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DE LA DIVERSITÉ
lozanges curvilignes, que les Marbriers nomment à poinrs
perdus, qui sont marquez Y dans la Planche i >$ : & c'est
de cette dernière manière qu'est le pavé de la Chapelle du
Château d'Anet, qui répond à de pareils Compartimens de
la Voûte, & qui est peut-être l'un des premiers de cette es-
pece. Or comme ce Compartiment paroît d'abord difficile
à comprendre, voici la manière de le tracer. Le grand dia-
mètre étant déterminé par la plate-bande, ainsique le petit
rond du milieu, on partage l'espace entre les deux cercles,
en deux parties égales , & ensuire on trace un cercle qu'on
divise en autant de parties ou degrez qu'on veut ; &r de ces
parties comme centres de l'ouverture du compas jusques à
l'extrémité du petit cercle, on trace les arcs, qui recroisez
donnent les lozanges curvilignes. Il fautobserver que plus
le.cercle delà division est grand, plus on y doit diviser de
parties, afin que les carreaux soientproportionnez , com-
me sous le Dôme & dans les Chapelles del'Eglise du Val de
Grâce.
Il faut sur tout éviter de faire des Compartimens qaarrez
dans une figure circulaire, qui n'ont nulle grâce, comme le
pavement du Panthéon ; c'est pourquoy il n'y a pas d'appa-
rence que ce pavé soit aussï antique que l'Architecture de ce
Temple : & il est évident par les plinthes des colonnes Co-
rinthiennes, qui sont ptesque enterrez, que ce n'est qu'ur.e
restauration faite du temps deSeptime Severe.
- Or comme les grands Compartimens ne sont pas bien pro-
portionnez dans un médiocre espace,aussi les petits ont quel-
que chose de chetif dans un grand lieu ; particulièrement
ceuxquiressèmblentàces figures que les Vitriers employent
dans les panneaux des vitres, comme il y en a dans l'Eglise
de,l'Abbaye de Joyenval près Saint Germain en Laye. Cet-
te Marqu-tei te n'a pas le bon goust du dessêin quise trou-
ve aux pavez des Eg'ises à la Romaine, &à ceux des Châ-
teaux de Vcrsailles, de Clagny , & deTrianon , où l'on peut
voir des plus beaux modelles de cette sorte d'ouvrage. Pour
DE LA DIVERSITÉ
lozanges curvilignes, que les Marbriers nomment à poinrs
perdus, qui sont marquez Y dans la Planche i >$ : & c'est
de cette dernière manière qu'est le pavé de la Chapelle du
Château d'Anet, qui répond à de pareils Compartimens de
la Voûte, & qui est peut-être l'un des premiers de cette es-
pece. Or comme ce Compartiment paroît d'abord difficile
à comprendre, voici la manière de le tracer. Le grand dia-
mètre étant déterminé par la plate-bande, ainsique le petit
rond du milieu, on partage l'espace entre les deux cercles,
en deux parties égales , & ensuire on trace un cercle qu'on
divise en autant de parties ou degrez qu'on veut ; &r de ces
parties comme centres de l'ouverture du compas jusques à
l'extrémité du petit cercle, on trace les arcs, qui recroisez
donnent les lozanges curvilignes. Il fautobserver que plus
le.cercle delà division est grand, plus on y doit diviser de
parties, afin que les carreaux soientproportionnez , com-
me sous le Dôme & dans les Chapelles del'Eglise du Val de
Grâce.
Il faut sur tout éviter de faire des Compartimens qaarrez
dans une figure circulaire, qui n'ont nulle grâce, comme le
pavement du Panthéon ; c'est pourquoy il n'y a pas d'appa-
rence que ce pavé soit aussï antique que l'Architecture de ce
Temple : & il est évident par les plinthes des colonnes Co-
rinthiennes, qui sont ptesque enterrez, que ce n'est qu'ur.e
restauration faite du temps deSeptime Severe.
- Or comme les grands Compartimens ne sont pas bien pro-
portionnez dans un médiocre espace,aussi les petits ont quel-
que chose de chetif dans un grand lieu ; particulièrement
ceuxquiressèmblentàces figures que les Vitriers employent
dans les panneaux des vitres, comme il y en a dans l'Eglise
de,l'Abbaye de Joyenval près Saint Germain en Laye. Cet-
te Marqu-tei te n'a pas le bon goust du dessêin quise trou-
ve aux pavez des Eg'ises à la Romaine, &à ceux des Châ-
teaux de Vcrsailles, de Clagny , & deTrianon , où l'on peut
voir des plus beaux modelles de cette sorte d'ouvrage. Pour