FERTAPE
coups à qn”; liant. feurtaupee f. “volée de coups”
etc. (FEW 12,316a sous STUPPA “étoupe”). Wart-
burg voit dans le premier élément de ces mots
ouest ferte “bâton”, p.-ê. le bâton qu’on employait
pour rompre le chanvre. Il semble pourtant peu
probable que nous ayons là l’origine pour dési-
gner une sorte d’engin de siège. Egalement peu
probable paraît une formation avec fer + tape(r)\
♦ “sorte d’engin de siège” (mil. 14es., AliscMH
4005 [A lor nés vont en l’Arcant retornee, Por
feyre enginz, dont la tor soit versee, E grant cor-
dages (ms. cordages =?) et fertape (ms. fer tape,
l’éd. corr. fercape) feree; De ce sera la piere es-
quartelee E la grant tors por terre craventee]).
— Kiwitt.
FERTÉ f
[Du 1t. FIRMITAS, -ATIS f. “fermeté; consis-
tance; état robuste”, etc. (ThesLL 6* 1,806). - Notre
sens de base “lieu fortifié destiné à protéger un
lieu stratégique, une frontière, une ville”, non at-
testé en 1t. class., est en mit. pour la première
fois attesté en 748, NienneyerBu 1,566b (cf. aussi
MltWb 4,270,56 [lere att.: 755] et LathamDict
1,953a [lere att.: 878])<1>. Les att. les plus anciennes
concernent des fortifications provisoires utilisées
p.ex. pendant une bataille; il est cependant impos-
sible de dater la transition vers ferté désignant une
construction fortifiée solide et permanente. - A
côté de l’évolution héréditaire régulière qui abou-
tit àferté (RlieinfelderL § 162), il existe l’emprunt
fermeté (sous l’influence de ferm, FEW 3,576a),
cf. FERMETÉ, DEAFpré. - De l’afr. mnéerl./er-
teit “heu fortifié” (ca. 1420, VerVer 2,797).
Rem.: TL 3,1765,9 range une att. de EstFougT
486 sous FERTÉ en définissant “Festigkeit” (il ac-
cepte la correction de l’éd. de corriger fierté en
ferté). L’éd. Lodge propose à juste titre de mainte-
nir la leçon fierté du ms. unique et de ranger cette
att. sous fierté, v. FIER, DEAFpré.]
{ferté 2et. 12es. MonGuill2C 55; AioPF 1784;
ChevCygnePropN 4048; ContPerc’TR 8275;
8282; ContPerc2ER 21082; SGregE^S 1068;
BuevelS 4516; 4975; OmbreB2 273; OrsonP
2920; ParDuchP 1759; CesTuimAlC 1004; 3432;
ThebesR 3198; etc.etc., frété ElieR 54; 155;
GerbMetzT 2717; Bueve2S 4051; Bueve3S 4979;
5904; JerusCorbG 1463; GuiBourgG 316; Gay-
(1)Les plus anciennes att. pour le toponyme
datent de ca. 968 (NègreTGF 26740; DauzatRos-
taing) et de 981 (NègreTGF 26740); commun, ai-
mable de Jean-Pierre Chauveau.
donG 21; HuonR 5276; 8806; JerusMGodG 2771;
AlexParHM 61,35; EnfRenC 1593; 8266; 10079;
RichH 882; BelleHelR 7327; 13513; LionBourg-
A1K 16028, pic. fretei doc. Laon 1278 Gdf, s.l.
fierté MonGuill2A 56; ChevCygneNaissM 873;
ParDuchP 1741; 2120, pic. fiertei RenMontLC
14205, fresté Bueve3S 5094; 5601)
♦ “heu fortifié destiné à protéger un site stra-
tégique, une ville” (2em. 12es. - 1596(2), AioPF
1784; MonGuill2A 56; ChevCygnePropN 4048
[Li Cevaliers au Cisne a refait ses fertés, Ses
viles, ses maisons, et ses hors res to rés]; ElieR 54;
155; GerbMetzT 2717; ChevCygneNaissM 873(3);
ContPer^TR 8275; 8282; ContPerc2ER 21082;
SGregB^ 1068(4); BuevelS 4516; 4975; Bueve2S
4051; Bueve3S 4979; 5094; 5601; 5904; OmbreB2
273; JerusCorbG 1463; etc.etc., TL 3,1765; Gdf
3,767c; DMF; FEW 3,575b); ♦ par métonymie
loc. verb. métré en ferté “mettre en un lieu d’où il
est impossible de sortir” (2em. 13es., RenMontLC
14205 [Et RenausprentRichart, si l’a mis enfier-
tei, Dedens sa maistre chambre ou a gent de plen-
tei, Qui gai feront son cors de bone volonté!], TL
3,1765,39). — Dôrr.
pic. wall. liég. FERTELLE f.
