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https://doi.org/10.11588/diglit.5669#0113
62 ANTIQUITES,
auiïl, pour excuser le cara£tère & les traits du visage trop,
formés pour une si grande jeunesse, qu'il ne faut point
exiger des Egyptiens un dégré de convenance & d'ex-
presilon pareil à celui que l'on chercheroit dans un ou-
vrage Grec ; mais l'examen du morceau dont il est ques-
tion^ &le détail des moyens de son exécution empêchent
non-seulement de le regarder comme le masque d'une
Mumie9 mais peuvent nous instruire de quelques prati-
ques des Egyptiens , dont on n'a point encore eu occa-
sion de parler.
J'ai rapporté la véritable représentation dun de ceâ
Planche XI. masques dans le premier Volume de ces Recueils. Il est
°* ^ de bois de sycomore , & s'enclavoit aisément dans la
caisse pour ne faire qu'un corps avec elle : ce masque
étoit donc travaillé conséquemment à l'objet de la Mu-
mie. La description de la Tête que présente ce Numéro,1
fera voir leur disférence, & certifiera qu'on ne peut leur
supposer une égale destination.
Ce fragment d'une Figure entière représente une na«
ture formée_, mais diminuée dans sa proportion : la face ïsa.
que quatre pontes de hauteur^ ôc la hauteur totale du frag-
ment n'est que de cinq pouces fept lignes. Non-seule-
ment il paroît que cette tête étoit pleine , & représen-
toit sa rondeur naturelle > mais ce qui subsîste n'a aucun
creux par derrière , ôc présente encore aujourd'hui une
épaisseur égale de trois pouces quatre lignes : le reste de
ce corps solide ou de cette épaisseur , est formé par du
gypse placé à la main 9 mis en œuvre fort détrempé, êt
mêlé avec de petits morceaux de toile de lin (a), semés
indifféremment de tous les sens , mais fréquemment ré-
pandus dans cette matière gypseuse. Cette précaution
donnoit à ce genre d'ouvrage une assez grande solidité,
& l'on pourroit profiter de cet exemple dans quelques
occasîons.
(a) Je sçais qu'on emploie de lafilasse &de la bourre dans ce qu'on appelle^
blanc en bourre , mais cette opération efl un peu différente.
auiïl, pour excuser le cara£tère & les traits du visage trop,
formés pour une si grande jeunesse, qu'il ne faut point
exiger des Egyptiens un dégré de convenance & d'ex-
presilon pareil à celui que l'on chercheroit dans un ou-
vrage Grec ; mais l'examen du morceau dont il est ques-
tion^ &le détail des moyens de son exécution empêchent
non-seulement de le regarder comme le masque d'une
Mumie9 mais peuvent nous instruire de quelques prati-
ques des Egyptiens , dont on n'a point encore eu occa-
sion de parler.
J'ai rapporté la véritable représentation dun de ceâ
Planche XI. masques dans le premier Volume de ces Recueils. Il est
°* ^ de bois de sycomore , & s'enclavoit aisément dans la
caisse pour ne faire qu'un corps avec elle : ce masque
étoit donc travaillé conséquemment à l'objet de la Mu-
mie. La description de la Tête que présente ce Numéro,1
fera voir leur disférence, & certifiera qu'on ne peut leur
supposer une égale destination.
Ce fragment d'une Figure entière représente une na«
ture formée_, mais diminuée dans sa proportion : la face ïsa.
que quatre pontes de hauteur^ ôc la hauteur totale du frag-
ment n'est que de cinq pouces fept lignes. Non-seule-
ment il paroît que cette tête étoit pleine , & représen-
toit sa rondeur naturelle > mais ce qui subsîste n'a aucun
creux par derrière , ôc présente encore aujourd'hui une
épaisseur égale de trois pouces quatre lignes : le reste de
ce corps solide ou de cette épaisseur , est formé par du
gypse placé à la main 9 mis en œuvre fort détrempé, êt
mêlé avec de petits morceaux de toile de lin (a), semés
indifféremment de tous les sens , mais fréquemment ré-
pandus dans cette matière gypseuse. Cette précaution
donnoit à ce genre d'ouvrage une assez grande solidité,
& l'on pourroit profiter de cet exemple dans quelques
occasîons.
(a) Je sçais qu'on emploie de lafilasse &de la bourre dans ce qu'on appelle^
blanc en bourre , mais cette opération efl un peu différente.