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https://doi.org/10.11588/diglit.2380#0113
PROCÉDÉS GÉNÉRAUX.
107
offre des exemples de cette transformation; j'essaye de caractériser, en l'exagérant,
l'aspect de quelques pierres trouvées parmi les ruines de ce curieux édifice.
Fig. 60.
Examinons maintenant les dalles dont se compose l'architrave de Ségeste; elles
donnent lieu aux mêmes observations que les pierres ébauchées du soubassement. 11
est clair que les bourrelets désignés par les lettres A et D (pi. XX11I') ne sont pas des
motifs d'ornement; ils forment bordure partout où les blocs ont dû être mis en con-
tact mutuel, et celte circonstance indique assez leur origine : ils ont été réservés pour
empêcher deux arêtes vives de s'émousser en se heurtant au moment où les faces de
joints viendraient s'accoler l'une à l'autre.
Telle est aussi l'interprétation qu'il faut donner aux rebords saillants A et U, qui
longent les joints verticaux de l'architrave.— Ces rebords, lorsque la construction fut
interrompue, avaient été partiellement aplanis; et, suivant en cela une marche natu-
rellement tracée, c'est sur la face extérieure que les ouvriers les firent disparaître tout
d'abord; dès que les blocs étaient en place, en d'autres termes, dès qu'on n'avait
plus à redouter les chocs qui accompagnent le rapprochement mutuel de deux masses,
on se hâtait d'enlever cet excès de matière qui n'avait plus aucune raison d'exister.
— De tels moyens de protection auraient été superflus, si une couche de mortier
avait été interposée entre les pierres, car celte couche demi-fluide eût amorti l'effet
d'une rencontre brusque: mais, dans une construction à joints vifs, les chocs pou-
vaient entraîner, le long des arêtes, des accidents graves que les bourrelets A et l»
devaient prévenir.
De même, ces longs prismes B, à peu près rectangulaires, et qui bordent les arêtes
verticales du tailloir, n'étaient point, à Ségeste, des ornements destinés à subsister
' Les prismes H de la Lue inférieure onl été signalés pour la première fois,je crois, dans les p].....des malheureusement
trop peu nombreuses du magnifiqu.....ivrage que M. Hittorff avait commencé sur les monuments antiques de la Sicile.
H*
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offre des exemples de cette transformation; j'essaye de caractériser, en l'exagérant,
l'aspect de quelques pierres trouvées parmi les ruines de ce curieux édifice.
Fig. 60.
Examinons maintenant les dalles dont se compose l'architrave de Ségeste; elles
donnent lieu aux mêmes observations que les pierres ébauchées du soubassement. 11
est clair que les bourrelets désignés par les lettres A et D (pi. XX11I') ne sont pas des
motifs d'ornement; ils forment bordure partout où les blocs ont dû être mis en con-
tact mutuel, et celte circonstance indique assez leur origine : ils ont été réservés pour
empêcher deux arêtes vives de s'émousser en se heurtant au moment où les faces de
joints viendraient s'accoler l'une à l'autre.
Telle est aussi l'interprétation qu'il faut donner aux rebords saillants A et U, qui
longent les joints verticaux de l'architrave.— Ces rebords, lorsque la construction fut
interrompue, avaient été partiellement aplanis; et, suivant en cela une marche natu-
rellement tracée, c'est sur la face extérieure que les ouvriers les firent disparaître tout
d'abord; dès que les blocs étaient en place, en d'autres termes, dès qu'on n'avait
plus à redouter les chocs qui accompagnent le rapprochement mutuel de deux masses,
on se hâtait d'enlever cet excès de matière qui n'avait plus aucune raison d'exister.
— De tels moyens de protection auraient été superflus, si une couche de mortier
avait été interposée entre les pierres, car celte couche demi-fluide eût amorti l'effet
d'une rencontre brusque: mais, dans une construction à joints vifs, les chocs pou-
vaient entraîner, le long des arêtes, des accidents graves que les bourrelets A et l»
devaient prévenir.
De même, ces longs prismes B, à peu près rectangulaires, et qui bordent les arêtes
verticales du tailloir, n'étaient point, à Ségeste, des ornements destinés à subsister
' Les prismes H de la Lue inférieure onl été signalés pour la première fois,je crois, dans les p].....des malheureusement
trop peu nombreuses du magnifiqu.....ivrage que M. Hittorff avait commencé sur les monuments antiques de la Sicile.
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