GUIDEL
CharteH 33 [Tôt H kidel seient d’ici en avant osté del
tôt en tôt de Tamise e de Medoine, e par tote Engle-
terre, fors par la costiere de la mer]; doc. mit. 1289
Jal2 833b; doc. 1297 Mém. de la Soc. des antiquaires
de Normandie, 2esérie, 9,370; 371 [Et est assavoir
que les prevoz de Varaville ont baillié quideaux entre
les moulins et la mer, ou il n’en doit nul avoir]; doc.
1307 Delisle 725; doc. 1312 CptRoyF 17425; doc.
1326 DC 2,646b; doc. 1332 [un essuy a guideaus
pour la pescherie sur l’arche DC 4,71c]; [mfr.
doc. 1351/52 RotParl'M 2,240; ModusT 53,142 [il
doivent porter pour les grans rivières fillé que il ten-
dent au dessuz et au dessous, lesquiex sont larges
a l’antree, aussi comme un quidel]; doc. 1383 DC
4,71c; LCustR 117 [Il i a autre manere de reies qe
sount defenduz, ceo est asavoir chotnet, chofnet et
kydelle]], DC 2,646b [sub CUIDENS]; 4,71c [sub GIS-
CELLUS]; Gdf 2,394c [CUIDEL]; 4,381b; 9,736c; TL
4,770 [renvoi]; 8,92; MED 4,494a; Jal2 377b; 833b;
FEW 16,321a [ajouts ib. 758b; remplace l’article ib.
2',668b], frm. guideau). — Stâdtler.
[GUIECHIER m. se trouve dans mil. 14es. Lion-
BourgAlK 22480. Voici le contexte (d’après l’éd. K
22480): Per desus le chaistel la avait ung guiechier
La ou Charlemenne estait et si noble princier. Le mot
est défini au gloss, “chemin détourné” avec renvoi à
guichet “Schlupfweg” (= “chemin pour s’échapper”),
TL 4,769. Un sens “Schlupfweg” n’existe pas (la
seule att. est à ranger sous le sens principal de guichet,
v. -+ GUICHET); guiechier ne semble avoir aucun rap-
port avec guichet. L’éd. Z, qui utilise le même (et
seul) ms., donne gu[ï]rechier (116b24), mais cette
leçon (pourquoi y ajouter un -z-?) n’améliore pas
la situation. L’étymologie soit de guichier soit de
gu[i]rechier reste inconnue. Quant au sens, la déf.
“chemin détourné” de l’éd. K ne convient pas. Le mot
désigne une place propice à un tournoi ou à un duel
sans que le contexte large permette une délimitation
sémantique plus précise.] — Dôrr.
[GUIENISSE f. figure dans PriseOrDR1 154: Si
lou [le palais de la ville d’Orange] fonda Grifaines
d’Aumarie, Uns Sarrazins de mervillose guisse. Sas
ciel n ’a flor nen autre guienisse Que par mervaille
n ’i soit pointe et escrite. L’éd. définit “objet précieux
(?)” et propose dans une note un rattachement à
1t. JOCUS > joiel, ghuiel (TL 4,1690), guiel (TL
4,1691). En même temps, il met en doute la leçon
guienisse, le copiste n’ayant pas noté le trait oblique
sur i (mais ce fait est courant, cf. intr. p. 30).
Une comparaison avec le passage correspondant des
deux autres rédactions n’ajoute pas d’élément qui
autoriserait de délimiter le sens du mot; la déf.
“objet précieux” et le rattachement de l’éd. à joiel
ne convainquent guère.] — Dôrr.
[mfr. GUIENNOIS m. [Désignation d’une monnaie
frappée après 1360 par Edouard III en Guyenne
(Schrôtter 244b), dérivé de Guyenne. Gdf 4,381c
(auquel renvoie TL 4,771) donne trois attestations
tirées de documents des années 1372, 1378 et
1465. DC 4,132a a une quatrième att. de 1386.]
(guiennois doc. 1378 Gdf; doc. 1386 DC, guyennois
doc. 1378 Gdf, guiennoys doc. 1465 Gdf, guyoneis
doc. 1372 Gdf) ♦ “monnaie frappée après 1360
par Edouard III en Guyenne” (1372 - 1465, doc.
