GALLE MUSCHEE
galingal, caractérisé par un vocalisme proche de
la var. ar. haulingân (: perse faâvalingàri) et une
dissimilation de la consonne finale par rapport à
l’élément nasal de la syllabe précédente; l’autre
du typeg<2/a«g<7, d’apparition plus tardive et peu
attesté au moyen âge, dont les formes témoi-
gnent d’un déplacement régressif d’accent
(cf. mit. galenga,galinga (9e s); galanga-, elles se-
ront francisées au 15es. en gallente (Olla),
ca. 1597 galangue, ca. 1600 galange, galande, Gdf
4,207a) et ont été vraisemblablement emprun-
tées à l’ait, (cf. Arveiller FM 17,134; Steiger
FEW 19,62b) dont les formes galiga, galinga,
galanga se distinguent par l’absence de con-
sonne finale de la plupart des autres formes euro-
péennes. En mit., en dehors des formes déjà
citées, le mot est attesté sous les formes calangani
(Ie attestation), galingal, gallingar, galingan, ga-
ligan, DC 4,12b;17b; [DC 4,16a fautif pour ga-
linga]-, BullDC 5,130s.; FEW 19,61b] (galingal
SGilles 855; MirNDOrlM; GIDouceP 263;
GIGuillI 53O;533; HMond 904; doc. 1359,garin-
gal FloreAW 2029; MortAym; RenBeaujBelW
4318; PriseOrABR1 658; EnfVivW 3493var.;
Galeran; Dolop; Besant; CoincyII34K 863;
LSimplMed 136;5O5;5O6;5O7; AldL 186,6var.;
LettrHippoT p.536 [ms. BM Sloane 3126 f°59
v0]; Méon; Blancand; ViandValA 88,1;94,14;
EnsViandL 185; MPolGreg CXXV; Mahaut
139,140; RenContrR 16015; RecMédEpid R
94,17\,garengal LSimplMed \SQ,garingaus Flo-
reAW 382; AlexParHM; PartonG 1635; AldL
186,6;7;19, garingaut AntidNic 1 ;9; 12; 13;etc.;
MercierM 109, garingauz GIToursD 230;
GautLeu, garnigal GIGlasgM2; EnfVivW 3493
[ms. BN fr. 1448], garigaus Fier; RobBlois, gari-
gaut CoutFTroyes, gueringal RobBlois ms.BN
fr.24301 Gdf,gtfn/gG/RobBloisU (ms.Ars.5201);
ViandValA 88,24, gaingal MPolGreg CLIV;
GlArbR 36 [Hec galanga, gaingal}-, BaustMuss
555; goringal doc. art. 1315;1318 [Mahaut 140];
(gasisgant Ferg, qui est une forme de -> casin-
gan (FEW 19,92b), est à rayer à cet endroit
dans Gdf; cf. Thomas R 35,598s.]; francoit. ga-
langa ca. 1298, MPolRustB CLXIV [FM
17,134]; Simples Médecines ms.BN fr. 1288
DG, galenga Moam) “galanga (rhizome de
l’alpinia officinarum, aromatique, stomachique
et excitant, employé dans les préparations phar-
maceutiques et culinaires)” (dep. 12es.,
GIToursD; Fier; FloreA; etc., Gdf 4,229b; TL
4,157;62; FEW 19,61b.) - Huyghe.
GALIOFILE f. [Emprunt du 1t. CARYO-
PHYLLUM (emprunté lui-même au grec
Kapvô<j>vXXov), attesté chez Pline et ensuite au
6es., v. girofle. Le mot servait à désigner la
benoîte (geum urbanum) parce que sa racine a
une odeur semblable à celle des clous de girofle
(de même it. garofanata, ail. nelkenwurz). La
benoîte était employée comme médicament pour
l’estomac, comme complément de liqueur et
comme gargarisme. Comme t. d’apothicaire le
mot gardait un caractère savant; dans les glossai-
res botaniques médiévaux, on trouve gariofilata
chez Albertus Magnus, d’où le dér. afr. galion-
filate et, avec remplacement du suff. savant par
le suff. pop. correspondant, galiophilee. Les
attestations se prolongent jusqu’au 19es., quel-
quefois avec transformation en gloriafilia par
étymologie populaire. Afr. galiofile et galiophilee
se trouvent, avec la sauge et le poivre, dans
quatre recueils de remèdes assez semblables,
comme moyens contre la paralysie. Ces recettes
remontent à l’Ephemeris attribuée à Beda: Bibe
cariophylum et piperum (Migne, Patrol. 1t. 90,
781); v. aussi mit. gariofilum DC 4,33c; garyo-
folum DC 4,38c; garyophium DC 4,38c;
garofollum DC 4,36c. L’identification de l'afr.
