CHAPITRE XX
L’ARCHITECTURE
Après la VIe dynastie on constate, en Haute-Égypte, un véri-
table vide monumental C’est à peine si dans les nécropoles,
provinciales, on trouve quelques documents sur l’état du pays
dans la période intermédiaire. Ce n’est qu’à la XIe dynastie que les
princes de Thèbes, vainqueurs de leurs rivaux héracléopolitains, font
sortir l’Égypte de l’anarchie et restaurent l’Empire à leur profit. La
XIIe dynastie est une des périodes les plus brillantes de la civilisation
égyptienne.
L’architecture civile. Il reste peu de traces des maisons et des palais,
bâtis en matériaux légers. A Kahoun, près de l’entrée du Faïyoum,
Petrie a trouvé les restes d’une petite ville de Sésostris II h Dans la nécro-
pole de Rifehi. 2, le même explorateur a découvert une série nombreuse
de ce qu’il appelle des maisons d’âmes, en terre cuite, qui se rattachent
à une série de documents connus antérieurement par quelques spéci-
mens seulement. Ce sont des modèles de maisons destinés à être
disposés sur les tombeaux. Les types en sont très variés. D’une façon
générale, l’habitation est composée comme suit : une cour à murs bas;
au centre de la cour se trouve un bassin; vers le fond s’élève la demeure
proprement dite, précédée parfois d’un portique. A l’intérieur il y a
une ou plusieurs chambres, parfois à colonnes. Un escalier extérieur
monte sur la plate-forme, où se trouve souvent une sorte de léger
portique. Le toit offre des ouvertures destinées à laisser pénétrer le
vent frais à l’intérieur de l’habitation. C’est par exception qu’on trouve
un étage avec chambres. En somme, ces modèles reproduisent une
architecture qui n’est pas très éloignée de celle qui se pratique encore
actuellement en Égypte.
i. Petrie, W.-M.-F., Illahun, Kahun and Gurob. Londres, 1891, pl. XIV.
2. Id., Gizeh and Rifeh. Londres, 1907.
L’ARCHITECTURE
Après la VIe dynastie on constate, en Haute-Égypte, un véri-
table vide monumental C’est à peine si dans les nécropoles,
provinciales, on trouve quelques documents sur l’état du pays
dans la période intermédiaire. Ce n’est qu’à la XIe dynastie que les
princes de Thèbes, vainqueurs de leurs rivaux héracléopolitains, font
sortir l’Égypte de l’anarchie et restaurent l’Empire à leur profit. La
XIIe dynastie est une des périodes les plus brillantes de la civilisation
égyptienne.
L’architecture civile. Il reste peu de traces des maisons et des palais,
bâtis en matériaux légers. A Kahoun, près de l’entrée du Faïyoum,
Petrie a trouvé les restes d’une petite ville de Sésostris II h Dans la nécro-
pole de Rifehi. 2, le même explorateur a découvert une série nombreuse
de ce qu’il appelle des maisons d’âmes, en terre cuite, qui se rattachent
à une série de documents connus antérieurement par quelques spéci-
mens seulement. Ce sont des modèles de maisons destinés à être
disposés sur les tombeaux. Les types en sont très variés. D’une façon
générale, l’habitation est composée comme suit : une cour à murs bas;
au centre de la cour se trouve un bassin; vers le fond s’élève la demeure
proprement dite, précédée parfois d’un portique. A l’intérieur il y a
une ou plusieurs chambres, parfois à colonnes. Un escalier extérieur
monte sur la plate-forme, où se trouve souvent une sorte de léger
portique. Le toit offre des ouvertures destinées à laisser pénétrer le
vent frais à l’intérieur de l’habitation. C’est par exception qu’on trouve
un étage avec chambres. En somme, ces modèles reproduisent une
architecture qui n’est pas très éloignée de celle qui se pratique encore
actuellement en Égypte.
i. Petrie, W.-M.-F., Illahun, Kahun and Gurob. Londres, 1891, pl. XIV.
2. Id., Gizeh and Rifeh. Londres, 1907.