GRADE1
GRAEL1
temps de la constellation}, le cyrurgien doit aten-
dre que la complexion du temps, du jour, de l’eure
soit atrempee, si com il est possible a celui temps,
et que la constellation ne soit pas male, aussi com
se la lune estoit empeechiee ou conjointe en un 5
meisme signe o mauveses planètes ou en mal re-
gart, etc., et comme la lune est en la fin de la
Livre ou au commancement de l’Escorpion par .H.
grades (trad. par .ii. gradus), ou comme ele est
conjointe ou opposite au souleil, ou comme elle 10
est en signe qui a regart au membre au quel inci-
sion doit estre celebree], TL 4,504). - Stâdtler.
[GRADE2 s., enregistré par le FEW 16,5b avec la
déf. “groseille rouge, à grappes” comme témoin 15
le plus ancien de la famille de l’anord. GADDR
“épine” (autrement attestée dep. le 16es.), est tiré
de Fagniez 2,35 (gloss, “groseille rouge”, norm.).
S’y trouve un péage daté de 1315, énumérant le
tarif des marchandises remontant la Seine vers 20
Paris. L’attestation, Le tonne! de grade .vit. s., et
en grenier au feur, ne se trouve pas parmi les
comestibles et le tarif est trop élevé pour un fruit
(v. RLiR 50,527n). L’éd. réimprime l’éd. Chéruel
qui imprime une copie du 16es. (Rouen Bibl. 25
mun. reg. U/l) d’un vidimus de Paris 1379 de
l’acte de 1315 (non conservé à Rouen, renseign.
aimablement fourni par V. Neveu, Bibl. mun.).
Nous retrouvons le même doc. dans Ord 1,600,
cette fois-ci avec la bonne leçon guede, -* guai- 30
de. Supprimer la forme au FEW et expliquer
l’apparition tardive de la famille.] - Môhren.
GRADIF m. [Emprunt isolé du 1t. GRADIVUS
“der (in den Kampf) Vorschreitende” (Georges 35
1,2954), surnom de Mars, dieu de la Guerre.] ♦
“celui qui précède dans la guerre (épithète de
Mars dans une traduction de Ab urbe condita)”
(ca.1355, Bersuire ms. Ste-Gen. 777 [ca.1370] f°
14v°b [Après il fist autre douze flammes ou eves- 40
ques ou prestres a Mars le gradif ( = Livius I 20
Marti Gradivoj], MessnerBers 127; [Hu 4,354b
gradive “belliqueux” La Porte éd. 1580 semble
être une faute de lecture; l’éd. orig. 1571 donne
grandime (information par Mme Bierbach, Dûs- 45
seldorf)]). - Stâdtler.
[mfr. GRADUEL m. [Emprunt du mit. GRA-
DUALE “partie de la messe” et “livre contenant
les chants de la messe” (Biaise 378b [avec renvoi 50
où n’est attesté que cantatorium]-, BlaiseMAge
423b), var. de gradalis “id.” (dep. ca.834, Nier-
meyer 471a) qui, lui-même, est dérivé du 1t.
GRADUS “pas; marche d’escalier” [v. -* grade;
gré] et qui vit en afr. sous la forme autochtone
de -* grael1. - FEW 4,206b sub gradus.] {gra-
duel JGoul Gdf, graduai doc. 1375/76 Gdf) <
1° “partie de la messe qui se dit après l’épître,
pendant la procession à l’ambon” (dep. 1374,
JGoul [le greel ou graduel apartient a la vie active
et est aussi comme response a l’epistre Gdf],
GdfC 9,714c; FEW 4,206b). < 2° “livre conte-
nant les chants de la messe” (doc. 1375/76, GdfC
9,714c [dans un compte, graduai sans contexte;
confirmé par mfr. graduel Cotgr 1611; frm. id.
dep. Trév 1721, FEW 4,206b]).
• *graduel adj. {graduai PhMezPelC 2,202) ♦
“qui se chante sur les marches de l’eglise” (dit de
psaumes, v. aussi — saume) (dep. 1389, PhMez-
PelC 2,202 [les xv psaulmes graduales que les
vrays catholiques en l’eglise de mon Pere chantent
a la loenge de Dieu], GdfC 9,714b; FEW 4,206b).