galiofile, galiofille, 13es., est donnée comme peu
sûre par le FEW 2,449b nl9: “benoîte” ou “gi-
rofle”? Les deux attestations du RecMédEpid de
ca. 1349 pourtant ne peuvent désigner que la be-
noîte; c’est la racine de la plante, en effet, qui sert
d’ingrédient dans ces recettes, et la racine de la
benoîte était utilisée en médecine (FournierPlant
I 207-208), tandis que, dans le giroflier, on se
servait du bouton et parfois de la feuille (Antid-
NicD p.66). Cette identification assurée pour
deux attestations permet de supposer que celles
du 13es. désignent aussi la benoîte (d’après
R.Arveiller, R 94,171). Hering FEW 2,448-449
et nl9; R1F1 5,220] (galiofile hap. 13es.,galiofille
hap. 13^. gariofile RecMédEpidAA) 0 “be-
noîte (geum urbanum)” (13es. - ca. 1349, Calen-
drier; RecMédEpidAA f °143v°a et b R.Arveiller
R 94,171, MélWilmotte 651 [déf. “giroflée”];
Gdf 4,229c [“forme savante de girofle”]; FEW
2,448a).
£ galionfilate f. (galionfilate VillHonH2, gario-
filat GIGuillI, gariofilate LSimplMedD [aussi
gariofilatum\) “id.” (ca. 1230 - ca. 1349, Vill-
HonH2; GIGuillI 413 [Felnesmesc : basilic gario-
filat]- LSimplMedD 515-518, Gdf 4,210c; FEW
2,448a).
galiophilee f. “id.” (St-Omer 1268 [semble
être identique au texte du 13es., ZrP 1,98, pré-
senté par le FEW comme un second passage],
Gdf 4,229c; FEW 2,448a). - Baldinger.
GALLE MUSCHEE f. [Ar. GÂLIYA (attesté
dep. Avicenne, déb.lles.) désigne à l’origine
l’ébullition que doit subir une préparation phar-
maceutique, puis la préparation elle-même.
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la var. ar. haulingân (: perse faâvalingàri) et une
dissimilation de la consonne finale par rapport à
l’élément nasal de la syllabe précédente; l’autre
du typeg<2/a«g<7, d’apparition plus tardive et peu
attesté au moyen âge, dont les formes témoi-
gnent d’un déplacement régressif d’accent
(cf. mit. galenga,galinga (9e s); galanga-, elles se-
ront francisées au 15es. en gallente (Olla),
ca. 1597 galangue, ca. 1600 galange, galande, Gdf
4,207a) et ont été vraisemblablement emprun-
tées à l’ait, (cf. Arveiller FM 17,134; Steiger
FEW 19,62b) dont les formes galiga, galinga,
galanga se distinguent par l’absence de con-
sonne finale de la plupart des autres formes euro-
péennes. En mit., en dehors des formes déjà
citées, le mot est attesté sous les formes calangani
(Ie attestation), galingal, gallingar, galingan, ga-
ligan, DC 4,12b;17b; [DC 4,16a fautif pour ga-
linga]-, BullDC 5,130s.; FEW 19,61b] (galingal
SGilles 855; MirNDOrlM; GIDouceP 263;
GIGuillI 53O;533; HMond 904; doc. 1359,garin-
gal FloreAW 2029; MortAym; RenBeaujBelW
4318; PriseOrABR1 658; EnfVivW 3493var.;
Galeran; Dolop; Besant; CoincyII34K 863;
LSimplMed 136;5O5;5O6;5O7; AldL 186,6var.;
LettrHippoT p.536 [ms. BM Sloane 3126 f°59
v0]; Méon; Blancand; ViandValA 88,1;94,14;
EnsViandL 185; MPolGreg CXXV; Mahaut
139,140; RenContrR 16015; RecMédEpid R
94,17\,garengal LSimplMed \SQ,garingaus Flo-
reAW 382; AlexParHM; PartonG 1635; AldL
186,6;7;19, garingaut AntidNic 1 ;9; 12; 13;etc.;
MercierM 109, garingauz GIToursD 230;
GautLeu, garnigal GIGlasgM2; EnfVivW 3493
[ms. BN fr. 1448], garigaus Fier; RobBlois, gari-
gaut CoutFTroyes, gueringal RobBlois ms.BN
fr.24301 Gdf,gtfn/gG/RobBloisU (ms.Ars.5201);
ViandValA 88,24, gaingal MPolGreg CLIV;
GlArbR 36 [Hec galanga, gaingal}-, BaustMuss
555; goringal doc. art. 1315;1318 [Mahaut 140];
(gasisgant Ferg, qui est une forme de -> casin-
gan (FEW 19,92b), est à rayer à cet endroit
dans Gdf; cf. Thomas R 35,598s.]; francoit. ga-
langa ca. 1298, MPolRustB CLXIV [FM
17,134]; Simples Médecines ms.BN fr. 1288
DG, galenga Moam) “galanga (rhizome de
l’alpinia officinarum, aromatique, stomachique
et excitant, employé dans les préparations phar-
maceutiques et culinaires)” (dep. 12es.,
GIToursD; Fier; FloreA; etc., Gdf 4,229b; TL
4,157;62; FEW 19,61b.) - Huyghe.
