Metadaten

Baldinger, Kurt; Möhren, Frankwalt [Editor]; Städtler, Thomas [Editor]; Baldinger, Kurt [Oth.]; Heidelberger Akademie der Wissenschaften / Kommission für das Altfranzösische Etymologische Wörterbuch [Contr.]
Dictionnaire étymologique de l'ancien français: [DEAF] (G): G — Tübingen: Max Niemeyer Verlag, 1995

DOI Page / Citation link:
https://doi.org/10.11588/diglit.61390#0844
License: Free access  - all rights reserved
Overview
Facsimile
0.5
1 cm
facsimile
Scroll
OCR fulltext
GRUMEL

379; doc. 1340 NecrArrB p. 79a, gremelier ImpArtB
2836) ♦ “celui qui fabrique le grumel du fouleur”
[v. ci-dessus; lien avec le grumel technique plus
prob. qu’avec le grumel comestible], comme surnom
(pic. 1195 - 1340, NecrArrB p. 7c [Raols H Grume-
liers]; TerrEvêqueH p. 90 (bis); ImpArtB 2836; Esp-
Douai4,126; 378; 379; NecrArrB p.79a, BarbierProc
4,273; FEW 4,286b [1360 err.: -iere], cp. faiseur de
grumel sous grumel).
• grumeliere f. “celle qui fabrique le grumel
du fouleur” [v. ci-dessus; ou encore “femme (ici
aussi fille!) d’un grumelier”] (pic. 1197; 1360,
NecrArrB p. 9a [Maria Grumeliere]', chirogr. 1360
n.st. EspDouai 4,378 [Margrite Le Vasseresse dicte
Le Grumeliere]', 379 [(id.), fille du dit Jehan Le
Grumelier], BarbierProc 4,273).
• *grumeléïz m. (gremelis Pères AK VI 109) ♦
“ensemble de petites masses compactes (formant
une surface rugueuse)” (ca. 1300, Pères AK VI 109
[(la Vierge restitue à un musicien moine sa langue
retranchée) La novelle (langue) mervoille estait Et
tanve et sans gremelis. Et li moines, qui fu gariz,
Cria...', note de l’éd. à corr.]).
• [guerme f. [Enregistré sans date par Gdf, ce mot
est tiré d’un ms. tardif de Aalma et est passé dans
le FEW 23, matér. d’orig. inconnue, avec la déf.
“morceau”. La comparaison avec Aalma fait voir un
sens proche de grumel 1°. La formation régressive se
justifie: grumel > *gremel (formes à gre- courantes
dans la famille, v. FEW et ci-dessus) > *guermel (cp.
IlleV centr. guemille et sim., FEW 4,288a) > guerme
(cp. Guem. gorme, FEW 4,287a). Il est probable que
guerme désigne le mortier dans lequel les pierres
(taillie est à expliquer) sont noyées pour composer
un gâchis maigre (pour murs ou pavés).]
• prob. “sorte de mortier épais” [v. ci-dessus]
(mfr., ms. 15es., Aalma BN lat. 7679 Gdf [Rudus, -di
[“gravois, plâtras; béton”] : pierre taillie et guerme
de chaux a massonner; = AalmaR 10639 Rudus,
rudi : lapides contunsi et rotundi calce admixti qui
in pavimentis superfunduntur], Gdf 4,376c; FEW
23,224b).] — Môhren.
[GRUMEZ du raisin (qui est es - ), AalmaR 1022,
est à lire esgrumez, v. -> ESGRUMER; cp. FEW 4,283b
GRÜMA.] — Stâdtler.
[GRUNDESWILIE s. “séneçon (Senecio vulgaris,
plante médicinale et mauvaise herbe)”, mot angl.
employé comme t. technique dans des recettes médic.
agn.: ms. 13es. (BLHarl. 2558 f°177v°), LettrHippoT
294 [A la dolur de piz... hache... grundeswylie a

lastunwurt e de luvage e de ysope e de hundustunge] ;
ms. fin 13es., HuntMed p. 274 n° 62 [A garir
home que est enpoysuné... Pernez grundeswilie,
fenoil, karewy, ache, saxifrage]. Cp. ms. lem. 14es.,
HuntMed p. 77 n° 89, où angl. groundswilie glose
fr. senesciun. Pour mangl. grounde-swilie “common
European groundsel” v. MED 4,405a (où entre autres
ms. av. 1400 gall. seneschon, angl. growndeswylie);
OEDSh3 896b.] - Môhren.
[GRUTE f. Le FEW 16,97a, 2., enregistre sous abfrq.
*GRÛT (cp. -> GRU) un aliég. grute “droit établi en
Flandre sur le grain qui servait à fabriquer la bière”
(1361, ChOthéeF). Les errata du vol. 16 transfèrent
cette att. à l’article mnéerl. GRUUT, où se trouve
une seule donnée: afland. abourg. grute f., avec la
même déf. Elle provient de Gdf 4,372a qui donne
à côté de la déf. une explication hist. tirée de J.
de Saint-Génois, Inv. analyt. des ch. des comtes de
Flandre, Gand 1843-1846, p. 9. Il ne s’agit pas d’une
att. en afr., mais d’un résumé en frm., avec les termes
techn. en italiques, des données d’un doc. du 5 mars
1226, prob. latin (n° 22); le gloss, ajoute une autre
réf. à un doc. du 24 sept. 1366, à l’origine prob.
mnéerl.. Ces deux att. ne peuvent servir de base à un
article dans un dict. fr. L’att. tirée de ChOthéeF 323,
datée de 1361, a.st. (= 1362) est tirée d’un régeste fr.
établi en 1409 (v. DEAFBibl) sur la base d’un doc.
mnéerl. On peut mettre en doute l’existence de grute
en fr. à cette date. Pour néerl. gruut (-gelt) cf. VerVer
2,2203; Woordenboek 5,1171; DC 4,120b; LexNed
G 174.]-S. Wolf.
[GRUTPOT m. (?), mot flamand (prob. formé de
grut “gruau”, VerVer 2,2198, et de pot “pot”, VerVer
6,613) relevé par Gdf 4,372a avec la déf. “charrette”
et par DC 4,120b sous la forme grutpopte. L’att.
de DC (Tholoneum Monasterii S. Bertini) est à
identifier. Les deux exemples de Gdf figurent dans
des traductions d’un tonlieu 1t. du 13es., textes publiés
dans GirySOmer (1t. 12es. (copie fin 13es.)p. 474-79;
fr. 13es.?n° 150, p.493; 1328 n° 89 p. 489). La déf.
de Gdf est le résultat d’une interprétation erronée
du texte de 1328: la charete qui sont enflamenc dit
grutpot, ii. d.. Au lieu de charete, il faut lire chareté
(leçon confirmée par caretee GirySOmer 493 n° 150
[cf. Thierry 1,75 carreté rangé err. par GdfC 9,46b
sous charete avec la déf. “mesure”]). Le sens serait
donc “sorte de mesure”, ce qui concorde avec la
version latine: bigata ollarum que dicitur grutpot. ii.
d. (cf. DC 1,657a bigatafoeni, tantumfoeni, quantum
una biga vehipotest).] — Dôrr.

5
10
15
20
25
30
35
40
45
50

1519

1520
 
Annotationen
© Heidelberger Akademie der Wissenschaften