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Le charivari — 58.1889

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https://doi.org/10.11588/diglit.23883#0954
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LIS CHARIVARI

La voix parle .. Ecoutons...

Dérision 1 C’est un ivrogne. Il me demande que je
lui ouvre pour lui verser un petit verre !

Le malheureux ne voit pas qu’ici on ne consomme
jamais ; au contraire 1

Mais il est libre, lui ! Libre, tandis que moi...

Quelle oraison funèbre, si je venais à succomber

ici !

On serait capable d’éclater de rire sur ma tombe!

Et j’ai oublié ma boîte d’allumettes ! Pas même la
ressource d’allumer une cigarette pour combattre
l’asphyxie !

Car je risque d’être asphyxié...

Et voilà la ville qu’on appelle la capitale de la ci-
vilisation !

On y ressuscite les oubliettes, en faisant, de plus,
payer aux victimes trois sous d’entrée.

Cela sans que la police veille sur la sécurité des
imprudents qui s’aventurent dans ces traquenards I

La langue française a d’amères dérisions. Elle
parle d’aisance à propos de ces réduits-là ! Je vou-
drais bien la voir à ma place.

C’est amèrement burlesque, mais il semble que
l’angoisse me creuse

Penser à manger dans un pareil endroit et dans une
pareille situation !

A l'aide ! Au secours !...

J’entends des pas...

Au secours!...

Des agents !

Le vrai peut quelquefois n’être pas vraisemblable.

- Oui, messieurs les agents, il y a un homme ici
qui vous implore.

Plaît-il? Vous me demandez si je ne suis pas un
voleur...

Qu’est-ce que vous voulez que j’emporte?

Ouvrez, ouvrez, de grâce !...

Oh! le ciel, l’air pur, les étoiles...

Allons, bon! Qu’est-ce que c’est que cela? J’ai pris
le couvercle de la machine au lieu de mon chapeau.

Tant pis ! Je ne rentre pas... La porte n’aurait
qu’à se refermer...

Sauvé... Merci, mon Dieu !

CASCADIO.

CEUX QU’ON LIT

PHILIPPE CILLE : La Bataille littéraire.

y

C’est le premier volume d’une série qui promet
d’être intéressante entre toutes. C’est l’histoire de la
littérature contemporaine, faite non par un pédant,
mais par un délicat dont le goût s’aiguise en fan-
taisie.

Le délicat se nomme Philippe Gille, un habitué du
succès au théâtre, qui va devenir ainsi un habitué
du succès dans le livre.

Tout boulevardier bien boulevaidisant le connaît,
ce Parisien militant, qui préside aux Échos du Firjaro
depuis un nombre d’années qui n'a lassé ni l’humo-
riste, ni son fidèle public.

Une lête fine, animée par un œil tout pétillant de
malice. J’allais dire de blague.

Un front large que la défection des cheveux a en-
core élargi. Le teint pâlot de ceux que la vie pari-
sienne ne veut jamais lâcher.

Mais une vitalité du diable !

Engagez la conversation avec Philippe Gille, voilà
que les ripostes du tac au tac vont pleuvoir, et aussi
les anecdotes joyeuses, les souvenirs piquants, les
mots à l’emporte-pièce.

Si vous voulez, où que vous vous trouviez avec
lui, dîner gaîment, faites en sorte de l’avoir pour
voisin de table, je ne vous dis que ça.

En outre, trait caractéristique, il y a dans ce rail-
leur un serviable. Cette causticité n’exclut pas une
cordialité qui reste fidèle aux amis.

Le multiple travailleur qui a signé tant de pièces
charmantes, trouvé tant de nouvelles à la main ori-
ginales, fait aussi au Figaro la critique littéraire.

Depuis longtemps on souhaitait qu’il réunît en vo-
lume ces pages emportées par les quatre vents de
l’actualité. C’est chose faite.

La première série, qui vient de paraître, se divise
en trois parties. Dans la première, elle passe en revue
les Réalistes et les Naturalistes. Dans la seconde, les
Romantiques ou peut-êlre, pour parler plus juste,
les Romanesques. La Littérature historique et docu-
mentaire forme la troisième partie.

