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Baldinger, Kurt; Möhren, Frankwalt [Editor]; Städtler, Thomas [Editor]; Baldinger, Kurt [Oth.]; Heidelberger Akademie der Wissenschaften / Kommission für das Altfranzösische Etymologische Wörterbuch [Contr.]
Dictionnaire étymologique de l'ancien français: [DEAF] (G): G — Tübingen: Max Niemeyer Verlag, 1995

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https://doi.org/10.11588/diglit.61390#0138
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GANTIER

506b). ♦ 2° “gamaches, guêtres de façon
grossière” (ca.1250, RègleCistG 57l;55O, TL 4,
84; FEW 21,523b; Jungbluth RF 10,636;659).
- Friebel; Boisvert.
GANTIER m. (Gdf 4,217c gantier *) v. chan-
tier.

GANTIERE f. [La redevance que H evesques
d'Orliens doit quant la gantière de cire estpresen- 10
tee a l'eglize d'Orliens, sens peu clair; peut-être
“boîte à gants”, sens attesté dans un inventaire
de 1661 (Gay 1,763a; FEW 17,506b); au moyen
âge on fabriquait toute sorte d’objets en cire, v.
Gay 1,383b] “boîte à gants” (?) (1337, 15
Aveux, Yvre le chastel, Arch.P 26, Gdf 4,217c).
- Baldinger.
[GAOBLE f. (?) [Etym. inc.; hapax mfr.]
“espèce de pierre précieuse” (ca.1400, Gdf 20
4,218a; FEW 21,42a).] - Baldinger.
GAPE adj. m. et f. [Lt. VAPPA f. “vin éventé”,
et, au figuré, “vaurien” (“...proprie est adjecti-
vum, cuius etymon videre est in Vapidus...”, 25
Forcellini2 4,913). Pour expliquer le g- initial
dans certains exemples, Corom 2,813 et FEW
14,168a supposent un croisement avec l’abfrq.
*HWAPJAN, du même radical que mha. ver-
wepfen “se gâter [en parlant de liquides]” et got. 30
afhwapjan “être suffoqué”, et dont l’existence se
refléterait aussi dans le néerl. weeps “fade, insi-
pide”. Un tel croisement est à considérer si on
peut trouver des formes médiévales en g- ou
gu- dans des régions où un w- germanique se 35
développe régulièrement en g- ou gu-. Mais pen-
dant le moyen âge français, les quelques attesta-
tions se limitent à des oeuvres picardes, où le w-
d’origine germanique reste régulièrement w-
[GossenGramm 108] et se confond avec le v- lt. 40
Il est donc possible qu’un scribe substitue au w-
/v- pic. le g- francien correspondant, même si le
mot en question vient du lt. Selon FEW 14,169a
it.alpin vap “molle, vano” est probablement le
seul représentant autochtone de vappa en dehors 45
de la Galloromania. Esp. guapo “chulo, rufiân;
valiente; hermoso” est emprunté au fr. régional
du nord; fr. gouape, gouaper, gouapeur sont
empruntés à leur tour à l’esp., de même occ.
gouapou ‘ homme riche, puissant; chef d’une so- 50
ciété” et \{.guappo “arrogant”, v. Corom 2,813;
4,1019b; BattAl 3,1883b et FEW 14,169a;672a.
Vappa est attesté une fois au 15es. avec une
signification non attestée en It.cl., v.-la glose va-
pa : goudale GILilleS, TL 4,408; DC 8,243b 55
(Xagodale est “une sorte de bière” d’après TL, et
une “sorte de bière sans houblon” d’après Gdf

4,299a)] (pic. vape ca.1185 Alise 6345, wape
RenclMis; CoincyII9K 2517; Froiss Gdf; gape
RenclMis var.; Méon II 80,2525 [variante pour
CoincyII9K 2517]) 1° “fade, insipide (en par-
lant de nourritures, de médecines)” (ca.1209 -
ca. 1225, RenclMis [mal interprété par DC
8,402a]; CoincyII9K 2517, Gdf 4,218a; TL 4,97;
FEW 14,168a). 2° “affaibli (d’une personne)”
(pic. ca.1185, Alise 6345, R 35,418; FEW
14,168a [cp. wap, comme terme d’injure, doc.
1379, DC 8,402a]). 3° “(en parlant de l’esto-
mac) gâté, dérangé” (pic. 4e quart 14es. Froiss,
Gdf 4,218a; FEW 14,692a; Corom 4,1019b).
O *agapir v.abs. (awapir SoucrBNfr375K
73,158 et p.81; agapis p.p. RenclCar var., awapis
RenclCar) “s’avilir” (ca. 1204 RenclCar; 13e
s. SoucrBNfr375K 73,158 et p.81 [nous suivons
la ponctuation de Kjellman contre celle de Gdf],
Gdf 1,157c; TL 1,205; FEW 14,168b [déf.
inexacte “affaiblir (les qualités morales d’une
personne)”]; et FEW 14,195b [même attestation
que FEW 14,168b, classée sous l’étymologie
*waspa- “déchets” et avec définition inexacte
“gâter, faire disparaître”]).
£ wappetaz m. “marais” (hbret. 1289, Gdf
8,323a; FEW 14,168a). - Bohnet.
[*GARAGE, GARRAGE m. [Le seul exemple
de Gdf: Sau le complant et gardes et recez et
garrages qui devent estre rendu au seignors 1243,
Vente à StMaixent par Isoré Daure (Gdf 4,218a
avec “?”), est une mauvaise lecture pour garta-
ge, attesté en 1309: C'est assavoir en comptons, en
gartages, en gardes, en recepz, en ventes, en ren-
tes, en terrages, et en toutes autres choses, lesquel-
les choses il acquidrent dudit Neril et de son pere
Gdf 4,638b sub jartage; Gdf 6,652b sub re-
cep. A ajouter au FEW 16,18b à apic. gartage
“jardin” (1309) < abfrq. *GART - -ATL
CUM, v. jart] ] - Baldinger.

GARAIT1 m. [Lt. VERVACTUM (< vervago
“labourer”) “terre qu’on laisse en jachère
[jusqu’aux semailles], terre en friche”, est à la
base, d’une part, du logoud. barvattu “jachère”
(barvatare “donner le premier labour à une
terre”), campid. brafiattu, esp. barbecho
“guéret, jachère; labour d’une jachère” (dér. bar-
bechar-, pour l’aesp. v. Corom), port, barbeito,
barveito (dep. 1096: barueitos dans un texte mit.,
Mach2 1,391) “premier labour donné aux jachè-
res; guéret” (barbechar “labourer des jachères”)
[ce premier groupe de formes supposant toutes,
semble-t-il, un It.tard. *barbactu(m), cf. les for-
mes verbactum, berbactum, Mulomedicina Chi-
ronis, R 32,454], d’autre part, de afr. garait
(frm. guéret), aocc. garag (occ. garach) “guéret,

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