d'antiquités monumentales. 365
aux ennemis. Probablement aussi le christia-
nisme dont l'empire commençait à s'étendre
dans toutes les villes de la Gaule, encouragea
ces destructions qui anéantissaient les monu-
ments de l'ancien culte.
Quoiqu'il en soit, tout annonce, je le répète,
que les fortifications des villes gallo-romaines
ont été établies rapidement, et pour ainsi dire,
dans l'attente de nouvelles invasions de la part
des barbares. M. Jouannet est arrivé de son
côté à une conclusion semblable en examinant
les nombreux tombeaux qui entrent dans la-
construction des murs antiques de Bordeaux.
« L'examen attentif de ces débris, dit M.
« Jouannet, ne permet pas de douter que la sé-
« paration des cippes et des tombeaux n 'ait été
« l'effet simultané de leur enlèvement et de leur
» transport clans le mnr d'enceinte. En effet, ces
« tombeaux sont restés si peu de temps expo-
« ses aux injures de l'air et des hommes, que,,
« dans quelques-uns, l'urne s'est trouvée intacte
« avec les ossements et les cendres. Ceux qui ne
« renfermaient plus que de légers débris, con-
« servaient du moins encore des traces si fraî-
« ches qu'on aurait pu les croire toutes récen-
« tes. 11 parait que les cippes eux-mêmes
« n'avaient encore souffert • d'autres dégrada-
« lions, que celles qui sont toujours l'effet du
aux ennemis. Probablement aussi le christia-
nisme dont l'empire commençait à s'étendre
dans toutes les villes de la Gaule, encouragea
ces destructions qui anéantissaient les monu-
ments de l'ancien culte.
Quoiqu'il en soit, tout annonce, je le répète,
que les fortifications des villes gallo-romaines
ont été établies rapidement, et pour ainsi dire,
dans l'attente de nouvelles invasions de la part
des barbares. M. Jouannet est arrivé de son
côté à une conclusion semblable en examinant
les nombreux tombeaux qui entrent dans la-
construction des murs antiques de Bordeaux.
« L'examen attentif de ces débris, dit M.
« Jouannet, ne permet pas de douter que la sé-
« paration des cippes et des tombeaux n 'ait été
« l'effet simultané de leur enlèvement et de leur
» transport clans le mnr d'enceinte. En effet, ces
« tombeaux sont restés si peu de temps expo-
« ses aux injures de l'air et des hommes, que,,
« dans quelques-uns, l'urne s'est trouvée intacte
« avec les ossements et les cendres. Ceux qui ne
« renfermaient plus que de légers débris, con-
« servaient du moins encore des traces si fraî-
« ches qu'on aurait pu les croire toutes récen-
« tes. 11 parait que les cippes eux-mêmes
« n'avaient encore souffert • d'autres dégrada-
« lions, que celles qui sont toujours l'effet du