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Baldinger, Kurt; Möhren, Frankwalt [Editor]; Städtler, Thomas [Editor]; Baldinger, Kurt [Oth.]; Heidelberger Akademie der Wissenschaften / Kommission für das Altfranzösische Etymologische Wörterbuch [Contr.]
Dictionnaire étymologique de l'ancien français: [DEAF] (F) — Berlin, Boston: De Gruyter, Akademie Forschung, 2012

DOI Page / Citation link:
https://doi.org/10.11588/diglit.59416#0012
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FABLER

treCompN 1158; PrestreForceN 1; 198; TrubertN
1/3/5 [En fabliaus doit fables avoir: Si a il, ce sa-
chiez de voir ! Por ce est fabliaus apelez Que de
faubles est aünez. Douins, qui ce fabliau rima, Tes-
moigne que il avint ja En la forest de Pontalie
Ot une famé herbergie]; NoomenFabl n° 83,573
(La dame escoillee) [Te us est de cest flabel la
some: Dahet feme qui despit home]', HAiidH III
255; NoomenFabl n° 75,91 (Le prestre qui manja
mores); BraiCordO 359; NoomenFabl n° 46,116
[= CoilleB 115]; GautLeuL2 II 2 (Le fol vilain)
[= NoomenFabl n° 106,2]; IV 252 (Le sot cheva-
lier); V 175 (Les deux vilains) [= NoomenFabl
n° 106,175]; NoomenFabl n° 93,614 (Guillaume
au faucon); n° 95,168 (Le prestre et la dame);
n° 15,1; n° 15,8 (Le chevalier qui fist parler les
cons); n° 94,58 (Le prestre qui dist la Passion);
DeuxBordeors2N 109; 113; NoomenFabl n° 56,17
(Frere Denise); Apol3L 72,1; NoomenFabl n° 98,3
(Le prestre qui abevete); n° 100,373 (Le vallet qui
d’aise a malaise se met), TL 3,1544; GdfC 9, 589b;
ANDE1; DMF; FEW 3,345a).
• fabeletm.
♦ “conte populaire en vers octosyllabes au carac-
tère satirique ou moral” (mil. 13es., NoomenFabl
n° 37,6 [vos voel dire et conter Un fabeletpor dé-
liter, D'une fable que jou oï, Dont au dire moût
m’esjoï], TL 3,1542 [renvoi]; Gdf 3,691a).
• afablir v.intr.
(afablir lerq. 13es. YderA 4227, affablir
YsChB 167,70)
♦ “faire des racontars” (lerq. 13es.; fin 13es.,
YderA 4227 [Qui crerra chescune novele Qu’il
orra, ço n ’ert pas savent Qu 'il past un jor sanz
marrement. Home noveilliers ne feit acreire; A
la chose que tote est veire Ajoste il, si la retrait,
Puis afablist quei que il faitEï]', YsChB 167,70
[Seigneur, dit il (le ventre aux membres), je n ’é
talant De ce que vos alez parlant Qu 'entre vos mi
serjant soiez; Mentez avez et affabli], Gdf 1,125b;
FEW 3,345a* * * * * * (8); Ruelle R 101,55 [sur le lexique des
Ysopets]). — Stâdtler.

(7) Le ms. donne quei quele vait\ l’éd. traduit
“tlien he weakens whatever he says”. YderG avait
imprimé quelque il vait et défini au glossaire afa-
blir par “lügen”. Les corr. semblent superflues; il
est préférable de garder la leçon du ms. et de lire
quei qu ’ele n 'ait.
(8) AnS 141,200 contient le renvoi de Colin à
Yder qui, curieusement, n’est pas repris dans TL
1,1224 (addenda, où Lommatzsch se sert large-
ment des remarques de Colin).

FABLER v.
[Du 1t. FÀBULÀRI “parler, causer”, “raconter
(qch.)” (ThesLL 6\34, cp., pour le mit., MltWb
4,11; LathamDict 1,885c), qui continue à vivre,
au sens général de “parler”, en esp. hablar
(dep. 1115 [fablado], Corom2 3,296b), port, fa-
lar (dep. 1188-1230, Mach3 3,13b), aocc. fau-
lar (13es., Rn 3,246b; Lv 3,420b) et eng. favlar
(DiczRGr 6,172b [avec commentaire: «ist heute
ganz unpopulâr»]). Pour une fonne empruntée,
cp. it. favolare (dep. 2em. 13es., Battaglia 5,749a
[«voce dotta»]). Frm. hâbler “parler beaucoup,
avec exagération et vantardise” (dep. 1542, Hu
4,423b; TLF 9,637a; FEW 3,345b) est emprunté
à l’espagnol. «Le sens péj. est dû à l’idée que les
Français du XVIe s. se faisaient du tempérament
espagnol» (TLF).
Rem.: 1) Gdf 4,28c a une entrée flavier avec
la seule att. d’AlexParHM 292,5 et avec la déf.
“tromper”: çou est grans diablie, S’ele [une bête
appelée Tirant] nos passe tous et ele nos flavie(ï\
TL 3,1921 reprend cette entrée avec un «?» au heu
d’une déf. et, pourvues également d’un «?», il pro-
pose les équations «zu flave = fable j flaviier =fa-
bliierj». Ce rattachement nous semble exclu pour
des raisons sémantiques. V. FLAVIIER.
2) Dans AnsMetzNG 6716 se trouve le motfablois,
défini dans le gloss, “noise, talking, shouting ?”,
dans le contexte suivant: A1 ’esmovoir (de l’année)
font li corgrant effrois, A cele friente tel noise et tel
fablois, Par deus pars mainent un si grant taburois
Que bien les oient les famés d’Aminoi s. En réalité,
le ms. N qui est la base de l’éd., donne tablais avec
les var. tombais et tembrois (information par Jean-
Charles Herbin, communiquée par Gilles Roques).
3) Gdf 6,551b, FEW 3,345b et TL 8,165<2>
contiennent un rafabler “entretenir de nouveau”
qui serait attesté dans BenDucM 18370 [= Ben-
DucF 20551], Or, le ms. de base donne rababler,
mot qui est certainement à rattacher à la famille de
l’onomatopée *BAB FEW 1,192a. Il faudrait véri-
fier ce que porte l’autre ms; à présent, nous consi-
dérons rafabler comme un mot inventé.]
(/bù/ermil. 12es. ProvSalSanI 10815; RouH II
1355; II 4248; III 6347; BenDucF 9610; RenR
11664; 14349; AlexisAloS 147; BestGuillR 1307;
AngDialGregO 2905; FetRomF1 426,28; Floren-
ceW 2446; FergF 5228; etc.etc.,ybù/ezr RoisC III
9,7 var. ms. de base (fin Y2esffaubler JLansonD
22?>6, flabler BrutA 9796; AucR3 IV rubrique,fla-
(1) Sans correspondance dans AlexParA.
(2) Avec un renvoi à afabler, mais cf. la re-
marque 5 sous FABLE.

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