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Baldinger, Kurt; Möhren, Frankwalt [Hrsg.]; Städtler, Thomas [Hrsg.]; Baldinger, Kurt [Bearb.]; Heidelberger Akademie der Wissenschaften / Kommission für das Altfranzösische Etymologische Wörterbuch [Mitarb.]
Dictionnaire étymologique de l'ancien français: [DEAF] (F) — Berlin, Boston: De Gruyter, Akademie Forschung, 2012

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https://doi.org/10.11588/diglit.59416#0120
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FÉLICITÉ f.
[Emprunt au 1t. FELICITAS “bonheur, chance”
(ThesLL 61,426); pour le mit. cf. MltWb 4,116 et
LathamDict 1,914c.]
{félicité BrunLatS II 7,8; II 47,1; II 47,4; pas-
sim; etc.; ConsBoèceLorrA II 4,20; II 4,25; II 4,28;
passim; etc.; TombChartrlS 397; GuillMach-
RemW 2462; 2468; 2478; [GuillMachConfH 892;
BersuireOT 488,18; DenFoulB4 I V,9], wall. feli-
citeit SBemCantG II 49)
♦ “état de contentement intense”* (1) (dep.
4eq. 12es., SBemCantG II 49; BrunLatS II 7,7-8
[Et ja soit ce que mort et maladies de fiz soient
griefs a sostenir, ne doivent pas remuer l'orne de
sa félicité; car bien et félicité et home felix et Dieu
glouriox et beneoit sont tant digne chose... Féli-
cité est une chose qui vient par vertu de l’ame,
non pas don cors. Car tout ensi corne le bon miege
quiert la nature de l'orne por mantenir le en santé
etpor doner li mecine en toutes les maladies, ausi
doit le governeor de cité veillier et estudier que
il puisse profiter a ses citiens, mantenir la félici-
tez qui apartient a l'arme intelectuel, et amones-
ter les a faire huevres de vertus, por ce que lor
fruit est félicitez]; II 47,1; II 47,3; etc.; ConsBoè-
ceLorrA II 4,20 [La douceur de la félicité humaine
est entremellee de maintes amertumes]; II 4,25; II
4,28; etc.; TombChartrlS 397; GuillMachRemW
2462; 2468; 2478; [GuillMachConfH 892; Bersui-
reOT 488,18], TL 3,1693; GdfC 9,606c; ANDE1;
DMF; TLF 8,727a; FEW 3,446b). - Dôrr.
[FELIN adj. figure dans lem. 14es. Sim-
PouilleBB 1908 [Ou chastel an envoie Solimen de
Monbrin; Mande que tost s ’adobent, o viel ou a
meschins, Et tost vainnent a lui a l’angarde d’un
pin. Cil s'an tornent atant tôt le chemin félin Deci
que Abilanf], Nous suivons Gdf 3,743b, qui in-
terprète le mot comme var. de ferrin (voir ferrin
sous FER; cp. aussi SimPouilleBB t. 3, p. 820;
FEW 3,472b FER)(1). Une explication analogue,
elle aussi déjà fonnulée par Gdf 3,742c, peut être
(1)Pour les définitions philosophiques diverses
de la félicité au moyen âge, cf. LexMA 4, 1517
GLÜCKSELIGKEIT.
(1)Une confusion entre r et / est également do-
cumentée ailleurs dans le ms. (cf. SimPouilleBB
t. 1, p. 206), et une interprétation de chemin fé-
lin comme “route empierrée avec des scories des
mines de fer” est plausible d’un point de vue sé-
mantique. Sur le sémantisme de chemin ferrin,
chemin ferré etc. voir aussi H.-J. Niederehe, StraBe

FELIS1
avancée pour l’adj./e/é, attesté dans le syntagme
voie felee “route empierrée avec des scories des
mines de fer”, SimPouilleBB 904 [Et montèrent es
mules nostre jent onoree Et issent de la vile quant
prime fu sonee; Puis chevauchent ansanble, s'ont
lor voie felee](2\ Voir ferré sous FER.] — Kiwitt.

FELIS1 adj.
[Emprunt au 1t. FELIX “bienheureux” (ThesLL
61,441). Pour le mit. voir LathamDict 1,915a;
MltWb 4,117. Cf. FÉLICITÉ.]
(felis GuillPalMo 31; AlexParA 1700 var. ms.
2em. 13es., feliz fin lles. AlexisS2 570, felix
AlexisS2 500; PoèmeMorB 3004; BrunLatC II 7,7;
II 8,1; 1128,3; etc.; ConsBoèceLorrA III 12,32, frc.
felice BrunLatChab p. 293)
♦ “qui jouit du bonheur, bienheureux” (fin 1 les. ;
ca. 1200 - 1611, AlexisS2 500; 570 [Feliz le lin
u sun saint cors herberget]; PoèmeMorB 3004;
BrunLatC II 7,7 [= BrunLatChab p. 264]; II 8,1
[= BrunLatChab p. 264]; II 28,3 [= BrunLatChab
p. 293]; etc.; AlexParA 1700 var. ms. 2em. 13es.;
ConsBoèceLorrAIII 12,32 [nuisn’estoitbeneürez
ou felix se il n’estoit Diex ensement], TL 3,1693;
Gdf 3,743c; DMF [FÉLIS]; Hu 4,64b; Cotgr 1611;
FEW 3,446b); ♦ adj. substantivé “celui qui jouit
du bonheur” (1267, BrunLatC II 47,3 [= BrunLat-
Chab p. 328] [la vie don felix est avec vertu et est
es choses bien ordenees]); 4 felise adj. substan-
tivé f. “celle qui jouit du bonheur” (comme nom
propre) (déb. 13es., GuillPalMo 31 [Felise avait a
non la dame Moltfut amee en son roiame]].
• [felicement adv.
♦ “d’une manière heureuse, sous des conditions
favorisant le succès” (1358; 15es.(1); 16es.(2), Ber-

und Weg in der galloromanischen Toponomastik,
Paris/Genève, 1967, p. 93-101.
(2)L’éditrice du texte émet des réserves quant
à l’explication de voie felee comme var. de voie
ferrée; toutefois, sa suggestion de voir, dans fe-
lée, un «simple lapsus de copiste (pour hastee)»,
ou encore de «rapprocher felee de folee (“fou-
lée”)» n’est pas convaincante (SimPouilleBB t. 3,
p. 820-821).
(1)Doc. 15es. dans Rec. des hist. des croisades.
Hist. occ., 5,343: Quant le sainct hospital fust fe-
licement édifié [...].
|2) Jean Thenaud, Triumphe de Prudence, 1517,
éd. Schuurs-Janssen, p. 4; Lettre à Charles de
Habsbourg, 1534, éd. K. Lanz, Leipzig, 1845, t.
2, p. 99; Jean Poldo d’Albenas, Discours histo-

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