10 APERÇU PHYSIQUE.
{.récit : il disparaît enfin entièrement et se reproduit
sur-le-champ, pour un nouveau groupe d'habitations
plus éloigné ou tout autre chose placée en saillie à la
distance voulue. On se souvient des déceptions cruel-
les que ce phénomène fit subir à la soif ardente de
nos soldats, pendant leur marche dans le désert,
d'Alexandrie au Caire.
il. Venls. — Volney a donné sur les vents de
l'Egypte un aperçu si complet, quoique résumé, que
je ne crois pouvoir mieux faire que de le citer tex-
tuellement : « En Egypte, dit-il, lorsque le soleil se
rapproche de nos zones, les vents qui se tenaient
dans la partie de l'est passent aux rumbs du Nord et
s'y fixent. Pendant juin, ils soufflent constamment
nord et nord-ouest. Ils continuent, en juillet, de
souffler nord, variant à droite et à gauche, du nord-
ouest au nord-est. Sur la/in de juillet et la moitié de
septembre, ils se fixent nord pur, et ils sont modé-
rés, plus vifs le jour, plus calmes la nuit.
» Sur la fin de septembre, lorsque le soleil repasse
la ligne, les vents reviennent vers l'est, et, sans y
être fixés, ils en soufflent plus que d'aucun autre
rumb, le nord seul excepté. A mesure que le soleil
passe à l'autre tropique, les vents deviennent plus
variables, plus tumultueux; leurs régions les plus
constantes sont le nord, le nord-ouest et l'ouest. Ils
se maintiennent tels en décembre, janvier et février,
qui, pour l'Égypte comme pour nous, sont la saison
d'hiver. Alors les vapeurs de la Méditerranée, entas-
sées et appesanties par le froid de l'air se rapprochent
{.récit : il disparaît enfin entièrement et se reproduit
sur-le-champ, pour un nouveau groupe d'habitations
plus éloigné ou tout autre chose placée en saillie à la
distance voulue. On se souvient des déceptions cruel-
les que ce phénomène fit subir à la soif ardente de
nos soldats, pendant leur marche dans le désert,
d'Alexandrie au Caire.
il. Venls. — Volney a donné sur les vents de
l'Egypte un aperçu si complet, quoique résumé, que
je ne crois pouvoir mieux faire que de le citer tex-
tuellement : « En Egypte, dit-il, lorsque le soleil se
rapproche de nos zones, les vents qui se tenaient
dans la partie de l'est passent aux rumbs du Nord et
s'y fixent. Pendant juin, ils soufflent constamment
nord et nord-ouest. Ils continuent, en juillet, de
souffler nord, variant à droite et à gauche, du nord-
ouest au nord-est. Sur la/in de juillet et la moitié de
septembre, ils se fixent nord pur, et ils sont modé-
rés, plus vifs le jour, plus calmes la nuit.
» Sur la fin de septembre, lorsque le soleil repasse
la ligne, les vents reviennent vers l'est, et, sans y
être fixés, ils en soufflent plus que d'aucun autre
rumb, le nord seul excepté. A mesure que le soleil
passe à l'autre tropique, les vents deviennent plus
variables, plus tumultueux; leurs régions les plus
constantes sont le nord, le nord-ouest et l'ouest. Ils
se maintiennent tels en décembre, janvier et février,
qui, pour l'Égypte comme pour nous, sont la saison
d'hiver. Alors les vapeurs de la Méditerranée, entas-
sées et appesanties par le froid de l'air se rapprochent