RENAISSANCE ET TEMPS MODERNES.
Fî'g. 150.
belle crosse en style de Fran-
çois F' appartenant à M. le
prince Soltikof (Qây. '49)- Que
peut-on voir de plus élégant, de
composé avec plus d'esprit, d'exé-
cuté avec plus de finesse? Mal-
heureusement nous sommes ici
par trop loin de la gravité des
vieux siècles. Que veulent donc
dire ces satyres au rire rabelai-
sien? Et ces têtes de bélier, dé-
bris de quelque sacrifice aux
divinités de l'Olympe? Et cette
victoire ailée qui vient soutenir
sur la pointe de sa queue de
serpent l'écu pastoral? Je ne parle pas des grenades entre
ouvertes qui peuvent avoir eu leur signification populaire
à une époque rapprochée de la conquête de Grenade et
dans les mains aujourd'hui inconnues du premier destina-
taire. En suivant ce dernier ordre d'idées on sera peut-être
conduit à voir dans la coquille le symbole d'un lieu de
pèlerinage, tel par exemple que l'abbaye de Saint-Hubert.
Saint Hubert et son cerf figurent en effet dans l œil de la
volute. Je ferai remarquer le vc/um attaché à la douille. Le
cordon d attache restait seul sur la crosse du Puy, p. 20g ; la
main seule apparaissait sur la crosse de Bavière, p. 201,et se
remarque aussi dans les armoiries de Bâle i 5o). Mais j'ai
vu des ue/um complets en Allemagne, en particulier dans la
collection d'étoffes antiques de M. l'abbé Bock, de Cologne,
et dans le cabinet de monseigneur Millier, évêque de Muns-
ter. lis sont faits en toile fine et plissée, coupée de manière
à pouvoir en s'étendant former un cercle plein.
J'attribuerais volontiers à lépoque de Philippe If une
crosse de travail assez délicat que j'ai trouvée dans le trésor
de Saint-Firmin à Pampelune (/ây. i5i ). L'édicule octo-
gone ressemble assez à celui de la crosse précédente, saul
Fî'g. 150.
belle crosse en style de Fran-
çois F' appartenant à M. le
prince Soltikof (Qây. '49)- Que
peut-on voir de plus élégant, de
composé avec plus d'esprit, d'exé-
cuté avec plus de finesse? Mal-
heureusement nous sommes ici
par trop loin de la gravité des
vieux siècles. Que veulent donc
dire ces satyres au rire rabelai-
sien? Et ces têtes de bélier, dé-
bris de quelque sacrifice aux
divinités de l'Olympe? Et cette
victoire ailée qui vient soutenir
sur la pointe de sa queue de
serpent l'écu pastoral? Je ne parle pas des grenades entre
ouvertes qui peuvent avoir eu leur signification populaire
à une époque rapprochée de la conquête de Grenade et
dans les mains aujourd'hui inconnues du premier destina-
taire. En suivant ce dernier ordre d'idées on sera peut-être
conduit à voir dans la coquille le symbole d'un lieu de
pèlerinage, tel par exemple que l'abbaye de Saint-Hubert.
Saint Hubert et son cerf figurent en effet dans l œil de la
volute. Je ferai remarquer le vc/um attaché à la douille. Le
cordon d attache restait seul sur la crosse du Puy, p. 20g ; la
main seule apparaissait sur la crosse de Bavière, p. 201,et se
remarque aussi dans les armoiries de Bâle i 5o). Mais j'ai
vu des ue/um complets en Allemagne, en particulier dans la
collection d'étoffes antiques de M. l'abbé Bock, de Cologne,
et dans le cabinet de monseigneur Millier, évêque de Muns-
ter. lis sont faits en toile fine et plissée, coupée de manière
à pouvoir en s'étendant former un cercle plein.
J'attribuerais volontiers à lépoque de Philippe If une
crosse de travail assez délicat que j'ai trouvée dans le trésor
de Saint-Firmin à Pampelune (/ây. i5i ). L'édicule octo-
gone ressemble assez à celui de la crosse précédente, saul