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https://doi.org/10.11588/diglit.25069#0113
Flamands, Allemands & Hollandais. 105
quer de lui attirer des ennemis : Il fçut fe les con-
cilier par fa politeiïe & fa douceur. Il voyagea
par-tout avec fruit. Il deffina les Villes, les Pla-
ces , les vues : Tout ce qui lui parut mériter l’at-
tention d’un Artifle, enrichit fon porte-feuille.
Après avoir parcouru l’Italie & plufieurs Mes
de la Méditerranée, il retourna à Francfort, où
il époufa Marie de Millau. Il ne relia pas long-
temps dans fa Patrie qui étoit affligée de la fa-
mine, il fut à Amferdam où il a laide de grands
morceaux : On distingue celui qui repréfente une
entrée de Marie de Medicis. Il fit plufieurs au-
tres Tableaux pour MM. Blckers & Spieringer y
Ambalfadeurs de Suede ; Il finit par les Portraits
de toute la Famille de ce dernier.
Après avoir demeuré quelques années à Am-
fterdam, il retourna en Allemagne pour prendre
polïellion de la Terre de Stockait, près d’Ingol-
ftad , dans le Duché de Neubourg : 11 trouva cet
héritage en partie tombé en ruine, ce qui l’obli-
gea à retourner à Amllerdam , pour vendre ce
qu’il avoit amalfé de Tableaux & de Delfeins,
«&c. M. Spieringer acheta deux Volumes de fes
Delfeins 3500 florins : Il vendit ce qui lui en
relloit 4555 florins, & la vente de fes Tableaux
monta à 40566 florins : Cette fomme considé-
rable lui fervit à rétablir Stockau, dont il jouit
peu ; l’Armée Françoife y mit le feu ; Ce mal-
heur altéra fa fortune, mais il en eut alfez pour
rebâtir fon Château. Craignant encore un pareil,
défafire, il vendit cette Terre de fut demeurer
a Aufbonrg : 11 y fut employé par Maximilien y
Duc de Bavière, & l’Empereur Ferdinand, de
qui il reçut une chaîne d’or. Il fit dans ce temps
G 4 le
quer de lui attirer des ennemis : Il fçut fe les con-
cilier par fa politeiïe & fa douceur. Il voyagea
par-tout avec fruit. Il deffina les Villes, les Pla-
ces , les vues : Tout ce qui lui parut mériter l’at-
tention d’un Artifle, enrichit fon porte-feuille.
Après avoir parcouru l’Italie & plufieurs Mes
de la Méditerranée, il retourna à Francfort, où
il époufa Marie de Millau. Il ne relia pas long-
temps dans fa Patrie qui étoit affligée de la fa-
mine, il fut à Amferdam où il a laide de grands
morceaux : On distingue celui qui repréfente une
entrée de Marie de Medicis. Il fit plufieurs au-
tres Tableaux pour MM. Blckers & Spieringer y
Ambalfadeurs de Suede ; Il finit par les Portraits
de toute la Famille de ce dernier.
Après avoir demeuré quelques années à Am-
fterdam, il retourna en Allemagne pour prendre
polïellion de la Terre de Stockait, près d’Ingol-
ftad , dans le Duché de Neubourg : 11 trouva cet
héritage en partie tombé en ruine, ce qui l’obli-
gea à retourner à Amllerdam , pour vendre ce
qu’il avoit amalfé de Tableaux & de Delfeins,
«&c. M. Spieringer acheta deux Volumes de fes
Delfeins 3500 florins : Il vendit ce qui lui en
relloit 4555 florins, & la vente de fes Tableaux
monta à 40566 florins : Cette fomme considé-
rable lui fervit à rétablir Stockau, dont il jouit
peu ; l’Armée Françoife y mit le feu ; Ce mal-
heur altéra fa fortune, mais il en eut alfez pour
rebâtir fon Château. Craignant encore un pareil,
défafire, il vendit cette Terre de fut demeurer
a Aufbonrg : 11 y fut employé par Maximilien y
Duc de Bavière, & l’Empereur Ferdinand, de
qui il reçut une chaîne d’or. Il fit dans ce temps
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