1372 [Nostre recevour del franc ou guyoneis hardy
a nous octroiez de checun tonneu de vin cresceant
ceste annee deins le pays d’Aunys Gdf]; doc. 1378
Gdf; doc. 1386 [Comme certains bourgeois de la
ville de S. Maquaire en Bordalez. ■ . en la somme de
vingt livres de guiennois de rente, etc. DC]; doc.
1465 Gdf, TL 4,771; Gdf 4,381c; DC 4,132a; FEW
4,344b).] - Dôrr.
GUIGE/GUICHE f. [Selon le FEW 17,605a de
abfrq. *WITHTHJA “lien d’osier” qui est appuyé
par afries. withthe “collier” HolthausenAfries 132a,
aangl. wiffe “courroie” BosTol 1256 et anord. vidja
“id.” HolthausenAnor 340, DeVriesAnord 659b,
tous de la famille de aha. wida “osier”, Kôbler
1256b. Cette étymologie provient de l’article de
Th.Frings, Germania Rom. und Remania Germ.
zwischen Mittelmeer, Rhein u. Elbe, 1963,1-13. Elle
convainc tant sur le plan sémantique que phonétique
(le commentaire critique de P. Brosman, ZfSL 96,56
ne propose pas d’autre étymon). Les formes à
-ch- sont des développements particuliers du pic.
ou de plusieurs dial, du Nord, cf. -> GRANGE, cf.
FouchéPhon 3,938. — BlumenthalLab 188 réanime
une proposition étymologique du DG 1210a qui a
déduit guiche du It.vulg. *VÏTICA, tiré de VÏTIS
“vigne”; le changement de v- en g- etlaforme guinche
s’expliqueraient par l’influence de l’ail, winden
“s’enrouler” (DG). Cette proposition ne semble pas
être supérieure à celle de Frings. — Du fr. it. guiggia,
dep. fin 13es., Battaglia 7,169c, et guincia, 16es.,
Battaglia 7,170b (qui propose comme étymon abfrq.
*WINDICA, improbable).
Rem.: FEW 17,555b donne afr. guinche f. “dosse
(planche)” sub abfrq. WENKJAN d’où -> GUENCHIR.
Attestation et définition proviennent du glossaire de
Bueve3S. Wintzer, FM 49,253, regarde ce mot à juste
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tôt en tôt de Tamise e de Medoine, e par tote Engle-
terre, fors par la costiere de la mer]; doc. mit. 1289
Jal2 833b; doc. 1297 Mém. de la Soc. des antiquaires
de Normandie, 2esérie, 9,370; 371 [Et est assavoir
que les prevoz de Varaville ont baillié quideaux entre
les moulins et la mer, ou il n’en doit nul avoir]; doc.
1307 Delisle 725; doc. 1312 CptRoyF 17425; doc.
1326 DC 2,646b; doc. 1332 [un essuy a guideaus
pour la pescherie sur l’arche DC 4,71c]; [mfr.
doc. 1351/52 RotParl'M 2,240; ModusT 53,142 [il
doivent porter pour les grans rivières fillé que il ten-
dent au dessuz et au dessous, lesquiex sont larges
a l’antree, aussi comme un quidel]; doc. 1383 DC
4,71c; LCustR 117 [Il i a autre manere de reies qe
sount defenduz, ceo est asavoir chotnet, chofnet et
kydelle]], DC 2,646b [sub CUIDENS]; 4,71c [sub GIS-
CELLUS]; Gdf 2,394c [CUIDEL]; 4,381b; 9,736c; TL
4,770 [renvoi]; 8,92; MED 4,494a; Jal2 377b; 833b;
FEW 16,321a [ajouts ib. 758b; remplace l’article ib.
2',668b], frm. guideau). — Stâdtler.
[GUIECHIER m. se trouve dans mil. 14es. Lion-
BourgAlK 22480. Voici le contexte (d’après l’éd. K
22480): Per desus le chaistel la avait ung guiechier
La ou Charlemenne estait et si noble princier. Le mot
est défini au gloss, “chemin détourné” avec renvoi à
guichet “Schlupfweg” (= “chemin pour s’échapper”),
TL 4,769. Un sens “Schlupfweg” n’existe pas (la
seule att. est à ranger sous le sens principal de guichet,
v. -+ GUICHET); guiechier ne semble avoir aucun rap-
port avec guichet. L’éd. Z, qui utilise le même (et
seul) ms., donne gu[ï]rechier (116b24), mais cette
leçon (pourquoi y ajouter un -z-?) n’améliore pas
la situation. L’étymologie soit de guichier soit de
gu[i]rechier reste inconnue. Quant au sens, la déf.
