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332 INSTRUCTION PUBLIQUE

de la chimie, les premiers éléments de l'algèbre,
des progrès en mécanique, les cadrans solaires, les
montres, les orgues, etc.

3. Période des Mamelouks. — Avec les califes
croulèrent les institutions scientifiques qui avaient
fait la gloire de leur domination. Les dynasties qui
occupèrent le pouvoir après eux, trop peu solidement
assises, laissèrent dépérir la culture intellectuelle.
Les sultans qui furent les précurseurs de l'oligarchie
des Mamelouks ont laissé quelques monuments d'ar-
chitecture; ceux-ci, pour lesquels il n'y avait pas
d'autre science que celle du maniement des armes,
pas d'autres occupations nobles que les exercices
du corps, secondèrent les rapides progrès que fit
l'Egypte dans la barbarie et l'ignorance. Sous eux,
il n'y eut plus à peu près qu'une étude , ce fut celle
du Coran; les sciences et les arts les plus utiles fu-
rent délaissés; la médecine fut livrée au plus gros-
sier empirisme ; les Égyptiens perdirent tout souve-
nir, même vague, du passé de leur pays. Lors de
l'expédition française, étonnés de la curiosité avec
laquelle nos compatriotes allaient visiter les pyra-
mides, ils s'imaginèrent qu'elles avaient été con-
struites par un peuple dont les Francs étaient des-
cendus. Auparavant ils les prenaient, hormis les
plus savants, pour une production de la nature.

Le peu de science qui se trouvât en Egypte était
monopolisé par les ulémas. Ils s'instruisaient au
Caire, dans la mosquée d'el-Àzar , où l'on enseignait
la philosophie d'Aristote, les règles de la langue
 
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