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https://doi.org/10.11588/diglit.70785#0012
(6 )
Paul-Emile , Auguste, Trajan, Agrippa , emportèrent,
pour ainsi dire, avec eux, la protection et l'essor qu'ils
avaient donnés aux arts ; les dissentions qui survinrent ame-
nèrent la décadence de l'Empire, et avec elle la ruine de tout
ce qui pouvait concourir à sa gloire.
Minerve semblait néanmoins attendre dans la retraite
qu'elle s'était choisie, une nouvelle régénération ; il était
réservé à Léon X et aux Médicis de triompher des obstacles
qui rendaient l'entrée de son temple inabordable. Heureux
les artistes qui purent seconder les travaux de ces hommes à
jamais célèbres ! heureux ceux qui goûtèrent les premiers
le bonheur indicible de rappeler les beaux-arts à leur antique
splendeur, et qui purent hasarder, sans craindre qu'on blâmât
l'excès de leur enthousiasme, d'ajouter des beautés nouvelles
aux beautés dont ils resplendissaient déjà!
O renaissance à jamais mémorable ! Combien les arts et
les artistes ne vous sont-ils pas redevables pour la conser-
vation de tant de chefs-d'œuvre et la création de tant de
grandes choses ! Que de modèles ne leur avez-vous pas laissés!
Que d'exemples ne leur avez-vous pas donnés ! C'est par vous
que chaque ville, chaque bourg, que le moindre petit village
offre aux artistes modernes et aux amateurs des objets
toujours variés.
Heureux l'artiste qui, de retour dans sa patrie, se trouve
possesseur de tout ce qui lui rappelle ces chefs-d'œuvre!
Que d'avantages ! Que de jouissances n'a-t-il pas, toutes les
Paul-Emile , Auguste, Trajan, Agrippa , emportèrent,
pour ainsi dire, avec eux, la protection et l'essor qu'ils
avaient donnés aux arts ; les dissentions qui survinrent ame-
nèrent la décadence de l'Empire, et avec elle la ruine de tout
ce qui pouvait concourir à sa gloire.
Minerve semblait néanmoins attendre dans la retraite
qu'elle s'était choisie, une nouvelle régénération ; il était
réservé à Léon X et aux Médicis de triompher des obstacles
qui rendaient l'entrée de son temple inabordable. Heureux
les artistes qui purent seconder les travaux de ces hommes à
jamais célèbres ! heureux ceux qui goûtèrent les premiers
le bonheur indicible de rappeler les beaux-arts à leur antique
splendeur, et qui purent hasarder, sans craindre qu'on blâmât
l'excès de leur enthousiasme, d'ajouter des beautés nouvelles
aux beautés dont ils resplendissaient déjà!
O renaissance à jamais mémorable ! Combien les arts et
les artistes ne vous sont-ils pas redevables pour la conser-
vation de tant de chefs-d'œuvre et la création de tant de
grandes choses ! Que de modèles ne leur avez-vous pas laissés!
Que d'exemples ne leur avez-vous pas donnés ! C'est par vous
que chaque ville, chaque bourg, que le moindre petit village
offre aux artistes modernes et aux amateurs des objets
toujours variés.
Heureux l'artiste qui, de retour dans sa patrie, se trouve
possesseur de tout ce qui lui rappelle ces chefs-d'œuvre!
Que d'avantages ! Que de jouissances n'a-t-il pas, toutes les