5. Publication et projets futurs
Le premier fascicule du DEAF paraît au moment où se tient à Québec le
XIIIe Congrès international de Linguistique et Philologie romanes (29 août -
5 septembre 1971), qui est le premier congrès des romanistes siégeant en dehors
de l’Europe. La publication de ce fascicule témoigne, à cette occasion, de la
collaboration entre romanistes européens et québécois à tous les niveaux; de
même elle témoigne de la volonté des institutions canadiennes et québécoises (le
Conseil des Arts du Canada, le Gouvernement du Québec, l’Université Laval,
les Presses de l’Université Laval) de mettre sur pied une œuvre de portée
scientifique internationale en même temps qu’un centre de lexicologie appelé à
former de jeunes chercheurs capables d’assumer un jour les responsabilités dans
le cadre de l’enseignement de la linguistique romane au niveau universitaire. Dès
maintenant quelques-uns, qui font déjà partie de l’équipe, participent à la rédac-
tion, et il est à espérer qu’ils pourront de plus en plus être chargés de ce travail
sous leur propre responsabilité. Cette collaboration des jeunes permettra d’accé-
lérer le rythme de la publication.
Il est toujours malaisé de prévoir la durée et l’ampleur d’une œuvre de cette
envergure. Nous pensons actuellement qu’elle comprendra au moins 4 à 5
volumes, de 1000 pages chacun, dont la parution s’échelonnera sur une dizaine
d’années au minimum. La méthode de photo-composition la plus récente (sys-
tème RCA) permettra de profiter des procédés techniques les plus perfectionnés
à l’heure actuelle. Elle ne permettra pas seulement d’établir tous les index
alphabétiques (variantes graphiques, étyma, mots étrangers — chaque fascicule
comportera les index le concernant, et ces index seront refondus et publiés
régulièrement tous les cinq fascicules), mais aussi de prévoir dès maintenant une
série de dictionnaires qui suivront presque automatiquement (au sens propre du
terme) la publication du DEAF:
— un Dictionnaire étymologique abrégé de l'ancien français, qui contiendra
toute la discussion étymologique, tous les mots et tous les sens, mais où ne
figureront pas les références aux textes et aux sources;
— un Petit dictionnaire étymologique de l'ancien français en un volume, destiné
surtout aux étudiants: il contiendra tous les mots (sauf ceux qui, dans le
DEAF, se sont révélés “inexistants” en afr.), tous les sens, une indication
étymologique et toutes les variantes graphiques (nécessaires pour permettre
de retrouver sans difficulté la famille à laquelle appartiennent ces formes);
— un Dictionnaire inverse de l'ancien français qui constituera une base très
riche pour toutes les études concernant la rime et les suffixes;
— un Dictionnaire onomasiologique de l'ancien français, attendu depuis long-
temps, qui permettra de se faire une idée des moyens d’expression dont
l’ancien français disposait pour tous les concepts de l’époque; nous suivrons
la classification conceptuelle de R. Hallig et W. von Wartburg qui, si elle ne
XVI
Le premier fascicule du DEAF paraît au moment où se tient à Québec le
XIIIe Congrès international de Linguistique et Philologie romanes (29 août -
5 septembre 1971), qui est le premier congrès des romanistes siégeant en dehors
de l’Europe. La publication de ce fascicule témoigne, à cette occasion, de la
collaboration entre romanistes européens et québécois à tous les niveaux; de
même elle témoigne de la volonté des institutions canadiennes et québécoises (le
Conseil des Arts du Canada, le Gouvernement du Québec, l’Université Laval,
les Presses de l’Université Laval) de mettre sur pied une œuvre de portée
scientifique internationale en même temps qu’un centre de lexicologie appelé à
former de jeunes chercheurs capables d’assumer un jour les responsabilités dans
le cadre de l’enseignement de la linguistique romane au niveau universitaire. Dès
maintenant quelques-uns, qui font déjà partie de l’équipe, participent à la rédac-
tion, et il est à espérer qu’ils pourront de plus en plus être chargés de ce travail
sous leur propre responsabilité. Cette collaboration des jeunes permettra d’accé-
lérer le rythme de la publication.
Il est toujours malaisé de prévoir la durée et l’ampleur d’une œuvre de cette
envergure. Nous pensons actuellement qu’elle comprendra au moins 4 à 5
volumes, de 1000 pages chacun, dont la parution s’échelonnera sur une dizaine
d’années au minimum. La méthode de photo-composition la plus récente (sys-
tème RCA) permettra de profiter des procédés techniques les plus perfectionnés
à l’heure actuelle. Elle ne permettra pas seulement d’établir tous les index
alphabétiques (variantes graphiques, étyma, mots étrangers — chaque fascicule
comportera les index le concernant, et ces index seront refondus et publiés
régulièrement tous les cinq fascicules), mais aussi de prévoir dès maintenant une
série de dictionnaires qui suivront presque automatiquement (au sens propre du
terme) la publication du DEAF:
— un Dictionnaire étymologique abrégé de l'ancien français, qui contiendra
toute la discussion étymologique, tous les mots et tous les sens, mais où ne
figureront pas les références aux textes et aux sources;
— un Petit dictionnaire étymologique de l'ancien français en un volume, destiné
surtout aux étudiants: il contiendra tous les mots (sauf ceux qui, dans le
DEAF, se sont révélés “inexistants” en afr.), tous les sens, une indication
étymologique et toutes les variantes graphiques (nécessaires pour permettre
de retrouver sans difficulté la famille à laquelle appartiennent ces formes);
— un Dictionnaire inverse de l'ancien français qui constituera une base très
riche pour toutes les études concernant la rime et les suffixes;
— un Dictionnaire onomasiologique de l'ancien français, attendu depuis long-
temps, qui permettra de se faire une idée des moyens d’expression dont
l’ancien français disposait pour tous les concepts de l’époque; nous suivrons
la classification conceptuelle de R. Hallig et W. von Wartburg qui, si elle ne
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