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Daly, César [Editor]
L' architecture privée au XIXe siècle: nouvelles maisons de Paris et de ses environs (Sér. 1,1): Hotels privés — Paris: Ducher, 1870

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https://doi.org/10.11588/diglit.51410#0037
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MAISONS DE PARIS ET DES ENVIRONS.


29

Marbrerie 3,113 »
Miroiterie et glaces de vitrage à rez-de-chaussée ..... 2,476 »

Sculpture : pierre dure et pierre tendre 1
à l’extérieur 1,400 fr. » > 1,950 »
à l’intérieur, carton-pierre * 550 » ’

Bitume pour couloir du sous-sol. . . . • 150 »
Pavage des revers 445 ”
Ferme-persiennes 150 »


Total 94,112 fr. 63

Ce qui, pour une surface de 168 mètres, donne pour prix de revient du
mètre superficiel du bâtiment d’habitation seul, 560 francs.
2° Clôtures.
Sur le boulevard du château : soubassement en meulière
piquée, bandeau en roche dure de Châtillon petit banc ; pour
l’ensemble de la maçonnerie
Grille en fer, ornements en bandelette ,
grande et petite porte
Peinture en gris fer
Les trois autres côtés (236 mètres de développement, 2“.50
sous chaperon, plus O,n.6O de fondation) : moellons et mortier
hydraulique à 1 mètre au-dessus du sol, enduit de Om.O3 poul-
ie clou, égout saillant pour abriter les espaliers 8,573 69

6,091 fr. 84

3,129
200


Total 14,665 fr. 53

3° Travaux divers.
Deux pavillons en briques à droite et à gauche, poulailler,
trou à fumier, cabinet d’aisances
Petite rivière avec rocher et kiosque au-dessus, puisards
de vidange
Serre et varande du bâtiment .
Forage du puits 500 fr. » ;
Pompe au-dessus . 500 » I
Réservoir en zinc 200 » |
Conduites et aspiration en plomb pour Par- /
rosage, conduite pour mener les eaux de la mai- I
son à la rivière, etc 1,300 » !
Jardinage (première mise en état)

12,047 fr. 68
4,000 »
4,200
2,500 »
4,760 »


Total 27,507 fr. 68

Résumé : 1° Maison d’habitation. . .
2° Clôtures
3° Travaux divers

94,112 fr. 63
14,665 53
27,507 68


Total égal 136,285 fr. 84

La construction de cette villa a été faite dans de bonnes conditions. La
fosse est en meulière en seconde fondation; le sous-sol en meulière avecdos-
serets et arcs en briques; le soubassement est en meulière piquée, jointoyée
à l’anglaise et coiffée d’une assise de roche ou cordon de Om.3O de hauteur; ,
au-dessus on a employé le moellon du pays (Nanterre); presque toutes les
cloisons et refends sont en briques brunes de Vaugirard et de Rouen ; dans
l’épaisseur des murs de face sont des tuyaux en briques cintrées, les têtes
de cheminée en briques et pierre par assises alternées ; les deux lucarnes
centrales et les antéfixes en pierre Vergelé ; les deux perrons en Cliquart,
avec marches d’un seul morceau pour le perron en corbeille ; encadrement
en pierre de roche pour les baies du soubassement.
Les planchers sont en bois, celui au-dessus du cellier est seul en fer.
Tous les murs sont couverts d’un fort enduit en plâtre de Oni.O3 à Oni.O4.
La couverture est en ardoises avec chéneaux en zinc n° 16, faîtage en
plomb, derrière de cheminée et bavette de membron également en plomb.
Un calorifère chauffe toute la maison.
L’escalier est en charpente apparente avec aiguilles pendantes et rampe en
fer forgé, à 109 fr. le mètre; la même rampe est appliquée aux perrons.
Toutes les pièces sont parquetées; le parquet du rez-de-chaussée seule-
ment est en merrain très-sec ; les peintures intérieures (quatre couches)
et les peintures extérieures (quatre couches dont deux à l’huile bouillante)
ont été très-soignées ; très-peu de dorure ; carrelage en marbre de plusieurs
couleurs dans le vestibule. Grande simplicité de décoration dans les étages
supérieurs.

— Spécimen G2, pl. 1 et 2, à Villers-Cotterets (Aisne).
Construit entièrement de matériaux achetés d’occasion et dans de très-
bonnes conditions.

A coûté 40,500 fr.
Pour les perrons 4,500

Total 45,000 fr.

Une villa construite dans les mêmes données que celle ci-dessus, mais avec
des matériaux neufs, et en y ajoutant les faux frais, conduite de travaux,
bénéfices, etc., coûterait environ 20,000 fr. de plus, soit 65,000 fr., ce qui, la
surface étant de 156 mètres, donnerait 417 fr. 67 c. pour prix du mèt. sup.


