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Baldinger, Kurt; Möhren, Frankwalt [Hrsg.]; Städtler, Thomas [Hrsg.]; Baldinger, Kurt [Bearb.]; Heidelberger Akademie der Wissenschaften / Kommission für das Altfranzösische Etymologische Wörterbuch [Mitarb.]
Dictionnaire étymologique de l'ancien français: [DEAF] (G): G — Tübingen: Max Niemeyer Verlag, 1995

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https://doi.org/10.11588/diglit.61390#0325
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GENEVELLE

pour la valeur de sa cavalerie” (BW5). Avec le
sens de “cheval” il est attesté en mfr., et aussi en
aocc. (janet 1396), dans le Sud-Ouest jusqu’à
l’époque moderne, et en mit. (en Angleterre ge-
neta 1309, genatus 1463 Latham); aussi mangl.
genett, genet 1463-64 MED. Le mot est entré en
galloroman par l’intermédiaire de l’ibéroroman:
port, ginete (dep. 14es., sous la forme gineta,
Mach2), esp. jinete (dep. 13es., sous la forme
ginete, Corom 2,1057b, sens de “coursier”
archaïsant de nos jours), acat. genet (jenet 1343,
AlcM). Aussi it. ginnetto (dep. 15es., sous la
forme giannetto, Battaglia; BattAl), sic. gian-
nettu, néerl. genet, angl. gennet, jennet. Dans
toutes ces attestations le mot désigne un petit
cheval; mais dans plusieurs langues, il a souvent
pris le sens de “cavalier”, sens qui survit dans
certaines langues, p.ex. en esp. - FEW 19,207;
REW 9615] (genet GaceBuigneB, genest doc.
1374 FEW, genes ChronGuesclC) “petit che-
val de race espagnole” (dep. ca. 1373, GaceBui-
gneB 8731 [Car il n'a coursier en Espaigne
(var. Car il n'y a genet d'Espaigne), Combien que
d'aler ne se faigne, Qui plus grans saux peüst
saillir, Quant se voit ainsi assaillir]-, doc. 1374
FEW; ChronGuesclC 11144 [.xx. mile Genevois
sur genes chevauchant], TL 4,248; GdfC 9,693a;
FEW 19,207a).
£ geneteur m. (geneteur Froiss Gdf, géniteur
Froiss Gdf; jenneteur Froiss Gdf) ♦ “cavalier
monté sur un genêt” (Froiss Gdf [57 vous dis qu 'il
eurent moult de maux et moult d'encontres, tant
en Espaingne et en Arragon qu'en Kateloingne,
par gens que on nomme géniteurs, qui furent plus
tost montés sur chevaux que on appelle genets,
que on ne feroit en Franche ou en Picardie, a
plainne terre, sus bons ronchins-, cinq autres
attest. tirées de Froiss dans Gdf], Gdf 4,258b;
FEW 19,207a).] - Juneau.
GENETE f. [Vient de l’ar. GARNAIT “ge-
nette”. Le mot est probablement entré dans la
Romania par l’Ibérie (port, gineta dep. 1139
[sous la forme janeta] Mach2 2,1146b, esp.jineta
dep. 1573 Corom 2,1056b, cat. geneta dep. 1287
[sous la forme janete] AlcM). C’est de là qu’il a
dû pénétrer en Occitanie (janeta, jenette 1444)
où il est encore bien vivant dans la partie ouest
(FEW). Dès le moyen âge, le mot apparaît aussi
de façon sporadique dans les textes 1t. du do-
maine d’oïl (13es. (Angleterre), Latham; DC
4,54c) et en afr. Il a pu y pénétrer par la voie
écrite (v. 2°) et par les foires de Champagne
(v. 1°); it. genetta dep. 19es. (BattAl; Battaglia).
FEW 19,55b; REW 3943b.] (genete LMestD;
CoutFTroyes; gienete MoamT) 1° “viverra
genetta (espèce de civette qui vit en Afrique et

dans l’Europe méridionale et dont la peau est
utilisée comme fourrure)” (dep. ca.1268,
LMestD 326 [Piaus de faîne, piaus de chat sau-
vage, piaus de lubernes, piaus de martrines, piaus
de genetes], TL 4,249; FEW 19,55b), ♦ “peau
de genette” (dep. 1289, CoutFTroyes [La dou-
zaine de genetes . VIII. d. .1111. d. qui vent et
.1111. qui achate-, Li tonnex de la peleterie], Gdf
4,258b; FEW 19,55b). 2° “espèce de loup-
cervier, lynx” (ca. 1272, MoamT IV 1,4 [Encore
sunt autre beste ... ensi corne sunt li leopart et le
gienete, qe l'en appelle entre lombartz lou cervier,
mes ne porqant le gienete ne sunt pas dou vezie-
mant des leopart], TL 4,249; FEW 19,55b).
- Juneau.
GENETRIS f. [Emprunt au 1t. GENETRIX
“mère” (la var. GENITRIX est également bien
attestée, v. ThesLL 6,1821), mot de la langue
poétique (v. EM4 270b) qui désignera chez les
auteurs chrétiens la Mère de Dieu, v. Biaise
373a; le mot a été emprunté de même par
d’autres langues romanes, notamment it. géni-
trice “mère” attesté depuis Dante et souvent
appliqué à la Vierge de nos jours encore, v. Bat-
taglia 6,670a; BattAl 3,1785a. Le fait qu’en 1t. le
mot soit attesté uniquement comme substantif
(v. EM4) donne à penser qu’il est employé
comme apposition et non comme épithète dans
les expressions pucelle genetris, roïne genitris.
Du fr. ou du Recelés, le mot a pénétré en mangl.,
v. MED [Sancta Anna, genytryce of Marye],
FEW 4,100a. Cp. — géniteur] (genetris
HuonR, genitrix <: dist> déb.l2es. GormB;
GaydonG, genitris AuberiT, genitriz ChGuillS;
FlorenceW II 4033;4703) “titre donné par les
poètes à la Mère de Dieu (déb.l2es. - mil.l3es.
[puis sous la forme génitrice de fin 14es. au 16e
s. avec le sens plus général de “mère”, v. Hu
4,296a sub géniteur; renaît momentanément
fin 19es. - déb.20es. appliqué surtout à la
Vierge], GormB 634 [Sainte Marie, genitrix,
Mere Deu, dame];65\ [id.]; ChGuillS 815
[Sainte Marie, Deu mere, genitriz]-, HuonR 792
[Sainte Marie, que porai devenir? Roïne, Dame,
Pucele genetris, Consilliés moi, s'il vous vient a
plaisir], TL 4,252; Gdf 4,258c; FEW 4,100a),
♦ roïne genitris (FlorenceW II 4033 [Dame
sainte Marie, roïne genitriz];II 4703 [La glorieuse
dame, roïne genitriz]; GaydonG 42 [dame de
paradis, Proie ton fil, roïne genitrix]; AuberiT
17,20 [Sainte Marie, roïne genitris, Conduisiés
nos, dame de paradisl], TL 4,252; Gdf 4, 258c;
FEW 4,100a). - Juneau.
GENEVELLE f. [Du It.vulg. *GENABELLA
“penture”, dér. du 1t. genü “genou” (cp. It.vulg.

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