GALIOFILE f. [Emprunt du 1t. CARYO-
PHYLLUM (emprunté lui-même au grec
Kapvô<j>vXXov), attesté chez Pline et ensuite au
6es., v. girofle. Le mot servait à désigner la
benoîte (geum urbanum) parce que sa racine a
une odeur semblable à celle des clous de girofle
(de même it. garofanata, ail. nelkenwurz). La
benoîte était employée comme médicament pour
l’estomac, comme complément de liqueur et
comme gargarisme. Comme t. d’apothicaire le
mot gardait un caractère savant; dans les glossai-
res botaniques médiévaux, on trouve gariofilata
chez Albertus Magnus, d’où le dér. afr. galion-
filate et, avec remplacement du suff. savant par
le suff. pop. correspondant, galiophilee. Les
attestations se prolongent jusqu’au 19es., quel-
quefois avec transformation en gloriafilia par
étymologie populaire. Afr. galiofile et galiophilee
se trouvent, avec la sauge et le poivre, dans
quatre recueils de remèdes assez semblables,
comme moyens contre la paralysie. Ces recettes
remontent à l’Ephemeris attribuée à Beda: Bibe
cariophylum et piperum (Migne, Patrol. 1t. 90,
781); v. aussi mit. gariofilum DC 4,33c; garyo-
folum DC 4,38c; garyophium DC 4,38c;
garofollum DC 4,36c. L’identification de l'afr.
galiofile, galiofille, 13es., est donnée comme peu
sûre par le FEW 2,449b nl9: “benoîte” ou “gi-
rofle”? Les deux attestations du RecMédEpid de
ca. 1349 pourtant ne peuvent désigner que la be-
noîte; c’est la racine de la plante, en effet, qui sert
d’ingrédient dans ces recettes, et la racine de la
benoîte était utilisée en médecine (FournierPlant
I 207-208), tandis que, dans le giroflier, on se
servait du bouton et parfois de la feuille (Antid-
NicD p.66). Cette identification assurée pour
deux attestations permet de supposer que celles
du 13es. désignent aussi la benoîte (d’après
R.Arveiller, R 94,171). Hering FEW 2,448-449
et nl9; R1F1 5,220] (galiofile hap. 13es.,galiofille
hap. 13^. gariofile RecMédEpidAA) 0 “be-
noîte (geum urbanum)” (13es. - ca. 1349, Calen-
drier; RecMédEpidAA f °143v°a et b R.Arveiller
R 94,171, MélWilmotte 651 [déf. “giroflée”];
Gdf 4,229c [“forme savante de girofle”]; FEW
2,448a).
£ galionfilate f. (galionfilate VillHonH2, gario-
filat GIGuillI, gariofilate LSimplMedD [aussi
gariofilatum\) “id.” (ca. 1230 - ca. 1349, Vill-
HonH2; GIGuillI 413 [Felnesmesc : basilic gario-
filat]- LSimplMedD 515-518, Gdf 4,210c; FEW
2,448a).
galiophilee f. “id.” (St-Omer 1268 [semble
être identique au texte du 13es., ZrP 1,98, pré-
senté par le FEW comme un second passage],
Gdf 4,229c; FEW 2,448a). - Baldinger.
GALLE MUSCHEE f. [Ar. GÂLIYA (attesté
dep. Avicenne, déb.lles.) désigne à l’origine
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