DÉCOUVERTE DE BERNAY. 443
de laurier, peut-être pour la tremper dans l'eau lus-
trale. Les deux personnages sont séparés par un
g^nd cippe carré sur lequel est posé un masque
traîne. Ici encore je crois distinguer sur le cippe
des traces presque imperceptibles de l'image reflétée
de l'homme assis; mais je répéterai ce que j'ai dit
plus haut, £ n'aperçois ces vestiges que guidé par
cette loi du parallélisme qui les fait supposer néces-
sairement.
2812.
Première face du vase.
Une Femme d'âge moyen, assise, tenant des deux
mains un volume déployé dont elle paraît faire la lec-
ture à un vieillard debout devant elle. Cette femme
est d'une beauté noble et sévère; le feu de l'intelli-
gence animeson œil profond; elle est vêtue d'un péplus
semblable à celui de la femme de la première scène
du vase précédent, et qui, ne la voilant de même qu'à
demi, couvre la tête, et laisse son dos, ses bras et ses
pieds nus. On voudrait bien connaître le sens des li-
gnes tracées au pointillé sur le volume qu'elle tient
déployé, car si c'était soit un passage des écrits
d'un poëte ou d'un philosophe, soit encore les paro-
les d'un oracle ou une formule religieuse, on se-
rait peut-être bien près de pénétrer le mystère de ces
curieux monuments: mais personne n'a encorepa les
déchiffrer, et après de vains efforts je suis arrivé à
croire que ces lettres écrites au hasard figurent sim-
plement l'idée de page écrite. Le vieillard debout en
face de la femme assise est chauve, et porte une
longue barbe; courbé par le poids des ans, il s'appuie
sur un long bâton et est enveloppé dans un grand