Metadaten

Baldinger, Kurt; Möhren, Frankwalt [Editor]; Städtler, Thomas [Editor]; Heidelberger Akademie der Wissenschaften / Kommission für das Altfranzösische Etymologische Wörterbuch [Contr.]; Baldinger, Kurt [Oth.]
Dictionnaire étymologique de l'ancien français: [DEAF] (G): G — Tübingen: Max Niemeyer Verlag, 1995

DOI Page / Citation link:
https://doi.org/10.11588/diglit.61390#0857
License: Free access  - all rights reserved
Overview
Facsimile
0.5
1 cm
facsimile
Scroll
OCR fulltext
GUELFE

17,440a).
• agn. wayour m. (agn. wayour BibbO 903 [trois
mss., dont un corrigé par l’éd. R, mais prob. correct
dans ms. ca. 1330 et sûrement dans lem. 15es. cité
par Stone]; BrittN 1,279, waer JGarlUn ms. fin 13es.
HuntTeach 2,170, [waier déb,15es. BibbFW 68],
vajour BibbR 909 [ms. après 1307]) ♦ “lieu naturel
ou aménagé (au bord d’une rivière p.ex. et dans l’eau)
pour faire boire des animaux, pour les baigner et pour
d’autres usages” [-> gaer 2°] (fin 13es., JGarlUn ms.
C HuntTeach 2,170 [vador : waer]; ca. 1292 BibbR
909 [(les chevaux) au seir serrant waez. Vayour (éd.
O 903 w-; gloss, “celui qui abreuve, qui donne à
boire” err.; glose ms. lem. 15es. wateryng place) i
ad proprement... Dunt les beofs e les chivaus sunt
vaés Et de tûtes autres bestes sunt lavez, mss. après
1307, ca. 1330 et lem. 15es.; correspond à déb. 15es.
BibbFW 68 waier, glosé par mangl. wayre]; BrittN
1,279 [encrés de cartilage sour commune, ou de
wayour et de enbeverer as bestes..., ou faude, ou
vacherie, ou molyn], Stone 886a [waiour et vai- non
att.]; Latham [wayarium, -era, -aura, etc., 1275-
1348]; OED W 211c [wayour; cp. weir]; FEW
17,440a [“celui qui abreuve”, pour Bibb, err.]).
• agn. wayur m. ♦ “celui dont l’office consiste à
abreuver et à soigner les montures et les bêtes de
trait (et les bestiaux?)” (fin 13es., JGarlUn ms. C
HuntTeach 2,170 [vadator : wayur]).
• gaable adj. [gaable BenDucM 19308 ms.
lert. 13es., gaiable BenDucF 21489 ms. poit. fin
12es.) ♦ “que l’on peut passer à gué” (ca. 1174,
BenDucF 21489 [cele eue n’est pas gaiable (var.
éd. M gaable) Ne sanz navie trepassable; La mers
i refoie e undeie], GdfC 9,733b; TL 4,720; FEW
17,439a, ensuite dep. Commynes, GdfC; FEW).
• vadable adj. ♦ “que l’on peut passer à gué”
(ms. 2eq. 14es., SLouisNanD 375 [(dans le fleuve)
avait .i. petit pas vadable a cheval; = SLouisNanV
75 avoit .i. pas a gueer chevaus, par lequel nostre
gent porroient bien passer], Gdf 8,128b; DC 8,226c
[vadabilis d’après la version 1t. de SLouis: Quia
fluvius Thaneos non erat vadabilis, = SLouisNanV
15 ne pooit estre trespassez n ’a pié n ’a cheval] ; FEW
17,439a; 441a n. 4).
• tresgaer v.a. [tresgaer AthisH 10862 var. ms.
2em. 13es., treswaer ib. mss. pic. 1289 et 1330, [tra-
graer ib. ms. 1299, erroné?]; mfr. transgueer Aal-
maR 12636) ♦ [1° “passer à gué” (mfr. 2em. 14es.,
AalmaR 12636 [transvado, -das : transgueer]).] ♦
2° “plonger complètement (une arme, dans un corps
p.ex.)” [-> gaer 3°, emploi fig.] (2em. 13es., AthisH
10862 [seront hanstes (var. lances) fresnines Tres-
passees (var. treswaees, tresgaees)parmipeitrines],
Gdf 4,200a [sub GAER]). — Môhren.

