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Le charivari — 11.1842

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Mai (No. 121-151)
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https://doi.org/10.11588/diglit.17321#0521
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êt, l'esprit de bon ton, 1W
)utienncnt la vogue des Mim,
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e qui obtient un succès de rite,1!
fis et Carabines, par Latontetï
aux Variétés.

nelagh pour la.saison Ses pli»

eu jeudi dernier par une brillai1
ivaliers et de jolies danseuses;1,
quelques dames, ou peut-être «
is frais de toilette d'une premfe
>, il y aura chambrée complète.

ant, léopold PANNIER.

et C% rue du Croissant, 16,

'") dont les bureaut
le plus d'étendue et
l porte à THEIWjEM
surs opinions ou par
, la Gazette «les Tri.
a Gazette de JPark
i, prouvent combien
ntérêts de» arts, du

nistration centrale

des criées du Tribunal civil de prt-j
ndissement de Versailles, départent»

HATEAIf.

1812, heure de midi.

ie murs, au milieu duquel existe le b'

lise, bûchers, elc., etc.
asse, et planté en bois dans la pan
i talus le Ion); de la maison.
iu, alimentés par une source d'eau >i;'

mces, est presque entièrementdw'"
cinquante-neuf ares vingt-deuif»'

25,000 fr.
pour ies renseignemens :

•s â Versailles; le premier /inursuivan1
vente, et les trois autresi preser

JJSÙDÎ iâ MAI 18<£Î.
âI@MSM21fM2

Paris. Départements. Etranger.

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leDirectcu" |e Djrecleur t)es Postes à Bruxelles ;

po",r) ne Covic, à Londres; la Hollande, les Direct.

a llave, Amsterdam; la Suisse, Combe, li-
aesl>osl? /'-pnùve • \'ltalie, les Direct, des Postes a Turin,
bra're'v»rnnne, Venise, Florence, Rome, Naples; l'Es-
"i'an' Mniinicr, libraire à Madrid ; Y Allemagne, les Di-
f"lne; p,ni';s à Leipsig, Francfort, Hambourg; l'Au-
reci. (les j* i- -jrej i,. Direct, des Postes à Vienne,et chez
Iet i» clras|jeuri; ; la l'russe, le Direct, des Postes
^IcMWtrjS u ,; |a Hussie, chez Bellizard, Dufour et
d'Ain-i1*1'1 v j Saint-Pétersbourg; aux Etals-Unis,

Compù'iriNeW-Vork.

chez penr, * t des abonnements, les mandats à vue sur le Trésor
On reçoit en j» . je(J effet8 sur les maisons de banque de Paria.
et sur u, *0'1 '

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des gencives. l.n tliiaw
e Xvc-des-Petits-Champs,20,1»

eule rabriquedefouetsetcraïjit!1''!
PATUREL, breveté, rue N®)
irtin, US. Fouets, sticks, cannes
ivaches oiéopJiaiios.

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iïxtrait enneentrc de r^~runllf!'
toilette, par le doch~ M"l'
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Jins chère «ne l'en' il"0omJ
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! del'fflatet de la htanei"11!'
au. Pr'x : 2 fr.; 0 llacoiif, I'>"■
HueJ.-J, UoussCiiu , 21-

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IE Bit DE I1RIINÎ D'ANGLETERRE.

La fleur brille au buisson et la feuille sur l'arbre;

Près des beaux cygnes blancs jouant dans le bassin,
Le soleil baise au front les déesses de marbre-
Reine, dansez! le bal porte l'ivresse au sein.

C'est un pays puissant que la Grande-Bretagne,

N'est-ce pas? Son orgueil trône sur l'univers.
— Oui; mais nous savons tous que Venise et l'Espagne
De leur ombre autrefois enveloppaient les mers.
Aujourd'hui, comme un flot minant une falaise,

La dent des nations ronge la force anglaise!

Tous les peuples sont las de ses sanglans exploits.
Le monde, qu'ell ■ veut porter sur son épaule,
ôur elle *'.vfl"urssunt île l'un à l'autre pôle,

L'éciasera bientôt sous son immense poids.

Madame, pour qu'au bal tout Londres vous admire,
Apprêtez vos parfums, vos fleurs et vos bijoux.

Essayez les tissus d'or et de Cachemire :

Se faire belle, ô reine! est-il un soin plus doux ?

Naguère un vent d'Asie a, sur notre rivage,

Apporté des clameurs de peuples insurgés;

C'étaient des chants de guerre, un long hurra sauvage

Mêlés aux cris d'Anglais qui mouraient égorgés.

