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Cahier, Charles; Martin, Arthur
Mélanges d'archéologie, d'histoire et de littérature (Band 1,1): Collection de mémoires sur l'orfévrerie ... : 1 — Paris, 1849

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https://doi.org/10.11588/diglit.33560#0136
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116

MÉLANGES D'ARCHÉOLOGIE.

Le vase en cristal G. II. de la Pi. XIX doit appartenir à la même époque.
On remarquera sur la monstrance G. H. de la PI. XYII1 une croix patriarcale, c'est à dire
à cinq branches ; elle rappelle l'insigne privilège accordé par les papes à la Hongrie. Lorsque
le duc Saint-Etienne eut triomphé de tous ses ennemis et converti son peuple à la foi chrétienne,
il envoya l'abbé Astric auprès de Silvestre II pour lui demander le titre de roi. Silvestre ht
plus qued'exaucer ce vœu ; enapprenant les nouvelles conquêtes de l'Évangile, il s'écria, dit-on :
Moi, je suis l'apostolique ; mais Etienne mérite d'être appelé l'apôtre de Jésus-Christ, et je veux
qu'il dispose des églises comme il le fait de ses peuples. Il envoya au nouveau roi, outre une
couronne d'or, une croix pontificale en l'autorisant à la faire porter devant sa personne : pri-
vilège qui devait passer à ses successeurs. En effet, dans le couronnement des rois de Hongrie,
après leur avoir donné la couronne dite du pape Silvestre, le sceptre et l'épée, on leur présentait
la paix, en usage à la messe, et une croix d'or ornée de pierreries*. Cette' croix, comme celle
des souverains pontifes dans tous les temps, n'avait d'abord que trois branches; mais dès le
douzième siècle on voit la double traverse bysantine figurer dans les monnaies hongroises,
sous le règne de Bêla II, prince qui avait épousé la fiHe d'un seigneur grec.
(rLANCHE XX.)
MONSTRANCES DE M. LE PRINCE SOLTIROF.
Nous quittons ici Aix-la-Chapelle pour entrer dans un cabinet où l'on trouve encore à ad-
mirer après avoir vu le trésor de la ville de Charlemagne. La galerie de M. le prince Soltikof
présente une des plus précieuses collections particulières qu'il y ait en Europe en fait d'ar-
mes et de meubles sacrés. Grâce au sentiment qui fait trouver un surcroît de jouissances
personnelles dans celles que l'on procure aux autres, il nous sera accordé d'y pénétrer sou-
vent, et nous aimerons à mettre sous les yeux de nos lecteurs des monuments remarquables

fatisccns Hungari pro rcgina sua Maria Thcresia, duce ma-
reschaüo comité Bathyano in Beigio contra Gaiios beiiigerantcs
lundatores pietate excitati coiiata ope instaurarunt, positus
anno MDCCXLVIII per generaicm Emericum Norocz, sacra
facientc R. D. Dccano baronc de Bicrens A. J. J. Couven ar-
chitecto dirigeute.
Et ailleurs :
Fundata a Ludovico I, rege Hungariæ anno 137A.
Restauratio inchoata sub Francisco LRomanorum imperatore.
Consummatasub Josepholî, Romanorumimperatorc anno 1767.
Capellam banc
A Ludovici regis Hungariæ ærc amplo crcctam, a ruina, cui
proximam cum doiore viderat Garoius S. R. 1. princcps
Batthyany, tune Croatiæ prorex, Bclgii vicaria potestatc gu-
bernator cæsarii et confcedcratoruni cxercitus dux, ita voud-
ra vit, ut tum cœsarearum majestatum munificcntia, tum cjus-
dem principis, tum pontificum,optimatum, miütumque Hungariæ
iibcralite restituta, comité ab Eitx moguntinæ ecciesiæ propo-

sito, Peczwaricnsi abbate ad visitationem regio iegato, Deo
consccrata fuit. Anno Domini Ai DCCLXVI1. XV septembris.
* Pray, S. J. Annaiesreg. hung. 1764 (T. I, i. 1, p. 7 sq.)
Voici un queis termes s'exprime Silvestre il dans sa lettre à
S. Etienne : Et quia nobiiitas tua Apostolorum gloriam æmu-
lando, apostolicum munus, Cbristum prædicando, ejusque fi-
dem propagande, gercre non est dedignata, !:ostrasquc et sa-
cerdotii vices supplcre studuit, atque apostolorum principem
præ cæteris singularité:' honorare : idcirco et nos singulari in-
super priviiegio excellcntiam tuam, tuorumque u:eritorum in-
tuitu, bæredcs ac succcssores tuos légitimés, qui sicut dictum
est, eleeti atque a sede Apostolica approbati fuerint, nunc et
perpetuis futuris temporibus condecorare cupicntcs ; ut post-
quam tu, et illi, corona, quam mittimus, rite juxta formulam
legatis tuis traditam, coronatus, vel coronati extiteritis, crucem
ante se, apostolatus insigne, gestare facerc possis et valeas,
atque illi possent valeantque.
 
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