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Baldinger, Kurt; Möhren, Frankwalt [Hrsg.]; Städtler, Thomas [Hrsg.]; Baldinger, Kurt [Bearb.]; Heidelberger Akademie der Wissenschaften / Kommission für das Altfranzösische Etymologische Wörterbuch [Mitarb.]
Dictionnaire étymologique de l'ancien français: [DEAF] (G): G — Tübingen: Max Niemeyer Verlag, 1995

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https://doi.org/10.11588/diglit.61390#0145
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GARBIN

(doc. 1230, Gdf 6,291c; FEW 17,564b).
[*deswarandé adj. “dépourvu de garant, de
protection, réduit à un état de misère” (ca. 1260,
EnfOg 6713, Gdf 2,683b; TL 2,1598; FEW
17,564a) est une interprétation de la leçon ms. 05
deswaraudé, donnée par Scheler (EnfOgS
6713n), mais peu satisfaisante quant au sens qui
est plutôt d’après EnfOgH 6713n, celui
d’“abîmé, délabré (à propos de l’état du corps et
des armes)”; la forme deswaraudé, sans aucun 10
rapport avec garant, reste cependant inexpli-
qué.] - Straka.
GARASIS, GARISIE [Il semble s’agir de deux
formes d’un même mot qui désigne la langue des 15
sarrasins: PriseCordD 2333: Desus les murs tro-
verent .j. païen Qui [i] estaitpor ous eschaurguai-
tier. Li rois Baldu[s] lou salua prumier[s] En
garasis, que li glos l'antendiet..., PriseCordD
2587: Li rois Judas parlait en garisie. Peut-être 20
à rapprocher de l’esp. algarabia “langue arabe;
langage incompréhensible, jargon, criaillerie”
(dep. fin 13es., Corom 1,120a, cp. DC 1,176b).
On pourrait songer, pour expliquer les formes, à
un croisement avec le mot sarrasin], - Boisvert. 25
GARAT m. [Abfrq. *WRAITH “faisceau”, re-
construit par Gamillscheg HomKriiger 1,27 et
FEW 17,614a d’après aangl. wræd, wræd,
qui signifie entre autres “faisceau”, v. BosTol 30
[la variante en -d est la seule attestée avec cette
signification]. Pour le traitement du wr- germa-
nique, v. -> garance. Chez Gautier de Bibbes-
worth on trouve une forme avec le suffixe -ott. La
signification “faisceau (de paille, etc.)”, qui pré- 35
domine en afr., à été remplacée peu à peu
[après 1350] par la signification “fourrage”
(v. Li: warrots s.m.pl. “dragée ou hibernage
(sic) composé de vesces, pois, féveroles et
avoine” et Lar 1960: warrat n.m. “mélange de 40
plantes fourragères à base de légumineuses
(pois et vesces), donné aux animaux”). Gdf, TL
et FEW donnent des définitions très sommaires
sur la base de l’acception moderne du mot.]
(sg.: waras Douai ca. 1255 Tailliar 136,218, warat 45
Ponthieu 1311 Gdf, agn. warrott Bibb 329;330;
pl.: garas HaimBar éd. MontRayn IV 98,137
[ms.BN fr.837], garraz HaimBarW 133, waras
Ponthieu 1279 Gdf; JeuxPart XCII 65; doc.
1326 Gdf; doc. 1340 Gdf, waraz GautAup 41, 50
warras doc. 1328 Gdf, pic. varras HaimBarW
133var.) 1° “fagot” (ca.1200, HaimBarW 133
[“branches desséchées” gloss.], Gdf 8,323c; TL
4,108; FEW 17,614a). + 2° “faisceau de vesces,
de pois, de lentilles, etc. [terme de quantité, 55
employé par opposition à botte et gerbe]"
(13es. - Cout.Saulty 1561 Gdf, GautAup 41;

JeuxPart XCII 65; doc. 1326 Gdf; doc. 1328
Gdf; doc. 1340 Gdf, Gdf 8,323c; TL 4,108; DC
8,402c; FEW 17,614a). 3° “quantité (de pois,
en l’occurence) nécessaire pour en faire un fais-
ceau” (attestation isolée, ca. 1290, Bibb 329;33O,
TL 4,108; FEW 17,614). 4° “faisceau de
chaume” (Ponthieu 1279, Gdf 8,323c). 5°
“chaume” (Douai ca.1255 Tailliar 136,218, Gdf
8,323c).
• wareter v. “couvrir de chaume” (Douai
ca.1255 Tailliar 140,225, Gdf 8,325c; FEW
17,614a).
9 wareterie f. (wareterie Tournai 1347, warterye
Tournai 1350, wartrye Tournai 1350, waterye
Tournai 1350) “chaume” (Tournai 1347 et
1350, Gdf 8,325c; FEW 17,614a). - Bohnet.
*GARAUT m. [Sens peu clair, étymologie
inconnue. Ce mot n’est en réalité attesté que sous
la forme guaraut-, Mais iço m'est moût granz con-
forz Que par grant hardement sué morz; Ne sué
pas ocis par guaraut, Mais par celui qui cent en
vaut, Et par celui pert jo la vie Qui est flor de
chevalierie ThebesC 6151. Cp. Ne suipas ocispar
ribaut, mes par celui qui mil en vaut... ThebesR
5845. TL 4,108 sub garaut définit: “nom ou
surnom de paysan, rustre”, reprenant l’explica-
tion de l’éd. Constans, selon laquelle guaraut
serait “le même mot que Garo, nom de paysan
dans le Pédant joué de Cyrano de Bergerac, et
dans la fable de La Fontaine, le Gland et la Ci-
trouille". Rien n’est moins sûr; le guaraut en
question désigne un être de peu de valeur, mais
rien ne nous permet de dire s’il s’agit d’un soldat,
d’un paysan ou de qui que ce soit d’autre. Voir
encore FEW 17,626nl4]. - Boisvert.
GARBAIN m. [Etym. inconnue; s’agirait-il,
malgré la difficulté phonétique, d’un emploi
métaphorique de ->■ garbin “vent du sud-
ouest”?] + “nom de l’épée de Fierabras, forgée
par Aurifas” (pic. ca.1170, Fier 20,21, Gdf
4,220a; FEW 23,134b; Langlois 253). - Baldin-
ger.
GARBEILLES f. pl. [Etym. inconnue] (gar-
beil[l]es) * “larves du taon” (judéofr. fin
11 es., RaschiD2 540, TL 4,109; FEW 21,278a).
- Baldinger.
GARBIN m. [Mot méditerranéen. Aocc. gar-
bi(n) “vent du sud-ouest” (12e - 13es.; aussi occ.
mod.), cat. garbi “vent du sud-ouest; sud-ouest”
(dep. 1277), vén. garbin(o), gerbino, garbi(n),
galbin “id.” (dep. ca.1376-1384) et peut-être it.
garbino “id.” (dep. ca. 1250) viennent de l’adj.
ar. GARBI “occidental” (dér. du verbe ar. GA-

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