2
LES VILLAS MINOENNES DE TYLISSOS
minoenne, plus anciennes encore, ont reçu, de ceux qui les ont découvertes,
le nom de « palais ». Tels sont les palais de Knossos, de Phaistos, d'Haghia
Triada. A Tylissos, il nous a été difficile de décerner un nom aussi pompeux
aux trois belles constructions, très voisines les unes des autres, que nous avons
trouvées : nous avons préféré nous contenter du terme plus modeste de
« maison ». Nous les avons distinguées entre elles à l'aide des trois pre-
mières lettres de l'alphabet. Chacune de ces trois maisons était bâtie sur les
restes de maisons plus anciennes : au-dessus d'elles, on construisit plus tard
d'autres maisons. Nous pouvons donc dire que les fouilles de Tylissos ont
laissé reconnaître avec certitude trois couches superposées, correspondant
à trois époques successives de l'histoire du site et se rattachant toutes les trois
à la brillante civilisation crétoise ou minoenne. De ces trois époques, la seconde
seule nous a fourni des constructions bien conservées ; des couches inférieure
(ou antérieure) et supérieure (ou postérieure), nous n'avons pu sauver que
des murs et parfois une salle entière.
C'est là, croyons-nous, l'enseignement principal des fouilles de Tylissos ;
en étudiant sur place, on saisit très nettement la superposition des trois cou-
ches, que recouvrent des vestiges de l'époque hellénique.
Je crois de mon devoir d'exprimer ici à M. le professeur Georges Karo ma
reconnaissance pour la courtoisie avec laquelle il mit à ma disposition le con-
cours de M. Panaghiotis Soursos, alors architecte de l'Institut archéologique
allemand à Athènes, qui collabora avec moi pendant de longs mois et facilita
ma tâche en préparant la plupart des planches, que M. Knackenfuss, archi-
tecte de la même école, eut la bonté de revoir.
Je tiens aussi à remercier M. Georges Franchct, qui, pendant un séjour de
quelques semaines qu'il fit à Tylissos, au cours des fouilles, m'initia à discer-
ner sur les vases mille détails techniques, dont il a une connaissance parfaite.
Je voudrais enfin exprimer tout particulièrement ma reconnaissance à
M. Charles Picard, qui m'a exhorté à ne pas laisser ce travail inédit et a placé
sous les auspices de l'École française d'Athènes, la traduction et l'édition du
présent ouvrage.
Dr Joseph IIazzidakis.
Candie, le 20 octobre 1925.
LES VILLAS MINOENNES DE TYLISSOS
minoenne, plus anciennes encore, ont reçu, de ceux qui les ont découvertes,
le nom de « palais ». Tels sont les palais de Knossos, de Phaistos, d'Haghia
Triada. A Tylissos, il nous a été difficile de décerner un nom aussi pompeux
aux trois belles constructions, très voisines les unes des autres, que nous avons
trouvées : nous avons préféré nous contenter du terme plus modeste de
« maison ». Nous les avons distinguées entre elles à l'aide des trois pre-
mières lettres de l'alphabet. Chacune de ces trois maisons était bâtie sur les
restes de maisons plus anciennes : au-dessus d'elles, on construisit plus tard
d'autres maisons. Nous pouvons donc dire que les fouilles de Tylissos ont
laissé reconnaître avec certitude trois couches superposées, correspondant
à trois époques successives de l'histoire du site et se rattachant toutes les trois
à la brillante civilisation crétoise ou minoenne. De ces trois époques, la seconde
seule nous a fourni des constructions bien conservées ; des couches inférieure
(ou antérieure) et supérieure (ou postérieure), nous n'avons pu sauver que
des murs et parfois une salle entière.
C'est là, croyons-nous, l'enseignement principal des fouilles de Tylissos ;
en étudiant sur place, on saisit très nettement la superposition des trois cou-
ches, que recouvrent des vestiges de l'époque hellénique.
Je crois de mon devoir d'exprimer ici à M. le professeur Georges Karo ma
reconnaissance pour la courtoisie avec laquelle il mit à ma disposition le con-
cours de M. Panaghiotis Soursos, alors architecte de l'Institut archéologique
allemand à Athènes, qui collabora avec moi pendant de longs mois et facilita
ma tâche en préparant la plupart des planches, que M. Knackenfuss, archi-
tecte de la même école, eut la bonté de revoir.
Je tiens aussi à remercier M. Georges Franchct, qui, pendant un séjour de
quelques semaines qu'il fit à Tylissos, au cours des fouilles, m'initia à discer-
ner sur les vases mille détails techniques, dont il a une connaissance parfaite.
Je voudrais enfin exprimer tout particulièrement ma reconnaissance à
M. Charles Picard, qui m'a exhorté à ne pas laisser ce travail inédit et a placé
sous les auspices de l'École française d'Athènes, la traduction et l'édition du
présent ouvrage.
Dr Joseph IIazzidakis.
Candie, le 20 octobre 1925.