• graduelment adv. ♦ “s’étant posté sur les
degrés de l’autel” (1374, JGoul [Aucuns (des en-
fants de chœur) en y ha qui crient ou cuer de
l’eglise a haute voix. . . Les autres chantent gra-
duelment et ceulz représentent les profitons en ac-
tive vie . . . Les autres sont qui continuent par dé-
votion en voix humble et devote Gdf], GdfC
9,714c [“d’une manière graduelle, par gradation”
corrigé FEW 4,208bnl4]; FEW 4,206b).] - Stâdt-
ler.
GRAEL1 m. [Du mit. GRADALIS “livre conte-
nant les chants de la messe” (dep. ca.834, Nier-
meyer 471a) qui remonte au 1t. gradalis “partie
de la messe” (ThesLL 62,2134) [cp. encore l’em-
prunt afr. -* graduel < mit. GRADUALE]. V.
Günther MélWartb2 339ss. veut rattacher à cet
étymon le Saint Graal qu’elle considère comme
livre, mais v. le commentaire sub graal. Du
fr. sont empruntés mangl. graiel (dep. ca.1300,
MED 4,292b; OED G 338b), anord. grapall et
mbret. grazal, v. FEW 4,204b.] {grael 1119
PhThCompM 41 [= éd. S grahel]-, JugAmBlO
182 [pl. graeauz]-, AINeckUtensH p. 256; Coin-
cylllV 735; CoincyII20K 197; JGarlRGH 60;
doc. 1302 DehDoc 1,136; doc. 1307 Delisle 724;
725 ; 727 ; ChronTrivR 223,23 ; doc. (registre) 1335
Gdf, greel DepLivresE 29; doc. 1302 DehDoc
1,135; doc. 1307 DehDoc 1,181 [2 att.]; Inv-
ClemD 62,203; GlParR 3714; GIConchR 3714;
[mfr. doc. 1356 Gdf; inv. 1374 Prostlnv 1,1893;
AalmaR 4969; MenagB 13,15var., grel doc. 1382
DehDoc 2,593; GILilleS 47b], graiel RègleCistG
p. 419; ChronTrivR 189,3 [pl. -elles], [mfr. grayell
RegChichJ 2,8], afr. greïl JCondOisR 167, griiel
doc. 1307 DehDoc 1,181, [mfr. gre doc. 1382
1123
1124
GRAEL1
temps de la constellation}, le cyrurgien doit aten-
dre que la complexion du temps, du jour, de l’eure
soit atrempee, si com il est possible a celui temps,
et que la constellation ne soit pas male, aussi com
se la lune estoit empeechiee ou conjointe en un 5
meisme signe o mauveses planètes ou en mal re-
gart, etc., et comme la lune est en la fin de la
Livre ou au commancement de l’Escorpion par .H.
grades (trad. par .ii. gradus), ou comme ele est
conjointe ou opposite au souleil, ou comme elle 10
est en signe qui a regart au membre au quel inci-
sion doit estre celebree], TL 4,504). - Stâdtler.
[GRADE2 s., enregistré par le FEW 16,5b avec la
déf. “groseille rouge, à grappes” comme témoin 15
le plus ancien de la famille de l’anord. GADDR
“épine” (autrement attestée dep. le 16es.), est tiré
de Fagniez 2,35 (gloss, “groseille rouge”, norm.).
S’y trouve un péage daté de 1315, énumérant le
tarif des marchandises remontant la Seine vers 20
Paris. L’attestation, Le tonne! de grade .vit. s., et
en grenier au feur, ne se trouve pas parmi les
comestibles et le tarif est trop élevé pour un fruit
(v. RLiR 50,527n). L’éd. réimprime l’éd. Chéruel
qui imprime une copie du 16es. (Rouen Bibl. 25
mun. reg. U/l) d’un vidimus de Paris 1379 de
l’acte de 1315 (non conservé à Rouen, renseign.
aimablement fourni par V. Neveu, Bibl. mun.).
Nous retrouvons le même doc. dans Ord 1,600,
cette fois-ci avec la bonne leçon guede, -* guai- 30
de. Supprimer la forme au FEW et expliquer
l’apparition tardive de la famille.] - Môhren.
