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Baldinger, Kurt; Möhren, Frankwalt [Editor]; Städtler, Thomas [Editor]; Baldinger, Kurt [Oth.]; Heidelberger Akademie der Wissenschaften / Kommission für das Altfranzösische Etymologische Wörterbuch [Contr.]
Dictionnaire étymologique de l'ancien français: [DEAF] (F) — Berlin, Boston: De Gruyter, Akademie Forschung, 2012

DOI Page / Citation link:
https://doi.org/10.11588/diglit.59416#0049
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FALISE

• agn. *faliser v.tr.
(faleiser ca. 1292 BrittN 2,278)
♦ t. de droit “mettre qn à mort en le jetant d’une
falaise” [comme peine de mort] (ca. 1292, BrittN
2,278 \Ou ilporra dire, qe e/e ne deitpoint dowa-
rie aver, par la resoun qe soen baroun futfeloun et
porta jugement de la félonie, de quei il fust pendu,
ou decolé, ou faleisé ou démembré, cf. pour le sens
mit. infaleisiare ca. 1285 LathamDict 1,1348a; DC
7,672a]).
• agn. *afaliser v.tr.
(aphaleiser ca. 1230 ConqlrlMu 1481)
♦ “jeter (qn ou qch.) d’une falaise”* * * * (7) (ca. 1230,
ConqlrlMu 1481 [A un baesse firent bailler Une
hache tempré de ascer, Que tuz les ad de colés, E
pus les cors aphaleisés, Pur ço que aveit le jor Son
ami perdu en l’estur], ANDE1).
• agn. *enfaliser v.intr.
(enfalesser ca. 1270 SeneschO 26, enfaleser
LHom f°170v°)
♦ “tomber d’une falaise”(8) (ca. 1270, SeneschO
26 \le chival ou le affre par defaute de garde poet
estre enfalessé, ou curé a jumenz e estre pery, ou
tumber en un fosse = LHom f°170v°], Môhren-
Land 157; ANDE1 [sous APHALEISER]). — Dôrr.

[FALJE s. “fougère” est répertoriée par Levy-
Trés 109a, qui cite RaschiD2 465, où le mot sert
de glose à l’aram. ’trw (süsë\ pl. de XW’IW’ (süsa)
m. “réglisse” (Jastrow 1543a; Lôw 2,435-437). Le
lemme glosé figure dans le commentaire de Raschi
sur le Talmud babyl., Sukkâli 12b, où il est ques-
tion des différents matériaux pouvant servir de toi-
ture à une demeure temporaire (sukkâh) construite
pour la fête des Tabernacles. La graphie de la glose
française en caractères hébreux, <plyy ’>, est
ambiguë: le graphème consonantique initial peut
représenter [f] ou [p], la vocalisation du mot n’est
pas indiquée, et il n’est pas clair si le nexus -yy-
sert à mdiquer une voyelle antérieure longue, une
diphthongue, ou une palatalisation du -/-. Ainsi la
graphie permettrait-elle aussi une lecture du mot
comme paille f. “ensemble de tiges de céréales
|7,Cf. anglolt. affaleisire “jeter (qn ou qch.)
d’une falaise” doc. 1234 LathamDict 1,47b et
Gueni. défalaîsier “lever une brebis qui est tombée
dans une falaise”, att. de 1849 dans G. Métivier,
Dictionnaire franco-normand, 1879, p. 168.
(8) Cf. Hag. 5 ’efalaisiei “tomber du haut des fa-
laises”, FEW 152,104b et pour la fonne mit. infa-
leisiare ca. 1285 LathamDict 1,1348; DC 7,672a.

coupées, débarrassées de leur gram et séchées,
paille” (TL 7,35), qui concorderait avec le pas-
sage talmudique précisant que la paille peut ser-
vir de toiture à une sukkâh (Sukkâli 12a), mais ne
s’accorde pas avec le commentaire de Raschi sur
Sukkâli 12b, selon lequel süsê désigne une espèce
d’herbe verte. Une lecture comme faillie “branche
couverte de feuilles” (TL 3,1980 FOILLIEE), elle
aussi plausible dans le contexte talmudique, ou en-
core une interprétation comme plie “clôture faite
de branchages entrelacés ou d’arbustes qui entoure
un domaine ou une propriété, haie” (TL 7,1165),
que la graphie en caractères hébr. permettrait éga-
lement, se heurtent au même problème. Il semble
plus probable qu’il s’agit d’un mot dérivant de 1t.
filica “fougère” (ThesLL 6^750; FEW 3,515b FI-
LEX, cf. aussi des formes comme felgiere et fel-
gerole sous FEUGE), mais la graphie hébraïque
ne permet pas d’en déterminer la fonne précise.]
— Kiwitt.
FALLACE f
[Emprunt à 1t. FALLACIA “tromperie, fourberie,
ruse” (ThesLL 6\899a; pour le mit. cf. MltWb
4,49; LathamDict 1,899a).]
(fallace ca. 1227 CoincyII19K 435; ChronS-
DenisP 4,196; RoseMLangl 11781; doc. 1295
Gdf; BibleMacéL 37957; 38032; 38057; 38694;
etc.; FauvePL 891; 2544; 855; AdvNDC 11,2;
GeoffrParChronD 7011; 5187; CoutBretP 312,16;
307,4; etc.etc., falace JVignayOisivG LXXXI 1;
HuonAuvBS6 7902; CesNicW V2A\,falache Jac-
BruyP 23\),3,fallasce JobB 2834; HMondB 1990,
fallasse Enfances N.D. Gdf; CourtAmS 30; JobB
2275; OvMorB IV 2937, j.ailase doc. 1299 Gdf,
faillace LulleEnfL 154)
♦ “le fait de tromper, d’induire en erreur”
(ca. 1227 - 1894, CoincyII19K 435 [Leur fal-
laces, leur argument Vaillant la keue d’un jument
Ne leur vauront en la presence De Dieu, qui est
fanz de science]', ChronSDenisP 4,196; Enfances
N.D. Gdf; RoseMLangl 11781; CourtAmS 30;
JobB 2275; 2834 [fallasce démonter]', LulleEnfL
154æ; doc. 1295 Gdf; doc. 1299 Gdf; BibleMacéL
37957; 38032; 38057; etc.; FauvePL 855 [Fauvel,
le roy de fallace (dû à son caractère négatif)]; 891;
2544; etc.etc.; JVignayOisivG LXXXI 1 [nulesfa-
laces ne mençonges]', etc.etc., TL 3,1616; GdfC
9,596b; ANDE1; DMF; Hu 4,23a; TLF 8,624a;
FEW 3,386a).

(1)L’éd. déf. “trompeur”.

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