La pitié n'avait plus de place dans les âmes :

L'Indien massacrait les vieil ards et les femmes.

L'Anglais avait tué les pères sans remords;

Les fils sur les Anglais voulaient venger leurs pères :

Lahore en rencontra dix mille sur ses terres,

Et la vengeance eut lieu... Les dix mille sont morts!

Dansez, reine, dansez! Dieu dans votre âme verse
L'ivresse de l'amour et celle du pouvoir;

Le jour, dans les honneurs votre tête se berce,

Et votre cœur sourit à l'hymen, chaque soir.

Pendant qu'en son blason l'insolente Angleterre

Ecarlèle les lys, armes de nos vieux rois;

Pendant qu'à l'orgueilleuse il faut pour feudataire

Ea France, où son œil voit de chimériques droits;

Pendant que tous les lords, aux figures rougies,

Roulent des tonnes d'or au milieu des orgies,

E'que, dans Regent-Street, tout est luxe et grandeur,

Le déficit, remords qui vient glacer la j oie,

Ricane, en regardant ce fier géant qui ploie,

Et drape nn front mourant d'une vaine splendeur.

Reine, sur votre cou l'or pend en longues franges;
05 mille diamans luisent dans vos cheveux
Comme la nymbe d'or sur la tête des anges :
ailsez, reine, une fée accomplit tous vos vœux!

Londres peut danser : dans le triple royaume
est assez de cris et de sombres regards ;
est assez de fronts qui pleurent sous le chaume,
' S:,cz, dans les cités, de fantômes hagards;

grilles des grands parcs où bourdonne la fête
Sîpz de malheureux viennent coller leur tête,

O.VZIÊME ANNEE, iâ.2

La collection complète de la nouvelle série, du lir }àa«
Vier 1838 au 30 juin 484), 7 volumes. Prix.. 210 Tr. » e.

Chaque volume 30 -a

Un numéro isolé avec lithographie » 50

Journal quotidien, publiant chaque jour un nouveau

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Politique. Polémique, personnalités, biographie, chro-
nique du jour,critique des orateurs cldes débuts kgisluiiis.
Littérature. Critique des livres, des pièces de théâtre,
des cours publics, etc.; des concours, réceptions et travaux
académiques ; des missions scientifiques, et autres ; bruits
de suions, de coulisses etde bourse ; pastiches de nos grands
écrivains du jour ; critique de la critique. •

Ueaux-Arts. Musique, peinture, sculpture, elc.
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Dessins. Caricatures politiques (quand la censure veut
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publiques. Principales scènes de pièces de théâtre en vo-
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Tout ce qui concerne le journal doit être adressé (franco) au Directeur
Les lettres non afir&achies seront rigoureusement refusée»,

LE CHARIVARI

a.a -t..

nn

—g»IQI4g——

Portant envie aux chiens qui ronflent sur le seuil;

Assez de parias, quand près de l'âtre vide,

Ils retrouvent le soir une famille avide,

N'ont rien à lui jeter qu'un douloureux coup d'œil.

Vous avez le teint frais, la poitrine robuste;

La santé fait briller votre front glorieux,

Le plus fier coursier cède à votre étreinte auguste,

Dansez, reine....le bal rend le cœur si joyeux !

Comme un bœuf vigoureux qui, d'un pas lent mais ferme.
Imprime jusqu'au soir son pied dans le sillon,

L'Irlande, dont les maux doivent avoir un terme,

Marche au but où la pousse un puissant aiguillon.

Sur ses champs dépeuplés que la famine presse,

Comme un spectre vengeur qui dans l'ombre se dresse,
O'Connell, le tribun, darde un œil menaçant.'

Malheur au léopard, si sa dent, trop gourmande,
S'acharne sur Erin ; car la louve d'Irlande,

Secouant sa crinière, un jour boira du sang.

0 reine ! quand, le front paré du diadème,
Languissamment penchée au bras de votre époux,
Et tous deux, les yeux pleins d'une grâce suprême,

Vous ouvrirez le bal...quel doux moment pour vous!

11 est des maux plus durs encor que la famine ;

Et sur un sol ingrat, l'œil du peuple attristé
Voit avec moins d'horreur consommer sa ruine,

Quand sur son front au moins brille la liberté.

Mais la douleur qu'il faut supporter en silence;

La mort sur le chemin, sans secours, sans vengeance ;
L'existence sans droits, sans pain, sans vêtement !...
Mylords, en attendant les colères futures,

C'est un sort que par trois millions de signatures
L'Angleterre a maudit devant le parlement.

Reine! faites briller les riches candélabres !...

