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Chapuy, Nicolas-Marie-Joseph [Ill.]
Cathédrales françaises: Vues pittoresques de la cathédrale de Paris: et détails remarquables de ce monument — Paris, 1826

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https://doi.org/10.11588/diglit.1580#0005
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EGLISE CATHEDRALE

DE PARIS.

À cette époque où les Nations Gauloises, encore sous la domination des
Césars, voyaient à peine se dissiper les erreurs du Paganisme, les pre-
miers Chrétiens, en butte aux plus affreuses persécutions, et presque
sous la hache des bourreaux, ne pouvaient rendre hommage au vrai
Dieu que dans l'ombre du mystère : leurs temples n'étaient alors que
de vastes souterrains ou des cryptes profondes ; et tel fut le berceau de
l'Église de Paris, fondée par Saint Denis vers le milieu du troisième
siècle.

Mais à peine Constantin eut-il arboré l'étendard de la croix et donné
la paix à la Chrétienté, que des Monumcns religieux plus dignes de leur
objet s'élevèrent librement de toutes parts; c'est alors que fut construite
la première Basilique de Paris, sur les bords de la Seine, à peu de
distance, à ce que l'on suppose, de celle qui existe aujourd'hui. Deve-
nue trop petite pour le nombre toujours croissant des fidèles, un nouvel
Edifice plus vaste, et dont rien n'égalait la magnificence, si l'on en croit
l'évèque Fortunat, historien et poète contemporain, fut bâti en 555, par
Childebert, à la sollicitation de Saint Germain, évèque de Paris, sur les
ruines d'un ancien temple de Jupiter (i ). Cette Eglise, dévastée par les
peuples du Nord qui ravagèrent la France en 8^5 , et presque entière-
ment détruite, subsista cependant, à l'aide de réparations successives,
encore près de trois siècles, c'est-à-dire jusqu'en l'année 1164, épo-

(i) Childebert, quelque temps auparavant, avait publié un édit par lequel il ordonnait la
destruction totale des idoles et des temples érigés aux dieux des Romains ( Féubiiîn , Hist. de Paris,
T. H, p. 26). , '

Des fouilles faites en 1711 sous le cbœur de l'Église actuelle firent découvrir divers débris
de monumcns du Paganisme , des inscriptions et des bas-reliefs curieux, sur lesquels Moulfaucon j
LeibnUz j Baudeleaiù, le P. Lob'tneau, et autres savans ont publié des dissertations.

La plupart de ces débris, conservés par l'Académie des Inscriptions jusqu'en 1789, furent
recueillis, à cette époque, par M. Alex, le Noir, dans le Musée des Monumcns français.
 
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