316 ANTIQUITES
pays, assez brute , & placée, comme on peut en juger par
le deiïein, ou sur la naissance d'un pilastre , ou plutôt sur
le fragment d'un Autel votif. Tous les mots sont séparés
par des points singulièrement formés.
M. Gibert a lu à l'Académie des Belles-Lettres des ré-
flexions sur ce Monument. Je vais en donner un précis. II
sera suffisant pour lever les principales difficultés. On trou-
vera dans les Mémoires de l'Académie pour l'année 1762,
les motifs & les raisons solides de M. Gibert. Je me con-
tente de dire, d'après lui^ qu'il n'est pas nécessaire de sup-
pléer un B à ORVONI, non-seulement parce que la place
ne le comporte pas , mais par la raison que le Dieu Gau-
lois ORVO 9 auquel l'Inscription est adressée? se nommoit,'
suivant les différens diale&es du Celtique, ORVO, VER-
VO, BORVO.
Le sécond mot TOMONAE peut embarrasTer. M. Gi-
bert prouve qu'il est composé des mots Celtiques TOM ,
chaud > ôc d'ONA qui signifie fontaine : ce vers d'Ausone
en est garant :
Divona Celtarum linguâ fons addite Divis.
M. Gibert lit FILIVS au premier mot de la septième
ligne : ces trois lettres FIF y & le signe > ne sont point sér
parés , comme tous les autres mots de l'Inscription. Au
reste^ les Antiquaires ne croient avoir rencontré ce ligne ,
que dans les Inscriptions des bas siècles, & au plus depuis
Constantin.
Hauteur un piedjîx pouces : largeur un pied.
N°. IV.
La situation de la ville de Tours > capitale des Turonesj
ou Turoni,nommée autrefois Cœfarodunum,z. toujours été
iî agréable y & le terrein qu'elle occupe , si fertile, qu'il
n'est pas étonnant qu elle soit considérable depuis plusieurs
siècles. Elle devint la Métropole de la Province troisième
tyonnoise. Elle communiquoit par cinq voies Romaines
aveq
pays, assez brute , & placée, comme on peut en juger par
le deiïein, ou sur la naissance d'un pilastre , ou plutôt sur
le fragment d'un Autel votif. Tous les mots sont séparés
par des points singulièrement formés.
M. Gibert a lu à l'Académie des Belles-Lettres des ré-
flexions sur ce Monument. Je vais en donner un précis. II
sera suffisant pour lever les principales difficultés. On trou-
vera dans les Mémoires de l'Académie pour l'année 1762,
les motifs & les raisons solides de M. Gibert. Je me con-
tente de dire, d'après lui^ qu'il n'est pas nécessaire de sup-
pléer un B à ORVONI, non-seulement parce que la place
ne le comporte pas , mais par la raison que le Dieu Gau-
lois ORVO 9 auquel l'Inscription est adressée? se nommoit,'
suivant les différens diale&es du Celtique, ORVO, VER-
VO, BORVO.
Le sécond mot TOMONAE peut embarrasTer. M. Gi-
bert prouve qu'il est composé des mots Celtiques TOM ,
chaud > ôc d'ONA qui signifie fontaine : ce vers d'Ausone
en est garant :
Divona Celtarum linguâ fons addite Divis.
M. Gibert lit FILIVS au premier mot de la septième
ligne : ces trois lettres FIF y & le signe > ne sont point sér
parés , comme tous les autres mots de l'Inscription. Au
reste^ les Antiquaires ne croient avoir rencontré ce ligne ,
que dans les Inscriptions des bas siècles, & au plus depuis
Constantin.
Hauteur un piedjîx pouces : largeur un pied.
N°. IV.
La situation de la ville de Tours > capitale des Turonesj
ou Turoni,nommée autrefois Cœfarodunum,z. toujours été
iî agréable y & le terrein qu'elle occupe , si fertile, qu'il
n'est pas étonnant qu elle soit considérable depuis plusieurs
siècles. Elle devint la Métropole de la Province troisième
tyonnoise. Elle communiquoit par cinq voies Romaines
aveq