La pierre de roche a été employée pour les trois perrons, les marches
palières et les murs d’échiffre, pour les seuils de porte, les assises de retraite
au-dessus des sols du terrain et celles au-dessus des sols des perrons; la
pierre dure de liais a été adoptée pour les appuis de croisée, les soupiraux
de l’étage souterrain et le dallage de la cuisine; poui- le dallage du vestibule
le liais a été employé, concurremment avec du marbre de diverses couleurs.
L’étage souterrain est voûté sous toute la surface de la maison et des trois
perrons : moellons, pierre tendre pour les angles, tableaux de porte, péné-
trations, voussures de porte ; pierre tendre pour les voûtes, sous les perrons.
Parois intérieures ravalées en pierre tendre, parements de moellons jointoyés
en mortier de chaux et de sable.
L’élévation de la maison est construite en pierre tendre et briques, même
les lucarnes, excepté les appuis; les parements extérieurs et les remplissages
de murs à l’intérieur sont en moellons enduits en plâtre, et le surplus sur-
élevé en pierre tendre.
Les murs de refend sont en moellons, avec pierre tendre pour jambages
de porte ou d’ouverture quelconque. Les planchers et le comble sont tout en
chêne ; les pièces sont plafonnées avec corniche d’encadrement. Toutes les
pièces ont des tuyaux de cheminée, et les cheminées sont garnies de cham-
branles en marbre rétrécis en faïence, avec châssis et tablier dans de très-
bonnes conditions. Un tuyau de cheminée a été réservé aussi pour le calori-
fère à construire plus tard dans le sous-sol; tous les tuyaux de cheminée sont
enchâssés dans l’épaisseur des murs de refend. La couverture est en ardoises
d’Angers et en zinc de la Vieille-Montagne, n° 15 pour les chéneaux, n° 14 pour
le surplus. Tous les parquets du rez-de-chaussée et du premier étage sont
en chêne sur lambourdes de même bois; toutes les fenêtres sont garnies
de croisées et persiennes en chêne. Toute la menuiserie, moins les parquets,
est imprimée à l’huile, trois couches. Les balcons sont en fer forgé; des chaînes
d’encadrement lient tous les gros murs de façade et de refend, aux deux
étages. La décoration des pièces est très-simple.
— Une villa de deuxième classe construite par M. Raban, architecte, en
1855, est revenue à 94,000 francs, soit, pour une surface de 221 mètres,
425 francs le mètre superficiel. Cette villa était élevée sur sous-sol de deux
étages carrés et d’un étage lambrissé; elle n’avait ni serre ni varande, mais
la construction intérieure était bien traitée.
Villas. — 3e classe. — Analogue à celle de la 2e classe ;
toutefois ni marquise ni serre ; murs extérieurs en moellons,
murs intérieurs en pans de bois, planchers et comble en bois,
escaliers en bois; pas de calorifère dans le sous-sol; déco-
rations et aménagements intérieurs confortables, mais sans
aucun luxe.
Prix moyen de revient du mèt. sup. de terrain bâti, de âOO
à 500 fr.
— Exemples particuliers. — Spécimen A3, pl. 1 à 5, rue de la Pompe, à
Passy-Paris.
Ces constructions, formant chacune deux groupes de cinq petites villas,
distribuées sur un même plan, ont été élevées en 1856-57.
La construction est de même nature que celle des deux petits hôtels privés
de la rue Balzac, dont nous avons parlé (col. 2 p. 24), à l’exception de la cou-
verture dont les brisis sont en ardoises et les terrassons en zinc. Le sol des
fondations, composé de sable et de cailloux, est moins résistant que celui de
la rue Balzac ; il s’est rencontré à 2m.6O au-dessous du niveau du sol de la
rue de la Pompe.
Les travaux ont été exécutés à forfait sur une base de 340 francs le mèt.
sup., ce qui a donné un prix moyen de 28,090 francs pour chaque hôtel.

— Spécimen B3, pl. 1, à la Varenne-Saint-Maur (Seine).
Cette petite villa fut construite en 1858; elle a coûté :
Maçonnerie, charpente et gros fer 10,213 fr.

Serrurerie. 1,287
Menuiserie 3,275
Peinture 2,497
Fumisterie et calorifère 1,121
Couverture 1,657
Girouette 100
Pierre factice 610
Marbrerie 340
Rosaces et bois découpés de la marquise 100
Papier de tenture 500

Total 21,700 fr.

Soit 281 fr. 80 c. par mètre superficiel, la surface étant de 76“.98. Ce
chiffre est certainement au-dessous de tout ce qu’on pourrait obtenir aujour-
d’hui. Le programme donné à l’architecte lui imposait de ne pas dépasser
20,000 fr.
Une partie du sous-sol est voûtée ; le plancher au-dessus du cellier est en
bois ; un calorifère a été établi dans le sous-sol. La fosse est en contre-bas
du sous-sol. Tous les murs de face sont en moellons de la plaine de Saint-
Maur ; les tuyaux de fumée et de chaleur sont engagés dans ces murs ; les
murs de refend sont en briques du pays au rez-de-chaussée, et en pans de
bois au premier étage; tous les planchers sont en bois de chêne, le comble
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