FLAIDE
Esperit e de la flagellaciun; = MirourEdmBW
5,38]; ClironTrivR 28,17; 147,17 [C'm7 Origines
escript evres saunz noumbre... pur ce q’il es-
tait en la cristieneté trop famous, suffri novelles
flagellations et penance], TL 3,1892 [renvois];
GdfC 9,623b; ANDE1; DMF; TLF 8,933a; FEW
3,595a).
♦ 2° par métonymie “action de battre le grain
(avec un fléau)” (1282, doc. 1282 Gdf [Et dévoient
remanoir en ledicte grandie lez estrains (Gdf
“paille, litière”), esteules (Gdf “paille, chaume”)
anz flagellation reconmenchie], Gdf 4,17a; TL
3,1892 [renvois]; cf. pour le mit. DC 3,516c: “tri-
tura frumenti”). — Dôrr.
FLAGER v.intr.
[Le mot est enregistré sous la forme FLAGIER avec
‘?’ par le TL 3,1892(1) qui propose un rattache-
ment à FLAC et à FLACHE. En fait, le sé-
mantisme du mot correspond à celui qui est pré-
sent dans la famille de flac; le seul inconvénient
est l’apparence de la consonne sonorisée dans fla-
ger, phénomène qui n’est attesté qu’une seule fois
par le FEW 3,590ss dans la famille de 1t. FLAC-
CUS (cette exception est une fonne flage attestée
à Percy en Normandie).]
♦ v.intr. “devenir mou, moins ferme” (1295,
HerbCandS 3705 [(la pucele) Ele est foiblete, tôt
li cuers li volage (var. ms. 1295 que tôt le cors
li flage, aimablement vérifié par G. Roques)], TL
3,1892). - Dôrr.
*FLAGICIOS adj.
[Emprunté ault. FLAGITIOSUS “honteux, désho-
norant (de personnes et de choses)” (ThesLL
61,837); pour le mit. cf. MltWb 4,296; LathamDict
1,957c.
Rem.: Dans ConsBoèceLorrA, l’éd. donne fla-
giciens au heu de flagicieus et justifie cette leçon:
«Le mot flagicieus [...] est bien attesté [...]. [Le
ms.] A seul a cette fonne du mot; tous les autres
ont clairement flagiciens; ainsi ne l’a-t-on pas cor-
rigé» (p. 152). Même si ces mss. font une distinc-
tion nette entre n et u, nous trouvons l’idée témé-
raire d’établir un mot sans fondement ]
(flagicieus lert. 14es. ConsBoèceLonA I 4,46
[éd. flagiciens}', ProprChosMirK XLVIII 3,flagi-
tieus ConsBoèceLon[A I 4,46] var. Gdf)
(1)En partant de flage subj. prés. 3, nous propo-
sons un infinitifflager.
♦ “déshonorant, infâme (de personnes et de
choses)” (2eq. 14es. - 1664(1), ProprChosMirK
XLVIII 3 [Il fu jadis en Normandie Un homme de
mauvese vie; [O]rgueileusfu, flagicieus. [L]a voie
qui mainnë es ci ex [Ajvoit par ses pechiez per-
due], Gdf 4,18b [range l’att. de ConsBoèceLorr
sous l’adj., mais cf. ci-dessous]; TL 3,1892 [ren-
voi]; Hu 4,118a; FEW 3,597b [renvoi]); ♦ substan-
tivé “celui qui se comporte d’une manière infâme”
(lert. 14es., ConsBoèceLorrA 14,46 [Et me semble
que je voie... chaschun flagiciens (1. flagicieus)
estre qui te s d ’emprendre a malfaire et du parfaire
estre entechiéspar granz loiers]). — Stâdtler.
FLAGRANT adj.
[Emprunt au 1t. FLAGRANS, -TIS, p.prés. de
FLAGRÀRE v., pris comme adj., “brûlant, en-
flammé”, “plein d’ardeur” (ThesLL 6^847,78);
pour le mit. cf. MltWb 4,298,46; LathamDict
1,958a (2c). - Le mot survit en fim. surtout dans
la collocation flagrant délit, attesté dep. 1481
(FEW 3,597b; DMF);>c/flagrant av. 1413, TLF
8,936a.]
♦ “qui est rempli d’ardeur, de passion” (1237;
1575(1); Cotgrlôll; dep. 1826, ApocKerrT 657
[Car en sa ire est flagrant], TL 3,1892; GdfC
9,623c; Frantext; TLF 8,935b; FEW 3,597b).
— Dôrr.
FLAIDE s
[Dans l’att. unique, le mot désigne un endroit dans
un château où s’installent des membres de la garde
après une fête. La leçon du ms. est confirmée
par l’éd. dans l’apparat critique. Les éditeurs défi-
nissent “tourelle” ce qui est repris par FEW 23,3b
sous TOUR’: cette définition nous semble se ba-
ser sur la proximité contextuelle de mur. Il faut se
demander si l’on peut rattacher le mot à FLAGE
[fiacre] < mba. VLAGE “surface” qui est aussi at-
testé sous la fonne flaige. Du côté sémantique, ce
rattachement est convaincant, v. le sens 2° “espace
détenniné dans la maison”.]
♦ “endroit dans un château (où s’installent des
membres de la garde)” (déb. 13es., DoonRocheM
11 ’ Jean le Carpentier, Histoire généalogique des
Païs-Bas..., p. 304: O qui ne jetteroit les yeux de
compassion sur cette belle ville toute pasle d’hor-
reur, tout défigurée de douleurs, et toute rougie du
massacre de ce flatigieux ennemy!
Pierre de l’Estoile, Registre-journal du régné
de Henri III, 1,224, Frantext.