[Emprunt au mnéerl. VIERTEL m. “quart (comme
mesure)” (VerVer 9,464), attesté aussi dans les gra-
phies viertelle, veertele et viertale qui sont partiel-
lement reprises par l’ancien français, v. infra. - Cf.
aussi mit. fertella (DC 3,448b: Mensurae species,
apud Brabantes), firtella (1220 [Trêves], MltWb
4,282; doc. 1250 et doc. 13es. DialBelg 8,187),
firtala (1056, DC 3,510b; 1198, MltWb 4,2820»),
fiertella (1169, LexNed F 1178). - Nous rangeons
infra ferton qui est mieux attesté que fertelle en
interprétant le mot comme formé par changement
de suffixe (-elle serait interprété comme suffixe
dimin. et remplacé par -on également suffixe di-
min.y2).
Rem.: Le FEW donne ‘alütt. viertalle f. “mesure
de capacité” (ca. 1260)’ et ‘awallon. viertalle f.
“mesure de capacité” (1260)’; ces deux att. ne sont
en réalité qu’une seule tirée de DialBelg 8,187.
(2) Survit dans le toponyme La Ferté.
^ÉA.fierce, à corr.
(4»L’att. de SGregA^ 1252, rangée par l’éd.
sous “place fortifiée”, est à ranger sous fierté, v.
FIER DEAFpré.
(1) Avec renvoi à alla, fiorteil “quart” (Karg-
Frings 3,898s) comme étymon.
(2) Le FEW 17,428a parle de ‘umwandlung’.
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coups à qn”; liant. feurtaupee f. “volée de coups”
etc. (FEW 12,316a sous STUPPA “étoupe”). Wart-
burg voit dans le premier élément de ces mots
ouest ferte “bâton”, p.-ê. le bâton qu’on employait
pour rompre le chanvre. Il semble pourtant peu
probable que nous ayons là l’origine pour dési-
gner une sorte d’engin de siège. Egalement peu
probable paraît une formation avec fer + tape(r)\
♦ “sorte d’engin de siège” (mil. 14es., AliscMH
4005 [A lor nés vont en l’Arcant retornee, Por
feyre enginz, dont la tor soit versee, E grant cor-
dages (ms. cordages =?) et fertape (ms. fer tape,
l’éd. corr. fercape) feree; De ce sera la piere es-
quartelee E la grant tors por terre craventee]).
— Kiwitt.
FERTÉ f
[Du 1t. FIRMITAS, -ATIS f. “fermeté; consis-
tance; état robuste”, etc. (ThesLL 6* 1,806). - Notre
sens de base “lieu fortifié destiné à protéger un
lieu stratégique, une frontière, une ville”, non at-
testé en 1t. class., est en mit. pour la première
fois attesté en 748, NienneyerBu 1,566b (cf. aussi
MltWb 4,270,56 [lere att.: 755] et LathamDict
1,953a [lere att.: 878])<1>. Les att. les plus anciennes
concernent des fortifications provisoires utilisées
p.ex. pendant une bataille; il est cependant impos-
sible de dater la transition vers ferté désignant une
construction fortifiée solide et permanente. - A
côté de l’évolution héréditaire régulière qui abou-
tit àferté (RlieinfelderL § 162), il existe l’emprunt
fermeté (sous l’influence de ferm, FEW 3,576a),
cf. FERMETÉ, DEAFpré. - De l’afr. mnéerl./er-
teit “heu fortifié” (ca. 1420, VerVer 2,797).
