MATÉRIAUX ET ÉLÉMENTS DE CONSTRUCTION 83
tie, montre l’emploi de briques dont la forme a été spécialement cal-
culée L
Il semble bien que la forme de la voûte ait été employée par les
anciens avec autant de profusion que par les constructeurs arabes de
l’Égypte moderne. On la rencontre sous des formes variées dans les
magasins du Ramesseum à Thèbes 1 2.
Nous constaterons plus tard que les Égyptiens ont souvent copié
la forme de la voûte dans leurs constructions en pierre ; ce qui ne veut
pas dire — remarquons-le bien — qu’ils faisaient des voûtes en pierre.
Parfois la copie montre une voûte en berceau brisé 3 ; parfois, au con-
traire, elle se rapproche de l’ogive, comme dans la chapelle de Thout-
mès Ier, à Deir-el-Bahari; dans la chapelle d'Anubis, du même temple,
c’est une véritable ogive que l’on a copiée4. Dans d’autres cas, le pla-
fond des chambres creusées dans le roc copie une voûte surbaissée,
par exemple au tombeau de Ramsès IV, à Thèbes, ou encore dans le
sanctuaire du temple d’Es-Seboua, en Nubie 5, de l’époque de Ram-
sès II, où la courbe de la voûte est complètement aplatie. La plus
ancienne voûte en pierre se trouve vraisemblablement dans une des
chapelles éthiopiennes de Médinet-Habou 6.
Un espace carré a même été couvert d’une coupole en briques et
cela dès l’époque du Nouvel Empire. M. Piéron 7 a décrit une curieuse
tombe, à coupole sur pendentifs, à Thèbes; il la place entre la XVIIe
et la XXe dynastie; à Abydos, une tombe en briques de la XXVIe
dynastie est également surmontée d’une coupole 8.
Les briques étaient le plus souvent recouvertes d’un enduit ou d’un
plafonnage peint. Les fouilles, dans les sites de la Ire dynastie,
ont révélé toute une série de briques émaillées ayant servi de
1. The Eckley B. Coxe J. Expédition, dans le Journal of Egyptian Archaeology, t. III.
1916, p. 46.
2. Choisy, A., l’Art de bâtir chez les Égyptiens. Paris, 1904, pl. XI; Baraize, E.,
Déblaiement du Ramesseum, dans les Annales du Service des Antiquités, t. VIII. 1907,
pp. 198 et suiv.
3. Jéquier, G., les Temples memphites et thébains. Paris, 1920, pl- 3^, n° 2.
4. Id., ibid., pl. 35, nos 1 et 2; Architecture, pl. 84.
5. Maspero, G., les Temples immergés de la Nubie. Rapports relatifs à la consolida-
tion des temples. Le Caire, 1911, pl. CXXIX, b; Architecture, pl. 139.
6. Daressy, G., Notice explicative des ruines de Medinet Habou. Le Caire, 1897,
PP- 35> 36; Jéquier, G., les Temples ramessides et saïtes. Paris 1922, pl. LXXVIII.
7. Piéron, H., un Tombeau égyptien à coupole sur pendentifs, dans le Bulletin de
l’institut français d’archéologie orientale, t. VI. 1908, pp. 173-177 et pl.
8. Mace, A.-C., dans Randall-Maciver, D. et Mace, A.-C., El Amrah and Abydos.
Londres, 1902, p. 65 et pl. XXVIII. Voir également Petrie, W.-M.-F., Abydos. Part I,
Londres, 1902, pl. LXXIX.
tie, montre l’emploi de briques dont la forme a été spécialement cal-
culée L
Il semble bien que la forme de la voûte ait été employée par les
anciens avec autant de profusion que par les constructeurs arabes de
l’Égypte moderne. On la rencontre sous des formes variées dans les
magasins du Ramesseum à Thèbes 1 2.
Nous constaterons plus tard que les Égyptiens ont souvent copié
la forme de la voûte dans leurs constructions en pierre ; ce qui ne veut
pas dire — remarquons-le bien — qu’ils faisaient des voûtes en pierre.
Parfois la copie montre une voûte en berceau brisé 3 ; parfois, au con-
traire, elle se rapproche de l’ogive, comme dans la chapelle de Thout-
mès Ier, à Deir-el-Bahari; dans la chapelle d'Anubis, du même temple,
c’est une véritable ogive que l’on a copiée4. Dans d’autres cas, le pla-
fond des chambres creusées dans le roc copie une voûte surbaissée,
par exemple au tombeau de Ramsès IV, à Thèbes, ou encore dans le
sanctuaire du temple d’Es-Seboua, en Nubie 5, de l’époque de Ram-
sès II, où la courbe de la voûte est complètement aplatie. La plus
ancienne voûte en pierre se trouve vraisemblablement dans une des
chapelles éthiopiennes de Médinet-Habou 6.
Un espace carré a même été couvert d’une coupole en briques et
cela dès l’époque du Nouvel Empire. M. Piéron 7 a décrit une curieuse
tombe, à coupole sur pendentifs, à Thèbes; il la place entre la XVIIe
et la XXe dynastie; à Abydos, une tombe en briques de la XXVIe
dynastie est également surmontée d’une coupole 8.
Les briques étaient le plus souvent recouvertes d’un enduit ou d’un
plafonnage peint. Les fouilles, dans les sites de la Ire dynastie,
ont révélé toute une série de briques émaillées ayant servi de
1. The Eckley B. Coxe J. Expédition, dans le Journal of Egyptian Archaeology, t. III.
1916, p. 46.
2. Choisy, A., l’Art de bâtir chez les Égyptiens. Paris, 1904, pl. XI; Baraize, E.,
Déblaiement du Ramesseum, dans les Annales du Service des Antiquités, t. VIII. 1907,
pp. 198 et suiv.
3. Jéquier, G., les Temples memphites et thébains. Paris, 1920, pl- 3^, n° 2.
4. Id., ibid., pl. 35, nos 1 et 2; Architecture, pl. 84.
5. Maspero, G., les Temples immergés de la Nubie. Rapports relatifs à la consolida-
tion des temples. Le Caire, 1911, pl. CXXIX, b; Architecture, pl. 139.
6. Daressy, G., Notice explicative des ruines de Medinet Habou. Le Caire, 1897,
PP- 35> 36; Jéquier, G., les Temples ramessides et saïtes. Paris 1922, pl. LXXVIII.
7. Piéron, H., un Tombeau égyptien à coupole sur pendentifs, dans le Bulletin de
l’institut français d’archéologie orientale, t. VI. 1908, pp. 173-177 et pl.
8. Mace, A.-C., dans Randall-Maciver, D. et Mace, A.-C., El Amrah and Abydos.
Londres, 1902, p. 65 et pl. XXVIII. Voir également Petrie, W.-M.-F., Abydos. Part I,
Londres, 1902, pl. LXXIX.