GRADIF m. [Emprunt isolé du 1t. GRADIVUS
“der (in den Kampf) Vorschreitende” (Georges 35
1,2954), surnom de Mars, dieu de la Guerre.] ♦
“celui qui précède dans la guerre (épithète de
Mars dans une traduction de Ab urbe condita)”
(ca.1355, Bersuire ms. Ste-Gen. 777 [ca.1370] f°
14v°b [Après il fist autre douze flammes ou eves- 40
ques ou prestres a Mars le gradif ( = Livius I 20
Marti Gradivoj], MessnerBers 127; [Hu 4,354b
gradive “belliqueux” La Porte éd. 1580 semble
être une faute de lecture; l’éd. orig. 1571 donne
grandime (information par Mme Bierbach, Dûs- 45
seldorf)]). - Stâdtler.
[mfr. GRADUEL m. [Emprunt du mit. GRA-
DUALE “partie de la messe” et “livre contenant
les chants de la messe” (Biaise 378b [avec renvoi 50
où n’est attesté que cantatorium]-, BlaiseMAge
423b), var. de gradalis “id.” (dep. ca.834, Nier-
meyer 471a) qui, lui-même, est dérivé du 1t.
GRADUS “pas; marche d’escalier” [v. -* grade;
gré] et qui vit en afr. sous la forme autochtone
de -* grael1. - FEW 4,206b sub gradus.] {gra-
duel JGoul Gdf, graduai doc. 1375/76 Gdf) <
1° “partie de la messe qui se dit après l’épître,
pendant la procession à l’ambon” (dep. 1374,
JGoul [le greel ou graduel apartient a la vie active
et est aussi comme response a l’epistre Gdf],
GdfC 9,714c; FEW 4,206b). < 2° “livre conte-
nant les chants de la messe” (doc. 1375/76, GdfC
9,714c [dans un compte, graduai sans contexte;
confirmé par mfr. graduel Cotgr 1611; frm. id.
dep. Trév 1721, FEW 4,206b]).
• *graduel adj. {graduai PhMezPelC 2,202) ♦
“qui se chante sur les marches de l’eglise” (dit de
psaumes, v. aussi — saume) (dep. 1389, PhMez-
PelC 2,202 [les xv psaulmes graduales que les
vrays catholiques en l’eglise de mon Pere chantent
a la loenge de Dieu], GdfC 9,714b; FEW 4,206b).
• graduelment adv. ♦ “s’étant posté sur les
degrés de l’autel” (1374, JGoul [Aucuns (des en-
fants de chœur) en y ha qui crient ou cuer de
l’eglise a haute voix. . . Les autres chantent gra-
duelment et ceulz représentent les profitons en ac-
tive vie . . . Les autres sont qui continuent par dé-
votion en voix humble et devote Gdf], GdfC
9,714c [“d’une manière graduelle, par gradation”
corrigé FEW 4,208bnl4]; FEW 4,206b).] - Stâdt-
ler.
GRAEL1 m. [Du mit. GRADALIS “livre conte-
nant les chants de la messe” (dep. ca.834, Nier-
meyer 471a) qui remonte au 1t. gradalis “partie
de la messe” (ThesLL 62,2134) [cp. encore l’em-
prunt afr. -* graduel < mit. GRADUALE]. V.
Günther MélWartb2 339ss. veut rattacher à cet
étymon le Saint Graal qu’elle considère comme
livre, mais v. le commentaire sub graal. Du
fr. sont empruntés mangl. graiel (dep. ca.1300,
MED 4,292b; OED G 338b), anord. grapall et
mbret. grazal, v. FEW 4,204b.] {grael 1119
PhThCompM 41 [= éd. S grahel]-, JugAmBlO
182 [pl. graeauz]-, AINeckUtensH p. 256; Coin-
cylllV 735; CoincyII20K 197; JGarlRGH 60;
doc. 1302 DehDoc 1,136; doc. 1307 Delisle 724;
725 ; 727 ; ChronTrivR 223,23 ; doc. (registre) 1335
Gdf, greel DepLivresE 29; doc. 1302 DehDoc
1,135; doc. 1307 DehDoc 1,181 [2 att.]; Inv-
ClemD 62,203; GlParR 3714; GIConchR 3714;
[mfr. doc. 1356 Gdf; inv. 1374 Prostlnv 1,1893;
AalmaR 4969; MenagB 13,15var., grel doc. 1382
DehDoc 2,593; GILilleS 47b], graiel RègleCistG
p. 419; ChronTrivR 189,3 [pl. -elles], [mfr. grayell
RegChichJ 2,8], afr. greïl JCondOisR 167, griiel
doc. 1307 DehDoc 1,181, [mfr. gre doc. 1382
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