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Dacier, Émile; Vuaflart, Albert
Jean de Jullienne et les graveurs de Watteau au XVIII. siècle (Band 1): Notice et documents biographiques — Paris, 1929

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https://doi.org/10.11588/diglit.41975#0136
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L’ŒUVRE GRAVE DE WATTEAU.

lippe Ier Le Febvre, marchand orfèvre, quai des Orfèvres, à l’enseigne du Sagittaire.
Il avait une sœur, Louise Thérèse, mariée à Louis Desvieux, secrétaire du Roi
et greffier du Conseil, dont le père, Maurice Desvieux, était gantier-parfumeur
rue Saint-Honoré; sa mère était née Harenger.
Philippe II Le Fevbre demeurait à Paris, rue Beautreillis, paroisse Saint Paul; il
possédait une propriété à Nogent.
En 1700, il organisa les divertissements offerts par la Chancelière de Pontchartrain
à la duchesse de Bourgogne; on joua une comédie : Y opérateur Barry, commandée
à Dancourt, et qui fut reprise en 1702 à la Comédie Française. (Les frères Parfaict.
T. 14. Paris 1748, p. 285.)
En 1719, un feu d’artifice représentant la « Grotte de Thétis » eut lieu aux Tuileries
à l’occasion de la fête du Roi et fut exécuté sous les ordres de Le Febvre (Hennin 7739).
Le Febvre, décédé le 22 juillet 1722, fut inhumé dans l’Eglise Saint-Paul.
L’Inventaire après décès ne révèle rien de particulier au domicile de Paris; mais
on remarque, dans les papiers, l’achat de la propriété de Nogent, qui a été payée
14000'1 pour la maison et les terres et 650011 pour le mobilier. L’inventaire à Nogent
décrit les objets, tableaux et estampes qui ornent les nombreuses pièces de la mai-
son, qui comportait une salle de billard et une chapelle.
Philippe 11 Le Febvre avait un fils, portant le même prénom Philippe, lequel fut
d’abord Intendant et Contrôleur général des Menus Plaisirs et Affaires de la Chambre
du Roi; puis, en 171(5, greffier de l’Ordre de Saint-Louis, enfin, en 1730, Trésorier de
la maison de la Reine, charge achetée 200000“. Il mourut en 1750, laissant comme
seul héritier un cousin issu de germain, Philippe Etienne Desvieux, Conseiller du
Roi, Président au Parlement en la première Chambre des Enquêtes; c’est à cause
de cette similitude de prénoms que s’est établie une confusion entre le père et le fils;
comme ils ont eu les mêmes titres successivement, le Comte de Caylus, un contem-
porain, s’y est laissé prendre et a commis une double erreur :
« Il imaginait que l’air de la campagne lui feroit du bien. L’abbé Haranger lui ht
« prêter par M. Le Febvre, alors Intendant des Menus et aujourd’hui un de vos liono-
« raires, sa maison de Nogent, près Vincennes. »
(La vie de Watteau, par le Comte de Caylus, lue à l’Académie le 3 février 1748.)
En 1721, l’hôte de Watteau n’était pins Intendant des Menus; il avait cédé sa
charge à son fils; et c’est ce dernier qui, héritier de la maison de Nogent en 1722,
fut agréé de l’Académie, comme amateur honoraire, en 1727. On lit dans les procès
verbaux de l’Académie à la date du 19 décembre 1750 : « Le Secrétaire a notifié à la
Compagnie la mort de M. Le Eevre, amateur. »
Note en marge : M. Le Eevre, trésorier général de la maison de la Reine arrivé
le 9 décembre 1750.
L’éditeur de l’Abecedario (VI, p. 133) fait de ce Philippe III Le Fèvre l’ami de
Watteau, à Nogent.
Cette similitude de noms et de qualité a donné lieu à une autre confusion inat-
tendue :
Le livre commode des adresses de Paris pour 1692, par Abraham du Pradel
(op. cité), indique à la rubrique Fameux curieux des ouvrages magnifiques : M. Le
Febure, rue Beautreillis :
Note de l’éditeur : « grand amateur de fleurs, qui en faisait échange avec le
voyageur antiquaire Vaillant, aussi engoué que lui de cette passion. »
L’amateur de fleurs, c’est Hardouin Le Febvre qui se nomme, dans un des volumes
 
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