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Baldinger, Kurt; Möhren, Frankwalt [Editor]; Städtler, Thomas [Editor]; Heidelberger Akademie der Wissenschaften / Kommission für das Altfranzösische Etymologische Wörterbuch [Contr.]; Baldinger, Kurt [Oth.]
Dictionnaire étymologique de l'ancien français: [DEAF] (G): G — Tübingen: Max Niemeyer Verlag, 1995

DOI Page / Citation link:
https://doi.org/10.11588/diglit.61390#0213
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GARMADONE

£ agn. garlaundechee f. “guirlande de fleurs”
(13es., LReisEnglF 200,22 [5z aveyent tûtes les
rues de la vile encurtines e corunnes, e garlaunde-
cheespendirentpartut, efeseyentpartut si graunt
nobleye que nul fyn ne fust, mss. AZ (ca.1300)],
Gdf 4,232b [interprète erronément « v.a., garnir
de guirlandes » se fondant sur un contexte res-
treint; cp. garlandarche] FEW 17,573a [reprend
l’erreur de Gdf]).
0 garlandarche f. [Var. de garlandesche ?]
“bordure au bas du hoqueton” (lorr. 1285, Bret-
TournD 3221 [Autretex fu sez auquetons, Gar-
landarche ot tout contreval Et converture a son
cheval], TL 4,175; FEW 17,573a [la déf. “sorte
de bourrelet qui fait partie de l’équipement d’un
chevalier au tournoi” est imprécise; Wartburg
cite, à côté de ce subst., le verbe garlandaichier
“garnir de fil d’or, etc. (une pièce d’habille-
ment)” (flandr. ca.1285), mais c’est une mau-
vaise interprétation donnée du même passage
par Gdf 4,232b, d’après l’anc. éd. de Delmotte:
Autre tex fu ses auquetons Garlandaichié tout
contreval-, cp. garlaundechee]).
f) garlander v.a. (galender Rose Gdf, gallender
DeschQ, gallander GuillMach, garlander
DeschQ) ♦ 1° “orner, parer” (Rose [Gdf 4,232c,
d’après DC 4,16b; RoseLLangl 856 et RoseLLec
854 donnent galonee pour le même passage: Bele
fu e bien atornee. D'un fil d'or estait galonee]
GuillMach Gdf, Gdf 4,232c; FEW 17,573a).
[2° “créneler, pourvoir de créneaux (des
murs, des tours, etc.)” (1387, MelusArr [/es
murs y estoient bas et n'estoient pas les tours
guerlandees, Gdf]; fin 14es. DeschQ 1,307,2
[Guettier de nuit, par jour a la barrière, Garlan-
der tours et faire arrier fossez] DeschQ 7,339,89
[Environ n'y a tour de pierre Qui ne soit haucee
a esquerre, Et les dictes tours gallendees] Gdf
4,232c; Gay 1,766b; TL 4,174; FEW 17,573a).]
® [*garlandeïz m. (gallendeiz 1370, galandiz
1375) ♦ “hourd, bretèche, ouvrage de charpen-
terie qui consistait à environner d’une ceinture
de madriers le couronnement d’une tour pour
servir d’abri aux assiégés” (doc. 1370; 1375, Gay
1,766b; Gdf 4,232b; TL 4,174; FEW 17,573a
[la déf. “cloison de briques” donnée par Gdf et
reprise par Wartburg n’est pas justifiée pour le
14es.]).]
O [garlandechier v.a. “orner de guirlandes de
fleurs” donné par Gdf 4,232b est à rayer, v. ci-
dessus garlaundechee etgarlandarche.] - Straka.
GARLIN ou GARLINS m. [Origine incertaine;
peut-être à rattacher à afr. walingre m. ( <
mnéerl. WALLINGE, “sorte de pâtisserie” Gil-
MuisK l,H2,20, FEW 17,492b; Barbier ZfSL
55,408). Ce terme n’est attesté que dans le

ViandVal. La recette s’y lit comme suit: Garlins.
Prenez figues et resins, lait d'amandes boullu;
prenés eschaudés croustez de pain blanc, copez
menu; metez boullir tant qu 'ilsoit bien liant;pour
tailier, eschaudez, lavez en .IL panez de eauez,
metez lait de vache. N'i metez point la cuiller,
jusques a ce qu’il ait boullu tant qu’il soit espés.
Le même mets apparaît sous le nom de taillés
dans le ms.N (BN fr. 19791) du Viandier, tailliz
dans le ms.V (Vat. 776), taillis dans MenagP
2,211 et dans le Grand Cuisinier f °74. Mais par-
tout sauf dans le ms.S (Sion S. 108), cette recette
se termine après le mot tailier-, tout ce qui suit
constitue la première partie de la recette d’un
plat appelé milet, qui fait justement défaut dans
ViandValA.] “entremets consistant en une
sorte de pudding où entrent figues, raisins, lait
d’amandes bouilli, échaudés (pâtisseries légères)
et morceaux de pain” (ca. 1300, ViandValA 91).
- Boisvert.
GARLOANE f. [Mnéerl. GAR(E)NWINDE
“dévidoir” (v. garentwinde VerVer), emprunté
en flandr. dans le cadre de l’industrie textile; la
forme gerouwaide est prob. lorraine, empruntée
de l’ail. GARNWINDE. Les patois des deux
régions ont conservé le terme. FEW 16,22a.]
(garloane flandr. 1337; gerouwaide prob. lorr.
14es.) ♦ “dévidoir” (flandr. 1337 [Unepaire de
garloanes d'ivoire, prisiet. VIII. s. R 33,361;557];
lorr. 14es.? [gigillum : gerouwaide G1BN-
lat4120], Gdf 4,266c; FEW 16,22a).
O [garlouvendier m. “dévidoir” Lille, FEW
16,22a [«afr.»] < néerl. GARENWINDER
avec adaptation du suff., est en réalité du mfr. du
15es., Olla; TL 4,175.] - Baldinger.
GARMADONE subst. [Etym. inconnue. FEW
23,132b] (gramadone RenBeaujBelW, garma-
done EnfGuillH) 1° “sorte d’arme ou d’engin
de guerre (qui peut servir à défaire un mur)”
(lem. 13es., EnfGuillH 1485 (ms.C = pic. ter-
miné en 1295) [A garmadones et grans espiels
d’achier Veulent les murs malmetre et perçoier-,
gloss.: «ce mot paraît désigner une arme. Il est
sans doute sans rapport avec le garmadone
qu’emploie Henri de Mondeville et qui signifie
“fruit aromatique provenant de l’Inde” »; en
effet, celui-ci = gardamoine “cardamome”
HMondB 904, FEW 2,364a], TL 4,175 [“eine
Waffe?”]; FEW 23,132b). < 2° “(nom de) cheval
de combat” (?) (ca.1200, RenBeaujBelW 1135
[Bon chevalier et conbatant, Des armes preu et
travillant, Sor gramadone fu armés-, “nom
d’espèce ou nom propre de cheval (?)” gloss.;
RenBeaujBelH 1123 écrit Gramadone avec ma-
juscule; le seul ms. Musée Condé à Chantilly 472

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