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Baldinger, Kurt; Möhren, Frankwalt [Hrsg.]; Städtler, Thomas [Hrsg.]; Baldinger, Kurt [Bearb.]; Heidelberger Akademie der Wissenschaften / Kommission für das Altfranzösische Etymologische Wörterbuch [Mitarb.]
Dictionnaire étymologique de l'ancien français: [DEAF] (G): G — Tübingen: Max Niemeyer Verlag, 1995

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https://doi.org/10.11588/diglit.61390#0598
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GORT:

GORT;

moût fust tordes {li vilains) Et qu’ausi fust roydes
et gordes Com uns hestoz ou une eschame] ; Ph-
NovAgesF 28 [Quant eles (les femmes) sont as-
samblees de noces ou d’autre feste, l’an lor doit
bien deffandre qu ’eles ne soient trop plaisantieres 5
ne trop acointables, ne vileinnement gourdes]',
RenContrR 9252 [Je ne suis pas en bon paillier,
Pour ma science a point baillier, Car je ne vous os
dire bourde, Et je le baillesse si gourde A ces sim-
ples gens débonnaires Que vestir leur fessise hai- 10
res, Juner, aourer et veillier, Et leurs chateux a
moy baillier]', DeschQ 8,179, TL 4,457; Gdf
4,320a [att. mfr.]; FEW 4,327b [Sotties
1498-1690]); ♦ adj.f. (?) subst. comme surnom
“id.” (?) (1296 - 1302, ImpArtB 2657 [...ars (ms. 15
mutilé) Gourde a raporté 10 Ibf); ♦ adj. “qui est
sans mouvement (dit du vent)” (lerq.l2es., Bren-
danW 220 [6*/ cururent par quinze jurs, Desque H
venz tuz lur fudgurz; Dune s’esmaient tuit H frere
Pur le vent qui falit ere], TL 4,457; Gdf 4,320a; 20
Stone 347a; FEW 4,327a); ♦ “lourd, empêché
dans le mouvement (de personnes)” (dep.
4eq.l2es., TristBerM4 3849 [Les mains gourdes por
le mal d’Acre, Les piez enflez por le poacre]',
SFrançcT [Quatre aunz esteyt si boystus, Sy 25
g[urd] de cors e despytous Ke sé quisses ne pout
avyser Stone]; GrChronV 7,254 [pour ce que les
Espagnos [!] n’avaient pas acoustumé a estre si
chargiez d’armes, il en furent plus pesanz et plus
gours, ne ne porent si vistement ferir ne lancier 30
contre leur adversaire]', PassEntrG 1333 [5e Diex
me garde de périr, Je voulroie de grans cops ferir
Sus s’échine qui est sy gourde]; FroissS 2,359, TL
4,457; Gdf 4,320a; Stone 347a; FEW 4,327a).
• gordement adv. ♦ “d’une manière grossière” 35
(ca.1260, JostPletR I 19,2 [Et de celx qui moinent
gordement les sers, ou par cruauté ou par dureté
ou par félonie, que l’en les contraigne a fere con-
tre nature: conchiement montré au baillif il en
fera droit, et deffendra les sers, qu’il ne soient 40
forcé a fere riens contre nature], Gdf 4,309a; TL
4,457 [renvoi à Gdf]; cp. FEW 4,328b [mfr. frm.
gourdement “grandement, très, amplement,
beaucoup” (argot 15es.—1728)]).
• *gordin, -e adj. pris comme subst. {gourdin 45
av.1252 ChansArtB XV 7; 69; Taille 1296M 187;
Taille 1297M 172; ImpArtB 2703; 2718; 3197;
etc.; Taillel313M 184; HugCapL 4694) > “celui,
celle qui manifeste peu d’esprit” (av.1252 - 1459,
ChansArtB XV 7 [(chanson satirique) Mais nule 50
carité a tele ne tient on Comme de saint Oison, le
frere saint Gourdin. Mais nus n’ipuet entrer s’on
ne le set lordin, cf. la note de l’éd.]; 69 [Il a en
ceste vile une dame naïue ( : ai ue “aide, secours”)

Quipor sainte Auweline se doit bien travailler Et
son mostier refaire et tote nuit vellier. E! Diex,
com je cannois une bone gourdine; Qui H vauroit
doner une seule fordine, On le poroit mener de ci
dusk’a Feuci Gdf “femme galante, femme de
mauvaise vie”]; HugCapL 4694 [Quant cil du cas-
tiel virent Blancheflour le roïne C’on voloit là ar-
doir dedens un feu d’espine, Adont y veissiez me-
ner grant disipline. Sa fille derompoit moult lai-
dement se crine: ‘Ay! Lasse!’ dist elle, ‘or seray
orphenine De la trez milleur mere et le plus enté-
rine Qui onquez delyvrast de françoise (ms. fran-
coire, cf. p.280) gourdine. Lasse! Que devenra ces-
te povre meschine ?’, sens non assuré; malédic-
tion contre elle-même ?], TL 4,439; Gdf 4,309b;
FEW 4,327a [att. 1459]); ♦ comme surnom “id.”
(?) (1296 - 1313, Taillel296M 187 [Raoulgourdin
(même personne dans les Tailles 1297 et 1313)];
Taillel297M 172; ImpArtB 2703 [Mikieus Gour-
dins]; 2718 [Jehans Gourdins]; 3197 [Jehenne
Gourdine]; etc.; Taillel313M 184).
• gordir v.n. ♦ prob. “être réduit aux fonctions
ralenties” [dans le seul contexte dit d’une veine
qui cesse de fournir du sang] (agn. 14es., Rec-
MédMontp503B 55 [E quant vus seigner voldrez,
mangez .v. greins u .vit. (de cardamome), si vus
ne gordera mie la veine, gloss, “gonfler”, mais la
saignée se fait plus facile, lorsque la veine est un
peu gonflée]), cp. FEW 4,327b [“devenir gourd”
(Dup 1573 - Oud 1660)]).
• gordoier v.a. {[gordoiant p.prés. RosclM 3319,
mais cf. l’éd. Langl qui donne pour le ms. de base
de l’éd. M (BN fr.25523) cordoiant]; [gordeiant
p.prés. RoseLLangl 3307, forme reconstruite ?],
gordeant p.prés. RosedLec 3291, gourdoiant ib.
var. ms. 14es. [ms. 15es. -oyant] Gdf; satire (après
1320) dans RenContrR 2,201a) ♦ “traiter (qn)
d’une manière grossière” (ca.1230 - fin 15es., Ro-
seLLangl 3307 [(Pitié s’adresse à Danger) Il
(l’amant) a tant mal que il n’eüst Mestier de pis,
s’il vos pleüst. Or ne l’alez plus gordeiant (var.
mss. fin 13e-3eq.l4es. guerroiant; ms. ca.1330
cordoiant = éd. Méon gordoiant; ms. 14es. gor-
geant; ms. 14es. gourdoiant Gdf; ms. 15es.
gourdoyant; éd. Lecoy 3291 gordeant), Que vos
n’igaaigniez neient; Sofrez que Bel Acueil li face
Des ore mais aucune grâce]; satire dans Ren-
ContrR 2,201a, TL 4,440; Gdf 4,309b; FEW
4,327b).
• gordeli p.p. pris comme adj. ♦ “immobile,
engourdi (du cœur), insensible” (13es. ; déb.l4es.,
CoincyI43K 461 [Nesoionsfroit n’engordeli (var.
mss. 13es. et déb.l4es. ne gordeli, = éd. U 463
angordeli), Mais partot por amor de li (de Nostre

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