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Baldinger, Kurt; Möhren, Frankwalt [Hrsg.]; Städtler, Thomas [Hrsg.]; Heidelberger Akademie der Wissenschaften / Kommission für das Altfranzösische Etymologische Wörterbuch [Mitarb.]; Baldinger, Kurt [Bearb.]
Dictionnaire étymologique de l'ancien français: [DEAF] (F) — Berlin, Boston: De Gruyter, Akademie Forschung, 2012

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https://doi.org/10.11588/diglit.59416#0098
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FAUDESTUEL

distdl (glosant 1t. curulis “siège curule”, Tiefen-
bachAsâchs 81; Kôbler, Asâchs. Wb., p. 243; seule
att.: lles., gloses ms. Karlsruhe BLB Sankt Peter
perg. 87), l’daà.faldistuol, Nar.faldilstuol (AlidWb
3,537; Kôbler 243a), le mlia. valtstuol (BenMüZa
22,714b; Lexer 3,15b), l’aangl./z/cfe-s/d/ (BosTol-
Suppl 217b); cf. aussi le mba. voldetafel “table
pliante” (SchillerLübben 5,298a). Le mot a éga-
lement été emprunté par le mit. comme faldes-
tolium (MltWb 4,48; LathamDict 1,898b; Nier-
meyerBu 1,533b; DC 3,402c; StotzLex III § 14.4;
ZrP 41,681), dont la première attestation figure,
sous la forme ualdestuolum, dans les Gesta Beren-
garii Imperatoris, datant du leq. 10es. (MGH Poe-
tae t. 4, p. 399, glose sur vers 143(1)). Diffusé prob.
à travers l’afr., le mot se retrouve dans toute la par-
tie ouest de la Remania: frpr. faudestol, var. fal-
destol (dès 3eq. 12es., GirRossDécH 3742; 3911;
4534; 4587; etc.), occ. faldestol (dès fin 12es.,
Rn 3,248a; Lv 3,397a [cf. aussi 2,169b]), acat.
fenistol (dès 13es., CoromCat 3,896a), cat. faris-
tol (dep. 1309, CoromCat ib.), aesp. fagistor (dès
1330, Corom2 2,472a), esp. facistol (dep. 1534(2),
Corom2 ib.); port, facistol (de l’esp.; dep. 1873,
Mach3 3,14b [cite également une forme facister-
gulo, attestée dans un doc. 1t. datant de 938];
Morais10 5,19a). Cf. FAUDESTOIRE. Cf. aussi
l’agn. chaere pliable sous CHAIRE DEAFpré
(voir aussi ANDE1 CHAERE), ainsi que le mfr.
chayere ployante (DMF CHAIRE).
Rem.: 1) Entre autres modifications de la finale,
les nombreuses formes en -f ont été construites sur
le modèle des substantifs dont le paradigme de dé-
clinaison présente une alternance du radical entre
-f et -5 (c.s. sg. nés - c.r. sg. nef c.s. sg. vis - c.r.
sg. vif, c.s. sg. cers - c.r. sg. cerf, c.s. sg. nés - c.r.
sg. nef etc.): voir Pope § 808; § 816(3\
(1) Sur la datation des gloses voir ib., p. 355.
|2) Première attestation: Antonio Pérez, Poemas,
éd. S. Montoto, Justas Poeticas Sevillanas del Si-
glo XVI, Valencia, 1955, p. 232 (cité d’après le
Corpus diacrônico del espanol).
(3) Selon Baldinger ZrP 104 (1988), 261, les
formes en -f auraient été créées par analogie aux
(quasi-)homophones estuel “meuble sur lequel on
s’assied, siège” (TL 3,1495; Gdf 3,662a; FEW
17,266a) et estuef “petite balle utilisée au jeu de
longue paume, éteuf’ (TL 3,1494; GdfC 9,561b;
FEW 17,249a): «... die Endung erklârt sich aus es-
tuef (FEW 17,249a), das homonym war mit estuel
“siège” (FEW 17,266b)». Cependant, compte tenu
de l’écart sémantique existant entre les deux mots,
cette hypothèse paraît peu convaincante.

2) Sur l’histoire de ce type de siège, que l’on peut
rapprocher de la sella curulis, qui servait comme
symbole de pouvoir et était utilisée par les hauts
magistrats (consuls, préteurs, édiles etc.) de la
Rome antique, de la sella castrensis, qui servait
comme siège de camp aux empereurs et généraux
romains, ou encore des tabourets pliants de l’âge
du bronze danois, voir PaulyKl 5,92; HoopsReal2
8,176a-181a; LexMA 4,253; Gay l,695b-697a;
Schultz 81-84; MatoréVocMéd 238; Pfaff, Stuhl-
geschichte(n) (mémoire de M.A., Freiburg 2001).
3) Les dictionnaires répertorient un dérivé faudes-
tole f. “litière” (TL 3,1650 [renvois]; Gdf 3,712c;
FEW 152,103b), attesté une seule fois dans JGarl
HuntTeach 55 comme glose du 1t. fercula, pl. ou
var. f. de ferculum s.n. “litière”, aussi “siège”
(ThesLL 6^489; LathamDict 922a). Il paraît ce-
pendant plus probable qu’il s’agit d’une var. agn.
du s.m. avec le sens habituel de “siège transpor-
table et généralement pliable...”: cf. Pope § 1238;
ANDE1 FAUDESTOEL.
4) Dans deux attestations citées par RaschiD2
n°458, où les gloses en afr. fournissent le plus
souvent des équivalents relativement précis des
lemmes hébr. et aram. désignant des realia, le sé-
mantisme du mot est problématique. Dans Betz.
25b, la glose fait référence à l’aram. glûdqë, var.
de glügdaqâ “litière” (Jastrow 246a), emprunté au
1t. lectîca “id.” (ThesLL 72,1080(4)). Le contexte
aborde la question de savoir s’il est permis de
transporter un vieillard dans une litière un jour
de fête au cas où l’on aurait besoin de lui. Dans
Men. 96b, le mot glose l’aram. dulbaqî “petite
table à trois jambes” (Jastrow 31 la, du gr. SsÀqzucq,
var. de ôéÀcpr^ “trépied”, LidScott 1,377b). Dans le
contexte, il est question d’une table à la surface en
cuir tendu, sur laquelle on pose des gobelets et des
aliments et sur laquelle on mange ]
{faldestol fin lles. RaschiD2 n°458 Schabb.
119a(5); Schabb. 138a; Betz. 25b; etc.; BrutlntB

|4,Pour des informations de type encyclopé-
dique, cf. LexMA 7,1364; PaulyN 10,1210.
|5,Lecoy, MélWartb1 496 semble envisager la
possibilité d’une lecture de la fonne comme fal-
destuel en affirmant à propos de raiol (RaschiD2
n°871 que la «graphie hébraïque permettrait
d’ailleurs de lire raiueb, cf. [...] 458 faldestol».
Toutefois, cette observation (qui s’appuie non pas
sur la graphie hébraïque mais sur la translittération
fournie par Darmesteter et Blondheim) ne s’ac-
corde pas avec les graphies attestées dans les mss.
cités par RaschiD2 (seuls deux mss. ail. du 13e ou

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