320
MÉLANGES D'ARCHÉOLOGIE.
pyxides limousines (p. 219) qui sont assez fréquentes dans les cabinets des amateurs. Le
P. A. Martin en avait copié plusieurs que je ne publierai point par le menu, leur ornementa-
tion offrant assez peu de variétés intéressantes.
Celle qui porte la lettre A(p. 219) provient d'une collégiale de Hay (Ve) [dont je ne sais
H
que dire d'après une indication si brève sur les notes commémoratives de mon ancien colla-
borateur*, et sous la lettre B(p. 220) il a développé lecylindre d'une autre boîte eucharistique
que lui avait communiquée M. Dumoutet, de Bourges.
Pour suppléer aux couleurs des émaux qui ne sont pas rendues ici, on consultera utile-
ment le & A? (Émaux, pl. XVIII) et la V?eeMe & /Vf/
cAfé/Zr??, t. II, p. 491, svv.
Ce qui nous importe en ce moment, c'est que presque toutes ces petites pyxides sont
garnies d'une charnière et d'un moraillon (au deux extrémités du même diamètre) et font
voir ainsi qu'on tenait à éviter les inconvénients d'une fermeture mal assurée.
En outre, on y verra, si l'on veut, un souvenir des /0Mf3 qui se rencontrent de très-bonne
heure dans les textes ecclésiastiques, comme vases à conserver le saint Sacrement (Cf. .wpfH,
h. t., p. 17, svv.). Si la hauteur est peu de chose et rappelle beaucoup plus une boîte qu'une
tourelle, le couvercle ne laisse pas de ressembler un peu aux flèches qui surmontent les
clochers ou les (échaug'uettes, ou guérites en pierres) du moyen âge.
ceux dont il a été question, ou d'un sac d'étoffe ainsi qu'il
s'en trouve l'indice dans certams inventaires d'église. Ces
sachets en manière déboursés comme celles que l'on emploie
encore chez nous pour la quête, étaient sans doute attaches
en haut par leurs cordons; et faisaient ainsi l'effet inverse
dupam'Hou ou AaMaqtMM dont se revêtent aujourd'hui les ci-
boires , et même les tabernacles qui renferment le Saint-
Sacrement. Conf. Revue de Farf cAréffew, tome H, p. 242,
sw.
1. Je ne m'oppose nullement à ce que l'on a dit en pareille
occurence, sur le Rawda S'ûm de saint Thomas d'Aquin; et
je veux bien que les anges soient une allusion à la strophe
célèbre :
« Ecce panis angelorum
Factus cibus viatorum. M
Mais pourquoi no seraient-ce pas aussi les anges qui,
comme dit saint Chrysostomc, remplissent le sanctuaire au
moment de la consécration pour honorer le nouvel anéantis-
sement du Fils de Dieu sur l'autel? Il n'est même besoin
d'aucun souvenir de docteur latin ou grec, la foi du char-
bonnier suffit pour faire comprendre que les anges ne per-
dent pas leur temps là où se trouve le Verbe incarné.
MÉLANGES D'ARCHÉOLOGIE.
pyxides limousines (p. 219) qui sont assez fréquentes dans les cabinets des amateurs. Le
P. A. Martin en avait copié plusieurs que je ne publierai point par le menu, leur ornementa-
tion offrant assez peu de variétés intéressantes.
Celle qui porte la lettre A(p. 219) provient d'une collégiale de Hay (Ve) [dont je ne sais
H
que dire d'après une indication si brève sur les notes commémoratives de mon ancien colla-
borateur*, et sous la lettre B(p. 220) il a développé lecylindre d'une autre boîte eucharistique
que lui avait communiquée M. Dumoutet, de Bourges.
Pour suppléer aux couleurs des émaux qui ne sont pas rendues ici, on consultera utile-
ment le & A? (Émaux, pl. XVIII) et la V?eeMe & /Vf/
cAfé/Zr??, t. II, p. 491, svv.
Ce qui nous importe en ce moment, c'est que presque toutes ces petites pyxides sont
garnies d'une charnière et d'un moraillon (au deux extrémités du même diamètre) et font
voir ainsi qu'on tenait à éviter les inconvénients d'une fermeture mal assurée.
En outre, on y verra, si l'on veut, un souvenir des /0Mf3 qui se rencontrent de très-bonne
heure dans les textes ecclésiastiques, comme vases à conserver le saint Sacrement (Cf. .wpfH,
h. t., p. 17, svv.). Si la hauteur est peu de chose et rappelle beaucoup plus une boîte qu'une
tourelle, le couvercle ne laisse pas de ressembler un peu aux flèches qui surmontent les
clochers ou les (échaug'uettes, ou guérites en pierres) du moyen âge.
ceux dont il a été question, ou d'un sac d'étoffe ainsi qu'il
s'en trouve l'indice dans certams inventaires d'église. Ces
sachets en manière déboursés comme celles que l'on emploie
encore chez nous pour la quête, étaient sans doute attaches
en haut par leurs cordons; et faisaient ainsi l'effet inverse
dupam'Hou ou AaMaqtMM dont se revêtent aujourd'hui les ci-
boires , et même les tabernacles qui renferment le Saint-
Sacrement. Conf. Revue de Farf cAréffew, tome H, p. 242,
sw.
1. Je ne m'oppose nullement à ce que l'on a dit en pareille
occurence, sur le Rawda S'ûm de saint Thomas d'Aquin; et
je veux bien que les anges soient une allusion à la strophe
célèbre :
« Ecce panis angelorum
Factus cibus viatorum. M
Mais pourquoi no seraient-ce pas aussi les anges qui,
comme dit saint Chrysostomc, remplissent le sanctuaire au
moment de la consécration pour honorer le nouvel anéantis-
sement du Fils de Dieu sur l'autel? Il n'est même besoin
d'aucun souvenir de docteur latin ou grec, la foi du char-
bonnier suffit pour faire comprendre que les anges ne per-
dent pas leur temps là où se trouve le Verbe incarné.