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Cahier, Charles; Martin, Arthur
Mélanges d'archéologie, d'histoire et de littérature (Band 3,1): Nouveaux mélanges ... sur le moyen âge : curiosités mysterieuses ; 1 — Paris, 1874

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https://doi.org/10.11588/diglit.33620#0087
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BOUCLIER COMMÉMORATIF D’ALMENDRALEJO

(Pi. vu.)

Les sujets qui viennent d’occuper nos lecteurs dans le mémoire sur les miniatures
impériales appelaient le monument dont il va être question. De Charles le Chauve
à saint Henri, nous avons descendu le moyen âge comme on suivrait la pente d’un
fleuve. Après avoir ainsi visité les cours de trois dynasties germaniques, et constaté
(d’après leurs contemporains) ce qu’elles avaient de similitudes ou de différences, on
éprouve le besoin de rechercher en quoi elles retraçaient l’ancien cérémonial de Rome,
de Constantinople, de Milan, ou de Ravenne. Les diptyques y peuvent aider, et le P. Arth.
Martin rêvait d’en publier une collection nouvelle après le Thésaurus de Gori, que les
trouvailles modernes ont rendu incomplet. Comment n’aurait-il pas saisi avidement
les résultats d’une vieille cachette espagnole mise au jour 1 par des fouilles contem-
poraines? qui nous reportaient pour le moins à l’âge de la Notitia dignitaturn2.
Avant de partir pour son voyage d’Italie, d’où il ne revint pas, il avait rédigé ou
compilé un long mémoire que je m’étais proposé d’abord de donner tel quel. Mais
j’aime à croire qu’il eût pris le parti d’y faire bien des retouches, des suppressions
surtout, avant de le livrer aux imprimeurs. Je connaissais assez, du reste, mon colla-
borateur de quinze ou dix-sep t années, pour savoir que quand il envoyait de la copie
au typographe, ce n’était même pas alors pour lui une rédaction définitive. A l’instant
de paraître devant le public, il se trouvait parfois assailli de scrupules archéolo-
giques et littéraires qui ne lui avaient causé nul souci jusque-là ; en sorte que le
cadre de ses notices en subissait des rétrécissements ou des dilatations imprévues.
Comme je n’avais plus guère voix au chapitre, lorsqu’il s’agissait de corriger les
dernières épreuves, nous adoptâmes de bonne heure que la responsabilité de chacun

1. S’il eût assez vécu pour connaître le résultat des trou-
vailles faites à la fuente de Guarrazar, dont un échantillon
existe au musée de Cluny, elles auraient pu lui donner
lieu de faire observer au public qu’on y avait assez
peu tenu compte des nombreuses couronnes suspendues
signalées par nos Mélanges (t. Iü, p. 24-35, etc.) dès 1853;
c’est-à-dire plus de huit ans avant cette découverte de
couronnes xvisigotbiques. Pour moi, le procédé n’est pas
neuf, et je m’y résignai en citant les moyens d’infor-
mation qui facilitent un travail ultérieur.

2. Ayant eu à citer plus d’une fois cet antique Almanach
de la cour (ou plutôt de l’empire), je ne puis contenir mon
regret sur le sort d’un si important ouvrage. Que l’édition
de Bonn, donnée parM. Ed. Bœcking (1834-1853), ait ajouté
aux éclaircissements dont ce livre avait besoin, nous en
conviendrons volontiers ; mais l’association de plusieurs
hommes très-habiles eût été indispensable pour sonder
les divers problèmes qui s’y présentent presque à chaque
page. Comment la direction supérieure de l’œuvre n’a-
t-elle pas compris cela?
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