Rem.: TL 3,1765,9 range une att. de EstFougT
486 sous FERTÉ en définissant “Festigkeit” (il ac-
cepte la correction de l’éd. de corriger fierté en
ferté). L’éd. Lodge propose à juste titre de mainte-
nir la leçon fierté du ms. unique et de ranger cette
att. sous fierté, v. FIER, DEAFpré.]
{ferté 2et. 12es. MonGuill2C 55; AioPF 1784;
ChevCygnePropN 4048; ContPerc’TR 8275;
8282; ContPerc2ER 21082; SGregE^S 1068;
BuevelS 4516; 4975; OmbreB2 273; OrsonP
2920; ParDuchP 1759; CesTuimAlC 1004; 3432;
ThebesR 3198; etc.etc., frété ElieR 54; 155;
GerbMetzT 2717; Bueve2S 4051; Bueve3S 4979;
5904; JerusCorbG 1463; GuiBourgG 316; Gay-
(1)Les plus anciennes att. pour le toponyme
datent de ca. 968 (NègreTGF 26740; DauzatRos-
taing) et de 981 (NègreTGF 26740); commun, ai-
mable de Jean-Pierre Chauveau.
donG 21; HuonR 5276; 8806; JerusMGodG 2771;
AlexParHM 61,35; EnfRenC 1593; 8266; 10079;
RichH 882; BelleHelR 7327; 13513; LionBourg-
A1K 16028, pic. fretei doc. Laon 1278 Gdf, s.l.
fierté MonGuill2A 56; ChevCygneNaissM 873;
ParDuchP 1741; 2120, pic. fiertei RenMontLC
14205, fresté Bueve3S 5094; 5601)
♦ “heu fortifié destiné à protéger un site stra-
tégique, une ville” (2em. 12es. - 1596(2), AioPF
1784; MonGuill2A 56; ChevCygnePropN 4048
[Li Cevaliers au Cisne a refait ses fertés, Ses
viles, ses maisons, et ses hors res to rés]; ElieR 54;
155; GerbMetzT 2717; ChevCygneNaissM 873(3);
ContPer^TR 8275; 8282; ContPerc2ER 21082;
SGregB^ 1068(4); BuevelS 4516; 4975; Bueve2S
4051; Bueve3S 4979; 5094; 5601; 5904; OmbreB2
273; JerusCorbG 1463; etc.etc., TL 3,1765; Gdf
3,767c; DMF; FEW 3,575b); ♦ par métonymie
loc. verb. métré en ferté “mettre en un lieu d’où il
est impossible de sortir” (2em. 13es., RenMontLC
14205 [Et RenausprentRichart, si l’a mis enfier-
tei, Dedens sa maistre chambre ou a gent de plen-
tei, Qui gai feront son cors de bone volonté!], TL
3,1765,39). — Dôrr.
pic. wall. liég. FERTELLE f.
[Emprunt au mnéerl. VIERTEL m. “quart (comme
mesure)” (VerVer 9,464), attesté aussi dans les gra-
phies viertelle, veertele et viertale qui sont partiel-
lement reprises par l’ancien français, v. infra. - Cf.
aussi mit. fertella (DC 3,448b: Mensurae species,
apud Brabantes), firtella (1220 [Trêves], MltWb
4,282; doc. 1250 et doc. 13es. DialBelg 8,187),
firtala (1056, DC 3,510b; 1198, MltWb 4,2820»),
fiertella (1169, LexNed F 1178). - Nous rangeons
infra ferton qui est mieux attesté que fertelle en
interprétant le mot comme formé par changement
de suffixe (-elle serait interprété comme suffixe
dimin. et remplacé par -on également suffixe di-
min.y2).
Rem.: Le FEW donne ‘alütt. viertalle f. “mesure
de capacité” (ca. 1260)’ et ‘awallon. viertalle f.
“mesure de capacité” (1260)’; ces deux att. ne sont
en réalité qu’une seule tirée de DialBelg 8,187.
(2) Survit dans le toponyme La Ferté.
^ÉA.fierce, à corr.
(4»L’att. de SGregA^ 1252, rangée par l’éd.
sous “place fortifiée”, est à ranger sous fierté, v.
FIER DEAFpré.
(1) Avec renvoi à alla, fiorteil “quart” (Karg-
Frings 3,898s) comme étymon.
(2) Le FEW 17,428a parle de ‘umwandlung’.
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