Et dansez ! Les Afghans, égorgeurs des Anglais,

N'ont pas encore lavé les taches de leurs sabres...

Dansez ! et que les fleurs pleuvent dans le palais !

De Cork à Liverpool, de Falmouth aux Orcades,

Un long cri de douleur couvre chaque cité ;

Dansez, reine, menez les vives galopades !

£ Dansez ! l'orchestre part,.. En avant, Majesté !

L. Del

PETITES PLAIES SOCIALES.

XVIII.

L'AVOCAT DE PRISON.

Il est bon nombre d'avocats i.ui comprennent la sain-
teté de leur mission ; mais,, il en ett quelques-uns, hélas !
qui font de la noble profession du bureau un vil et igno-
ble métier.

On distingue surtout, parmi ces derniers, l'avocat de
prison, autrement dit l'avocat des voleurs. La spécialité
ne laisse pas que d'être fort lucrative à en juger par le

nombre toujoiS^S croissant de ceux qui l'adoptent.On en si-
gnalait deux à peine autrefois, on en compte aujourd'hui
plus d'une douzaine.

L'avocat de prison prodigue les poignées de main et les
prises de tabac au dirocleur et au greffier. Il s'installe
dans leur greffe pour causer de leur santé et de celle de
l'établissement. Il tire son chapeau aux guichetiers, qui
le saluent de son nom, et leur donne des étrennes au pre-
mier de l'an.

Nul n'échappera à ses libéralités, car il sait qu'il faut
semer pour recueillir. Il oiïre la côtelette aux huissiers
de la cour, la demi-tasse à leurs commis et le petit verre
aux gendarmes. Aussi s'élève-tilde toutes Ces bonchts
un concert de louanges dont les oreilles des prévenus
sont abasourdies :

« Avez-vous entendu hier Me Cliieandard?... demande
celui-ci... C'est un bien beau talent!

— Queile puissance de logique, ajoute celui-là!

— Quelle mâle éloquence, acclame un troisième com-
père.

— Nom de nom, comme ce gaillard-là vous trousse une
plaidoirie, s'écrie un gendarme !

— Parbleu ! dit un guichetier, si jamais J'étais pris la
main dans le sac, je ne voudrais pas d'autre défenseur.
Avec lui je serais bien sûr de mon affaire. »

L'accusé, qui- en est encore à son début, ne perd pas un
mot de ces réclames vocales. Il demande timidement si
Me Cliieandard coûte bien cher.

« Hum! hum ! jeune homme, lui répond d'un ton pro-
tecteur celui à qui s'adresse la question, Me Cliieandard
refuse tous les jours des billets de mille quand la
figure des cliens ne lui revient pas. Heureusement pour
vous, la vôtre n'est pas trop déchirée... Mais avez-vous
de l'argent ? beaucoup d'argent ?

— J'en aurai.

— Cela ne suffit pas. Il faut en avoir d'avance :
d'argent, pas de Suisse.... je veux dire pas d'avocat.

— Enfin, combien lui faut-il?

— Il se contentera de cent francs, parce que c'est vous,
à condition que vous lui continuerez votre pratique. »

Le pantre (c'est ainsi que les voleurs appellent ceux
qui se laissent duper) écrit k Me Chicandard, «t fait
une masse de ses économies pour lui envoyer la somme
indiquée.

Huit, dix ou quinze jours se passent, selon le nombre
de cliens que Me Chicandard doit visiter à la prison, sans
que le malheureux prévenu entende parler de lui. Il ar-
rive enfin, et donne au guichetier une longue liste de pa-
tiens qu'on lui amène de cinq minutes en cinq minutes,
de telle sorte que chacune des heures qu'il passe au par-
loir des avocats équivaut pour lui à douze consultations.
Le néophyte est introduit le dernier. M® Chicandard tire
sa montre et la fait sonner pour éblouir la pratique par
son opulence ; puis il se croise les bras, et dit d'un ton
indifférent :

« Jeune homme, vous désirez être défendu par rnôaa.
J'ai pris des renseignemens, j'ai même étudié votre dos-
sier; l'affaire est grave... 11 s'agit, je crois, de vol avec
escalade.

— Non, monsieur, puisque c'était danj une cave.

— Très bien ; mais vous en êtes sorti par escalade.

— Pas précisément, puisque j'ai été pris dedans.

— Oui, oui, je sais tout cela; c'est fort grave... Mais
nous vous tirerons de là. Donnez-moi votre assignat on,
et ne craignez rien. Vous aurez bientôt de mes nouvelles.»»

pas
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