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Esperit e de la flagellaciun; = MirourEdmBW
5,38]; ClironTrivR 28,17; 147,17 [C'm7 Origines
escript evres saunz noumbre... pur ce q’il es-
tait en la cristieneté trop famous, suffri novelles
flagellations et penance], TL 3,1892 [renvois];
GdfC 9,623b; ANDE1; DMF; TLF 8,933a; FEW
3,595a).
♦ 2° par métonymie “action de battre le grain
(avec un fléau)” (1282, doc. 1282 Gdf [Et dévoient
remanoir en ledicte grandie lez estrains (Gdf
“paille, litière”), esteules (Gdf “paille, chaume”)
anz flagellation reconmenchie], Gdf 4,17a; TL
3,1892 [renvois]; cf. pour le mit. DC 3,516c: “tri-
tura frumenti”). — Dôrr.
FLAGER v.intr.
[Le mot est enregistré sous la forme FLAGIER avec
‘?’ par le TL 3,1892(1) qui propose un rattache-
ment à FLAC et à FLACHE. En fait, le sé-
mantisme du mot correspond à celui qui est pré-
sent dans la famille de flac; le seul inconvénient
est l’apparence de la consonne sonorisée dans fla-
ger, phénomène qui n’est attesté qu’une seule fois
par le FEW 3,590ss dans la famille de 1t. FLAC-
CUS (cette exception est une fonne flage attestée
à Percy en Normandie).]
♦ v.intr. “devenir mou, moins ferme” (1295,
HerbCandS 3705 [(la pucele) Ele est foiblete, tôt
li cuers li volage (var. ms. 1295 que tôt le cors
li flage, aimablement vérifié par G. Roques)], TL
3,1892). - Dôrr.
*FLAGICIOS adj.
[Emprunté ault. FLAGITIOSUS “honteux, désho-
norant (de personnes et de choses)” (ThesLL
61,837); pour le mit. cf. MltWb 4,296; LathamDict
1,957c.
Rem.: Dans ConsBoèceLorrA, l’éd. donne fla-
giciens au heu de flagicieus et justifie cette leçon:
«Le mot flagicieus [...] est bien attesté [...]. [Le
ms.] A seul a cette fonne du mot; tous les autres
ont clairement flagiciens; ainsi ne l’a-t-on pas cor-
rigé» (p. 152). Même si ces mss. font une distinc-
tion nette entre n et u, nous trouvons l’idée témé-
raire d’établir un mot sans fondement ]
(flagicieus lert. 14es. ConsBoèceLonA I 4,46
[éd. flagiciens}', ProprChosMirK XLVIII 3,flagi-
tieus ConsBoèceLon[A I 4,46] var. Gdf)
(1)En partant de flage subj. prés. 3, nous propo-
sons un infinitifflager.
♦ “déshonorant, infâme (de personnes et de
choses)” (2eq. 14es. - 1664(1), ProprChosMirK
XLVIII 3 [Il fu jadis en Normandie Un homme de
mauvese vie; [O]rgueileusfu, flagicieus. [L]a voie
qui mainnë es ci ex [Ajvoit par ses pechiez per-
due], Gdf 4,18b [range l’att. de ConsBoèceLorr
sous l’adj., mais cf. ci-dessous]; TL 3,1892 [ren-
voi]; Hu 4,118a; FEW 3,597b [renvoi]); ♦ substan-
tivé “celui qui se comporte d’une manière infâme”
(lert. 14es., ConsBoèceLorrA 14,46 [Et me semble
que je voie... chaschun flagiciens (1. flagicieus)
estre qui te s d ’emprendre a malfaire et du parfaire
estre entechiéspar granz loiers]). — Stâdtler.
FLAGRANT adj.
[Emprunt au 1t. FLAGRANS, -TIS, p.prés. de
FLAGRÀRE v., pris comme adj., “brûlant, en-
flammé”, “plein d’ardeur” (ThesLL 6^847,78);
pour le mit. cf. MltWb 4,298,46; LathamDict
1,958a (2c). - Le mot survit en fim. surtout dans
la collocation flagrant délit, attesté dep. 1481
(FEW 3,597b; DMF);>c/flagrant av. 1413, TLF
8,936a.]
♦ “qui est rempli d’ardeur, de passion” (1237;
1575(1); Cotgrlôll; dep. 1826, ApocKerrT 657
[Car en sa ire est flagrant], TL 3,1892; GdfC
9,623c; Frantext; TLF 8,935b; FEW 3,597b).
— Dôrr.
FLAIDE s
[Dans l’att. unique, le mot désigne un endroit dans
un château où s’installent des membres de la garde
après une fête. La leçon du ms. est confirmée
par l’éd. dans l’apparat critique. Les éditeurs défi-
nissent “tourelle” ce qui est repris par FEW 23,3b
sous TOUR’: cette définition nous semble se ba-
ser sur la proximité contextuelle de mur. Il faut se
demander si l’on peut rattacher le mot à FLAGE
[fiacre] < mba. VLAGE “surface” qui est aussi at-
testé sous la fonne flaige. Du côté sémantique, ce
rattachement est convaincant, v. le sens 2° “espace
détenniné dans la maison”.]
♦ “endroit dans un château (où s’installent des
membres de la garde)” (déb. 13es., DoonRocheM
11 ’ Jean le Carpentier, Histoire généalogique des
Païs-Bas..., p. 304: O qui ne jetteroit les yeux de
compassion sur cette belle ville toute pasle d’hor-
reur, tout défigurée de douleurs, et toute rougie du
massacre de ce flatigieux ennemy!
Pierre de l’Estoile, Registre-journal du régné
de Henri III, 1,224, Frantext.
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