A elle seule, la liste des noms qui s’entrecroisent

dans ces pages curieuses en dirait l’intérêt. Dumas y
fait vis-à-vis à Zola, Claretieà Henri Monnier, Méri-
mée à Alphonse Daudet, Coppée à Francis Ma-
gnard. Puis encore Michelet, Ofïenbach, Feuillet,
Malot, Cherbuliez, les Goncourt, que sais-je 1
Rapidement, en mettant le doigt aux bons en-
droits, Philippe Gille fait en peu de mo's connaître
hommes et œuvres.

Vous placerez la Bataille hltéra're dans le coin
favori de votre bibliothèque où sont ceux que vous
euilletez et refeuilletez ; car cctie suite de croquis
finit par constituer un tableau complet des lettres
contemporaines.

Pierre Véron.

EN CHŒUR!

a“viHS*.rssss'E.BDTHu-om, iijon œa

Dégustation à l'Exposition, Restaurant Créole, Esplanade des Invalides.

PLUME HUIBOLDT

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CHRONIQUE DU JOUR

Non, vrai, cette fois-ci, je ne sais si je dois croire
l’affreux correspondant qui m’écrit de Poitiers.

C’est par trop fort !

Je sais bien que ça porte bonheur. Pourtant...

Enfin !... Il paraît que le jeudi 22 août, M. le curé
de Saint-S.une petite commune du département
de la Vienne, avait réuni les bigotes de sa paroisse
pour se rendre avec elles en pèlerinage à Sainte Ra-
degonde, un endroit bien gentil où les ministres du
ciel font encore, de temps à autre, un miracle de
classe inférieure, — histoire de s’enlretenir la main.

Mais un peu avant d’arriver an bourg de Rouillé,
M. le curé se prit à réfléchir.

A quoi diable pensait-il donc?

Peuh! c’est bien simple! 11 é ait entrain ils se dire
que la nature a, malheureusement, des exigences...
comment dirai-je? des exigences... nauséabondes.

Je ne sais si je me fais bien comprendre?

Et alors, il fit détourner les saintes femmes dans
un champ voisin, en leur faisant comprendre, à
l’aide de gestes expressifs, qu’elles pouvaient, en
toute sécurité, prendre leurs... précautions!

Ce qui fut fait !

Et, vous me croirez si vous voulez, il n’y eut pas
une défection! En chœur, quoi!

Je n’ajouterai pas, avec la chanson, que « c’était
comme un bouquet de fleurs » ; mais enfin!...

Il paraît même que le propriétaira du champ où
eut lieu ce combat n’a exhalé aucune plainte.

En manière de consolation, il s’est seulement écrié,
comme Brasseur dans la Cagnotte :

— Faut de Fengraisl...

Brave curé 1

Achille Brissac.

CASSIS ET PRUNELLE, LEJAY-LAGOUTE, à l)ij»D

de J. ALEXANDRE

EX1SBR PORTRAIT

Encore une mère indigne.

Elle avait martyrisé ses {enfants pendant deux [an-
nées.

Résultat : un an de prison.

Ces indulgences sont abominables.

Les marâtres de cotte espèce mériteraient un châti-
ment décuple.

Tout est aggravant dans leur indigne conduit®.

TRIPLE-SEC COINTREAU dangers

lié ! là-bas, messieurs les maîtres nageurs, prenez
garde à ceux qui sont en train de déshonorer votre
brave corporation !

Encore un qui refuse do porter secours à des bai-
gneurs qui se noient !

Celte abstention, savez-vous,ressemble de bien piès à
un demi-assassinat.

Du reste, l’affaire viendra devant les tribunaux.

Et j’espère qu’on lui administrera, à celui-là, le maxi-
mum des peines possibles.

Quand ou tient à sa peau et qu’on no veut pas se
mouiller, on prend un autre métier, que diable !

Dire que nous faillîmes le perdre !

Des malveillants avaient placé un arbre en travers de
la rou.e que parcourait notre grand Amagat en tournée
électorale.

