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Cahier, Charles; Martin, Arthur
Mélanges d'archéologie, d'histoire et de littérature (Band 1,4): Collection de mémoires sur l'orfévrerie ... : 4 — Paris, 1856

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https://doi.org/10.11588/diglit.33563#0192
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182 MÉLANGES D'ARCHÉOLOGIE.
niqueur, le âdton $ur /c^ pré?re^ on? coutume de s'uppt^e?^ on c/ueur',' mais fort probable-
ment le bâton, à cette époque toute primitive, servait entre les mains du pasteur à un double
but, comme il le fait encore dans l'Eglise d'Orient, et n'en était pas moins un bâton d honneur
pour être un bâton d'appui. Vis-à-vis de son patron, le prélat recevait sa bénédiction au lieu
de la donner lui-même à ses ouailles, et c'était dès lors de la main droite qu'il devait tenir
! insigne de son autorité, pendant que sa main gauche portait le livre de la doctrine :
enseignement et vigilance, tout son ministère était là.
Mais pourquoi tout autour des deux personnages la représentation d'un zodiaque? Ceci ne
peut surprendre ceux qui savent avec quel soin le calendrier était et est encore placé au com-
mencement des livres d'offices où le cours de l'année solaire détermine lepoque des fêtes dans
l'année ecclésiastique. Ce qui servait de règle aux travailleurs rustiques, remarquait au
XtP siècle l'abbé Rupert \ devait servir de guide aux hommes de prière, et c'était dans leurs
rapports avec le service divin que l'Église envisageait la succession des saisons. Ici l'indication
des mois était d'autant plus à sa place que le tuu rappelait par son origine les offices du chœur.
Nous avons pour point de départ le mois où s'ouvre l'équinoxe du printemps, c'est-à-dire mars
et le Bélier (Ovid., Fus?., ï, i63) :
Principium capiunt Phœbus et annus idem.
On voit le Bélier essayant de gravir le premier échelon comme le soleil commence à s'élever au-
dessns de l'équateur. Le Taureau d'avril indique également, par son attitude, la marche de
l'astre vers les régions supérieures. Avec les Gémeaux de mai nous terminons la première ligne,
et la première saison s'achève. Il faut reprendre à gauche et sur la crête du tau pour trouver le
Cancer de juin, dont les deux pattes de devant jointes près de la bouche indiquent, je pense,
le repos du solstice d'été au tropique boréal. Placé un peu plus bas, le Lion de juillet exprime
l'idée d'un premier pas sur le plan incliné de l'éclyptique : il ne le lait pas sans regarder
derrière lui, et comme avec regret, les hauteurs qu'il abandonne. Plus loin, la Vierge d'aoùt
forme le geste antique de 1 effroi, serait-ce à la vue des régions méridionales où Hnvincible loi
du temps contraint l'astre de descendre? Nous nous arrêtons ici près de l'équinoxe d automne
et il nous faut passer au côté opposé pour parcourir 1 hémisphère austral. Pour nous avertir
que nous y sommes, septembre indique du bout du doigt le plateau inférieur de sa Balance.
Octobre et le Scorpion, novembre et le Sagittaire nous conduisent au solstice d'hiver placé,
* (Alabill. ,DeOu\su^u??:c.,p. 435). Cui(S. Victurio) rusticanaplebecula, magisadseiviendumdeoreligiosacon-
Martinus dédit baculum seu sustentaculum super quod siderat ecciesia et secundum ipsum variantur veris, æstatis
soient sacerdotes fusis orationibus sustentari. atque autumni et hyemis tempora.
^ Rupert Opp. De Trûu'f. L. c. 45 : Quas cum observet
 
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