“chemin détourné” de l’éd. K ne convient pas. Le mot
désigne une place propice à un tournoi ou à un duel
sans que le contexte large permette une délimitation
sémantique plus précise.] — Dôrr.
[GUIENISSE f. figure dans PriseOrDR1 154: Si
lou [le palais de la ville d’Orange] fonda Grifaines
d’Aumarie, Uns Sarrazins de mervillose guisse. Sas
ciel n ’a flor nen autre guienisse Que par mervaille
n ’i soit pointe et escrite. L’éd. définit “objet précieux
(?)” et propose dans une note un rattachement à
1t. JOCUS > joiel, ghuiel (TL 4,1690), guiel (TL
4,1691). En même temps, il met en doute la leçon
guienisse, le copiste n’ayant pas noté le trait oblique
sur i (mais ce fait est courant, cf. intr. p. 30).
Une comparaison avec le passage correspondant des
deux autres rédactions n’ajoute pas d’élément qui
autoriserait de délimiter le sens du mot; la déf.
“objet précieux” et le rattachement de l’éd. à joiel
ne convainquent guère.] — Dôrr.
[mfr. GUIENNOIS m. [Désignation d’une monnaie
frappée après 1360 par Edouard III en Guyenne
(Schrôtter 244b), dérivé de Guyenne. Gdf 4,381c
(auquel renvoie TL 4,771) donne trois attestations
tirées de documents des années 1372, 1378 et
1465. DC 4,132a a une quatrième att. de 1386.]
(guiennois doc. 1378 Gdf; doc. 1386 DC, guyennois
doc. 1378 Gdf, guiennoys doc. 1465 Gdf, guyoneis
doc. 1372 Gdf) ♦ “monnaie frappée après 1360
par Edouard III en Guyenne” (1372 - 1465, doc.
1372 [Nostre recevour del franc ou guyoneis hardy
a nous octroiez de checun tonneu de vin cresceant
ceste annee deins le pays d’Aunys Gdf]; doc. 1378
Gdf; doc. 1386 [Comme certains bourgeois de la
ville de S. Maquaire en Bordalez. ■ . en la somme de
vingt livres de guiennois de rente, etc. DC]; doc.
1465 Gdf, TL 4,771; Gdf 4,381c; DC 4,132a; FEW
4,344b).] - Dôrr.
GUIGE/GUICHE f. [Selon le FEW 17,605a de
abfrq. *WITHTHJA “lien d’osier” qui est appuyé
par afries. withthe “collier” HolthausenAfries 132a,
aangl. wiffe “courroie” BosTol 1256 et anord. vidja
“id.” HolthausenAnor 340, DeVriesAnord 659b,
tous de la famille de aha. wida “osier”, Kôbler
1256b. Cette étymologie provient de l’article de
Th.Frings, Germania Rom. und Remania Germ.
zwischen Mittelmeer, Rhein u. Elbe, 1963,1-13. Elle
convainc tant sur le plan sémantique que phonétique
(le commentaire critique de P. Brosman, ZfSL 96,56
ne propose pas d’autre étymon). Les formes à
-ch- sont des développements particuliers du pic.
ou de plusieurs dial, du Nord, cf. -> GRANGE, cf.
FouchéPhon 3,938. — BlumenthalLab 188 réanime
une proposition étymologique du DG 1210a qui a
déduit guiche du It.vulg. *VÏTICA, tiré de VÏTIS
“vigne”; le changement de v- en g- etlaforme guinche
s’expliqueraient par l’influence de l’ail, winden
“s’enrouler” (DG). Cette proposition ne semble pas
être supérieure à celle de Frings. — Du fr. it. guiggia,
dep. fin 13es., Battaglia 7,169c, et guincia, 16es.,
Battaglia 7,170b (qui propose comme étymon abfrq.
*WINDICA, improbable).
Rem.: FEW 17,555b donne afr. guinche f. “dosse
(planche)” sub abfrq. WENKJAN d’où -> GUENCHIR.
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