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Baldinger, Kurt; Möhren, Frankwalt [Editor]; Städtler, Thomas [Editor]; Baldinger, Kurt [Oth.]; Heidelberger Akademie der Wissenschaften / Kommission für das Altfranzösische Etymologische Wörterbuch [Contr.]
Dictionnaire étymologique de l'ancien français: [DEAF] (G): G — Tübingen: Max Niemeyer Verlag, 1995

DOI Page / Citation link:
https://doi.org/10.11588/diglit.61390#0280
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GAUCRER

5746var. ms.A, HornP 66;95; EneasS1 190,
valchrer PartonG 2436var.; wacler Men-
ReimsW 446var. ms.B, walcreer MichelTristan
III p.74 [Gdf cite walecrer}, waucrer Guill-
AnglW 2334, BalJosChardK 1298; Chardry-
PletK 1584; JourdBlD 1269; ContPercTR 6510;
AucR2 34,10; HuonR 4821; VMortAnW 21,7;
117,7; CesTuimPrS 143,8; BaudCondS 141,240;
OvMorB VII 252; GilMuisK I 180; ChronPBas,
vaucrer EneasS2 [ = EneasH p.37 Gdf]; AliscG
158 [ms.f]; DoonMayP 731 [fausse réf. chez TL],
wauquerer FloreAD 1074, waukerer FloreAW
1288) 1° “voguer, être porté et ballotté par les
flots (en parlant d’une personne qui navigue ou
du bateau lui-même)” (surtout pic. norm. agn.,
ca. 1125 - Cresp 1637 [Lar 1875 - 1949 repren-
nent vaucrer “naviguer au hasard” seulement,
semble-t-il, sur la base des anciens textes, FEW
17,419bn2], GrantMalS2 str.85; WaceConcA
84; EneasS1'2 190; TristThomB 2876;2993
[gloss, “louvoyer”; = TristThomW 1604,1721];
GuillAnglW 2334; EdmK 1468; MonGuill2C
3339; PartonG 2436; SGillesP 783 [La nef veit
par la mer walcrant, La tempeste la veit me-
nant}-, HermValBible Gdf; ChardryPletK 1584
[emploi métaphorique résultant d’une comparai-
son suivie entre les périls de la mer et ceux de ce
monde (v. 1565 - 1584)]; JourdBlD 1269;
AthisH 5746; ContPercTR 6510 [En la mer
orent un torment Qui les fist waucrer longue-
ment, Tant que revint uns vens de nort Qui les
ramena arrierport-, gloss.: “courir devant la tem-
pête (en parlant d’un bateau); la nuance précise
est celle d’une embarcation poussée par le vent
et une grosse mer, incapable de maintenir une
route droite et allant tantôt d’un côté, tantôt
d’un autre. Le mot des marins d’aujourd’hui qui
approcherait le plus du sens de waucrer sans le
recouvrir tout à fait et sauf probablement une
perte de dignité, serait bourlinguer.”}-, AucR2
34,10; FetRomF1 181 [siglerent jusqu 'a mie nuit,
mes lors failli H venz, et gaucrerent tant qu'a
l'ajorner troverent que il avaient lessiee Bretaigne
a senestre (la Grande-Bretagne est le but de la
traversée); gloss.: “dériver”]; 144 [Car celes
estaient plus covenables et a tormente sosfrir et a
gaucrer en cele grant mer d'Occean} et 591
[Tex i ot des nés qui ne furent pas en si grant
perill. Celes qui encore n 'orent pas lor voiles si
fermez que il ne poissent estre destendu ainz que
la force do[u] vent les embatist en Sirtes, celes ravi
liflos en plus haute mer, si que ne furent pas en
si grant perill corne les autres, ainz gaucroient
parmi les ondes-, gloss.: “louvoyer”]; etc., Gdf
8,321b; TL 4,215; FEW 17,419a; [le sens est
purement “voguer” sans nuance marquée
d’errance et de ballottement dans FloriantM

2693 [.xv. jors ont moult bien siglé Et bien nagié
et bien wacré}; ChronPBas III 353 [a grans force
waucrans}). 2° “errer, aller au hasard [en par-
lant de personnes ou d’animaux]” (surtout pic.
agn., ca.1170 - Percef, AliscG 158; RoisL 90
[e alerent walcrant çà et là}; FloreAD 1074
(= FloreAW 1288) [wauquerans ou waukerans
dans ce contexte est considéré comme subst. par
FEW 17,419b “chevalier errant”, mais à juste
titre, semble-t-il, comme simple p.prés. par TL
4,216 (qui oublie de donner la référence de sa
citation [éd. Wirtz]), cf. la var. du ms.B: el que-
ranz. La deuxième partie de la déf. de Gdf “qui
cherche les aventures” ne convient pas ici.]; Bal-
JosChardK 1298; CesTuimPrS 143,8; HuonR
4821; BibleSeptEtats Gdf; NicBozMorS 21; Gil-
MuisK I 180, Gdf 8,321b; TL 4,215; FEW
17,419a). 3° fig. “tramer en longueur”
(ca. 1260, MenReimsW 446 [Ainsi wacrerent les
choses une piece}, Gdf 8,322a; TL 4,217; FEW
17,419a).
£ wakerour m. (waucrours, wacreours, waske-
rours, tous dans BrittN) “vagabond” (agn.
ca.1275, BrittN 1181 [de wakerours (cf. FletaR
2,175 vagantes) par pays, qi ne sunt de nuly
meynpast, de qi suspecioun est de mal}). -
Huyghe; Boulanger (vérification de toutes les
données).
GAUDE f. [Germ. *WALDA “réséda”, cp.
mba. dep. 13es. wolde, mba. bail, waude, aangl.
*wealde, mangl. wolde, angl. weld, mnéerl.
woude, néerl. wouw, d’où ail. Wau dep. 17es.,
suéd. dan. vau (OED sub weald, DeVriesNéerl
sub wouw, KlugeM20 sub wau), est à l’origine
de fr. gaude, esp. gualda (dep. 16es., Corom
2,809), acat. gauda (1295; 1307, AlcM), port.
gualde et gualdo (dep. 17es., Mach2), alomb.
guada (ca. 1250, d’où it. guada dep. 16es., vieux,
BattAl), it. gualda (19es., vieux, BattAl; rem-
placé par le dim. guaderella, attesté dep. le
16£s.), FEW 17,487b; BW5 289; Diez 176. REW
9490, Gam2 472a, Mach2, KlugeM20, DeVries-
Néerl renvoient à un étymon got. *WALDA;
Corom sub gualda pose le problème d’un éty-
mon got. ou frq. Pour la théorie d’une origine
mnéerl. du mot en gallorom., v. Valkh 241; De-
VriesNéerl sub wouw2. FEW 17,487b suppose
une pénétration du mot en It.vulg. (p.-ê. 4es.). Le
mot germ. a succédé à 1t. lûtum qui signifiait
“gaude des teinturiers” et “couleur jaune”. -
FEW 17,487b, suivi par HôflerTuch 99n47, rat-
tache à notre étymon le subst. achamp. waude-
quin “espèce d’étoffe” (doc. Châlons 1244
[= mars 1243 a.st.] et 1247 BEC 18,57;59) tan-
dis que FEW 19,18b, GdfC 8,278c, Fagniez
gloss, le rattachent, comme variante, à -> bau-

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