les yeux sur la gravure, qu'il appartient au plus beau
moment de l'art ogival, et que le talent de l'orfèvre n'est pas resté en arrière de son siècle ni
au dessous de sa tâche.
Avant d'essayer la description du monument, nous devons dire un mot de ce qu'il contient,
puisque nous y trouverons la raison de sa magnificence. Les sont au nombre
de quatre : la robe de la sainte Vierge, les langes de la crèche, le de S. Jean-
Baptiste et celui qui ceignit les reins du Sauveur sur la croix. Ici, privé de l'avantage des té-
moins oculaires, je me borne à reproduire ce qu'ont écrit les auteurs plus favorisés*.
1° La robe de la sainte Vierge. C'est, d'après la tradition locale, non pas la tunique inté-
rieure que d'autres réclament, mais la robe de dessus, la robe de fête que Marie dut porter à
Noël, à l'Epiphanie, à la Purification, etc. Sa longueur, qui est de cinq pieds et demi du RhiiU,
indique qu'elle était destinée à être soulevée en marchant : le tissu est fin et d'un blanc jau-
nâtre. Une partie des manches a été détachée : on voit à leur extrémité, ainsi qu'autour du
* De Beeck, le Jésuite anonyme, auteur d'utiles déductions. En appiiquant à Reims ie pied du Rhin
d'une histoire inédite conservée dans la bibliothèque de la ville près de la mesure que tient en main Libergier sur sa tombe,
d'Aix; Meyer, AacAeaxc/te etc. j'ai été frappé de l'exacte coïncidence des divisions. Il estévi-
5 Le pied du Rhin est de 0-", 313,974. A cette occasion je ^nt que de part et d'autre on se servait de l'once romaine,
signalerai aux archéologues un fait dont ils pourront tirer qui est de 9"',924,691.
 
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