[GUEAAILLE s. ?, se trouve une fois dans Dame-
BatN, ms. B (déb. 14es.) 217, dans le passage du texte,
où le marchand est battu par ses domestiques: Tant H
acoillent a doner Des orbes cous ainz qu ’il s ’an aille
5 Com sil ausestpar gueaaille Li uns miauz acoilli por
l’autre; tous les éd. admettent que ce passage est cor-
rompu et pensent que le vers est incompréhensible.
On comparera l’attestation suivante: ca. 1185 Alex-
ParA II 2875 Par mi les près de P aile fu fiere la
io bataille; La ou les os s’encontrent, n’est mie de-
vinaille, N’i ot ne ris ne gieu ne parlé de gasaille,
var. mss. 13es. gazaille, gassaille, gabaille [toutes
ces formes à rattacher à -> GAB, cp. gaballe DEAF G
16,11 (= éd. hM 242,25var.)], gastaille [-> gaster
15 DEAF G 377,9], graaille [-> grailler DEAF G
1141], gaaille, guiaille. L’éd. considère aussi ces
dernières formes comme «one or another form of the
same word [gasaille]» auquel il attribue à juste titre le
sens de “enjouement” (p. 239). A la rigueur peut-on
20 reconstituer un sens au vers de DameB at en question,
si l’on rapproche ausest de aüser (FEW 14,71a), si
l’on considère gueaaille comme forme altérée de ga-
saille comparable à guiaille etc., et si l’on traduit
“comme s’il s’était habitué par enjouement”, mais
25 le tout reste spéculatif. — Cp. -> GAAILLE DEAF G
12,29-39], - Stâdtler.
GUELFE m. [Emprunté de l’it. GUELFO, attesté
30 dep. le 13es., CortZol 2,259a, nom donné en Italie
à un partisan de la papauté. La désignation ita-
lienne provient du nom de la famille des Welfen
qui — surtout au 12es. — étaient opposés aux
Hohenstaufen, c’est-à-dire à la famille impériale
35 allemande de 1138-1250. Pour les faits historiques,
cf. LexMa 4,1763. — It. guelfo a aussi été emprunté
par le cat. [guelf, guelfa dep. 1331 AlcM 6,451b),
par l’esp. [guelfo dep. 14es. AlonsoMed 2,1217b) et
par le port, [guelfo dep. 15es. Mach3 3,190b).] [guelf
40 1267 BrunLatC I 97,6; 7; 98,31, guelph GrChronV
8,281; 282 [2 att.]; 347 [2 att.]; 9,28 [2 att.]; 92,
gelfe DelisleCpt 209, gelffte GilMuisK 1,312) ♦
“adhérent d’un groupement favorisant le pouvoir de
la papauté (désignation employée pour des factions
45 communales se voyant dans cette lignée opposées aux
guibelins, v. -+ GUIBELIN1)” (dep. 1267, BrunLatC I
97,6 [Puis ordena li rois Frederis son fiz de porchaç
vicaire en Toscane, ki par le comandement son
pere faisoit tous les maus k’il pooit as guelfs et
50 a tous ceaus ki se tenaient a la partie l’apostoile.
Et chaça les guelfs de Florence]; 98,31; GrChronV
8,281 fait daté de 1311, écrit peu après; 282; 347;
9,28; 92 [dates diverses]; doc. 1339 DelisleCpt 209;
GilMuisK 1,312, TL 4,726 [“Welf [à corriger en

1545

1546
 
Annotationen
© Heidelberger Akademie der Wissenschaften