J 20
COURS
« que cet usage soit aboli; que celui qui, sui-
te fisamment averti, ne ferait pas disparaître de
« son champ les simulacres qui y sont dressés,
« ou qui s'opposerait à ceux qui auraient reçu
« l'ordre de les détruire , soit traité comme
« sacrilège. »
II serait facile de multiplier les citations de
ce genre ; on pourrait même prouver que la vé-
nération dont certaines pierres ont été long-
temps l'objet, n'est pas entièrement perdue de
nos jours (i)retsans doute nous trouverions
bien plus de traces encore des anciennes su-
perstitions , s'il restait un plus grand nombre
de monuments celtiques, et si l'on n'avait adroi-
tement substitué d'autres croyances aux ancien-
(i) La pierre levée de Colombiers ( v. pl. m , fig. i, et la page
67 ) donne lieu à des pratiques assez ridicules : les jeunes filles
qui désirent se marier doivent, selon la tradition , monter sur la
pierre , y déposer une pièce de monnaie , puis sauter du
haut en bas. On m'a assuré que quelques jeunes filles se sou-
mettent à cette épreuve lorsqu'elles croient n'être aperçues de
personne.
—M. le baron de Montbret, membre de l'institut, ayant visité
en 1820 un dolmen situé près de Guérande , trouva dans les
fentes de cette pierre des flocons de laine couleur de rose ,
liés avec du clinquant ; on lui dit dans le pays que ces objets
avaient été confiés à la pierre, par des jeunes filles , dans l'espoir
d'obtenir la faveur d'être mariées dans l'année, et que ces dé-
pôts se faisaient toujours en cacbetle des curés. ( Tro'uiémc rappr
sur lu irav. de la tqc. rfcj Ant. de France. )
COURS
« que cet usage soit aboli; que celui qui, sui-
te fisamment averti, ne ferait pas disparaître de
« son champ les simulacres qui y sont dressés,
« ou qui s'opposerait à ceux qui auraient reçu
« l'ordre de les détruire , soit traité comme
« sacrilège. »
II serait facile de multiplier les citations de
ce genre ; on pourrait même prouver que la vé-
nération dont certaines pierres ont été long-
temps l'objet, n'est pas entièrement perdue de
nos jours (i)retsans doute nous trouverions
bien plus de traces encore des anciennes su-
perstitions , s'il restait un plus grand nombre
de monuments celtiques, et si l'on n'avait adroi-
tement substitué d'autres croyances aux ancien-
(i) La pierre levée de Colombiers ( v. pl. m , fig. i, et la page
67 ) donne lieu à des pratiques assez ridicules : les jeunes filles
qui désirent se marier doivent, selon la tradition , monter sur la
pierre , y déposer une pièce de monnaie , puis sauter du
haut en bas. On m'a assuré que quelques jeunes filles se sou-
mettent à cette épreuve lorsqu'elles croient n'être aperçues de
personne.
—M. le baron de Montbret, membre de l'institut, ayant visité
en 1820 un dolmen situé près de Guérande , trouva dans les
fentes de cette pierre des flocons de laine couleur de rose ,
liés avec du clinquant ; on lui dit dans le pays que ces objets
avaient été confiés à la pierre, par des jeunes filles , dans l'espoir
d'obtenir la faveur d'être mariées dans l'année, et que ces dé-
pôts se faisaient toujours en cacbetle des curés. ( Tro'uiémc rappr
sur lu irav. de la tqc. rfcj Ant. de France. )