Rassurez-vous 1 II n’a pas couru le moindre danger

Le cheval s’est arrêté net à l’obstacle.

Mais c’est toujours une bonne petite réclame électo-
rale de trouvée !

Les pompières ont eu un rude succès à Paris.

Ou les contemple presque autant que la Tour Eiffel

Hier, j’en ai aperçu deux qui dégustaient un Piconà
la terrasse d’un café.

Il y a eu aussitôt rassemblement de trois cenls ba-
daud".

Ou trouve généralement que les pompièm anglaises
manquent à la première condition de leur programme

Quand on se voue à l’exlinclion des flammes, on n’à
pas des yeux incendiaires.

Ce pauvre Paul Legrand, éprouvé par tant de vicissi-
tudes, a reparu sur les planches.

Il joue, aux Menus-Plaisirs, un bout de rôle dans la
Roussette.

Le rôle du Monsieur qui demande de la tête de veau,

Soyez donc un grand artiste pour en arriver à celte
position sociale!

La Direction n’en a pas moins fait une bonne action
en l’engageant, car c’est toujours un petit cachet de
gagné !

Ce qui m’étonne, c’est que Paul Legrand ne trouve
pas à jouer quelque scène de pantomime dans les cafés-
concerts, entre deux chansons.

En cette année d’Exposition surtout, il aurait certai-
nement piqué la curiosité.

Ne fùl-ce qu’au nom de sa vieille célébrité.

- Il y a des

- Fichez-les

- Ce sont d<

- Ah ! les h

Un miracle, un vrai, à Lourdes.

Et celui-là, les fouilles dévotes se garderont bien de le
conter.

Un des pèlerins a recouvré la raison.

Oui. Soudain, tn voyant t int de déploiementscharla-
tanesques, il a eu un éclair de bon sens et, immédiate-
ment, il a repris le train et est revenu ici,

Honteux, confus,

Jurant, mais un peu tard, qu’on ne l’y prendrai*, plus.

Vous voyez, je l’avais bien dit.

Un vrai miracle.

Mais comme ceux-là ne feraient pas aller le commerce,
pas de danger qu’on les ébruite.

— Tes trei
voyées...

« Electeurs...
mandat... »

, — Sale impri

Elles étaient prodigieuses tout de même, les romances
dont se régalaient nos pères. i

Hier, en flânant sur les quais, j’en ai retrouvé un ^
dans la case à un sol.

Elle fit florès aux abords de 1840.

Titre : Le Lazzarone.

Il y a là-dedans des beautés étonnantes.

Lo refrain d’abord :

Oui. je suis Lazzarone,

Tout comme un autre eit roi.

Le tout comme est radieux.

Plus loin, le lazzaroue détaille les charmes
qui le fascine.

Ici encore nous restons dans l’exquis. , s

Entre autres vers épiques, je vous recomiM11,
fragment de portrait :

Front blanc, cheveux d’ébène,

Taille napolitaine
Et l’aspect d’une reine,

Tous ces biens sont à moi!...

La taille napolitaine suffirait pour rendre rc'Ci)r
dant trente-cinq minutes.

Au moins!

Et 1 on se pâmait à ces choses ! .nrei

Il est vrai que ceux qui déterreront nos ora
caboulots...


avons

le

Passé ]

Mme X... rentre chez elle.

Quelle n’est pas sa stupéfaction de trouver
rico, qui élève au biberou son petit dernier,
état complet d’ivresse.

Rien n’y manque.

Elle bégaie, elle titube, elle crachotte. .
Cette pauvre Mme X... s’affaisse sur une en.
Puis levant les bras au ciel : . .4#

— Et dire que je l’avais prise comme noun


Cette chère maman Cardinal ! 0 prés*0

Hier, un monsieur d’apparence coss
Et sérieusement : , , nas l'h00?,#’!

Madame, quoique vous^nayez fonder 1

me connaître, j’ai l’honneur de vous
de votre fille.

Maman Cardinal alors, avec son plus
— La main droite ou la main gauche ■


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dan,

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JecîSif

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