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MÉLANGES D'ARCHÉOLOGIE.
Je ne parle, bien entendu, que de l'Égdise latine; et encore même je ne tiens pas compte
des voiles, rideaux, etc., qui complétaient souvent la décoration du sanctuaire. C'est de l'au-
A
B
tel qu'il s'agit, encore une fois, et les exemples ne manqueraient pas si quelqu'un refusait
d'adopter une conclusion fort bien établie par les monuments et par les textes.
Maintenant que la destination de notre colombe est suffisamment expliquée, je ne cher-
cherai pas à reproduire un autre exemplaire émaillé que le P. A. Martin avait copié chez
le prince Soltvkof, et dont l'aspect, moins riche en fait d'art délicat, pouvait être plus splen-
dide aux regards des hommes simples a cause des couleurs de l'émail qui reluisait dans
les yeux, sur les ailes et la queue de l'oiseau, ainsi que sur le revers du plateau qui le por-
tait. On peut supposer que le plateau qui servait de base en l'air à ces colombes de métal,
n'était pas toujours adhérent aux pieds de l'oiseau ; quoique ce soit très-probable.
Tel était sûrement celui que j'ai présenté tout d'abord au lecteur (p. 212), et qui ne repose
que sur un petit socle suffisant aie maintenir en équilibre. Il importait du reste assez peu que
la rayent se détachât quasi tous les jours des chaînes qui l'élevaient en haut, puisqu'une fois les
ailes soulevées, on pouvait y puiser la sainte Eucharistie pour l'oc-
currence. Or, je dois dire que les suspensions gravées dans le
o/ ornement, compilé d'abord par M. Welby Pug'in,
ne manquent pas de témoignages en leur faveur parmi les anciens
textes; quoiqu'on y ait un peu aidé, peut-être, dans l'interprétation.
Ce ne serait pourtant pas énormité chez le lecteur que de vouloir
connaître s'il a sous les yeux une reproduction exacte ou une
restitution, ingénieuse soit, mais non pas absolument certaine.
Dans un dessin que voici (flg. C), la colombe surmonte une petite arche qui rappelle peut-
être celle de Noé, comme symbole de la fin du déluge; ou bien ce sera l'Église, dont
MÉLANGES D'ARCHÉOLOGIE.
Je ne parle, bien entendu, que de l'Égdise latine; et encore même je ne tiens pas compte
des voiles, rideaux, etc., qui complétaient souvent la décoration du sanctuaire. C'est de l'au-
A
B
tel qu'il s'agit, encore une fois, et les exemples ne manqueraient pas si quelqu'un refusait
d'adopter une conclusion fort bien établie par les monuments et par les textes.
Maintenant que la destination de notre colombe est suffisamment expliquée, je ne cher-
cherai pas à reproduire un autre exemplaire émaillé que le P. A. Martin avait copié chez
le prince Soltvkof, et dont l'aspect, moins riche en fait d'art délicat, pouvait être plus splen-
dide aux regards des hommes simples a cause des couleurs de l'émail qui reluisait dans
les yeux, sur les ailes et la queue de l'oiseau, ainsi que sur le revers du plateau qui le por-
tait. On peut supposer que le plateau qui servait de base en l'air à ces colombes de métal,
n'était pas toujours adhérent aux pieds de l'oiseau ; quoique ce soit très-probable.
Tel était sûrement celui que j'ai présenté tout d'abord au lecteur (p. 212), et qui ne repose
que sur un petit socle suffisant aie maintenir en équilibre. Il importait du reste assez peu que
la rayent se détachât quasi tous les jours des chaînes qui l'élevaient en haut, puisqu'une fois les
ailes soulevées, on pouvait y puiser la sainte Eucharistie pour l'oc-
currence. Or, je dois dire que les suspensions gravées dans le
o/ ornement, compilé d'abord par M. Welby Pug'in,
ne manquent pas de témoignages en leur faveur parmi les anciens
textes; quoiqu'on y ait un peu aidé, peut-être, dans l'interprétation.
Ce ne serait pourtant pas énormité chez le lecteur que de vouloir
connaître s'il a sous les yeux une reproduction exacte ou une
restitution, ingénieuse soit, mais non pas absolument certaine.
Dans un dessin que voici (flg. C), la colombe surmonte une petite arche qui rappelle peut-
être celle de Noé, comme symbole de la fin du déluge; ou bien ce sera l'Église, dont